Semaine du 8 juillet 2018

Petite Chapelle 2005, Gevrey-Chambertin 1er cru, L.Jadot, acheté en 2010, 95$.

Pnp. Rubis moyen-peu soutenu brillant limpide orangé au pourtour. Bouquet expressif mais qui sème de suite le doute en moi. Plus je brasse le verre, plus le doute diminue. Beaucoup de fruits rouges mais une petite puanteur empyreumachin, beaucoup de fraîcheur aussi, des fleurs, pas d'élevage.

Tout doux tout fin en bouche, sur une texture aérienne, un fruité rouge sec, une tension vive et des amers doux. Finale longue et salivante avec aspects sous-bois-champignons genre, ce qui me fait penser qu'il a un pied dans le tertiaire, ou assurément dans le secondaire, alors que moi j'aime bien le primaire. C'est fort bon, en pleine forme, mais c'est plus un vin de méditation que de plaisir gourmand...pour moi ! Avec le repas il a monté en grade, un très agréable compagnon de bouffe.

Lendemain: bouquet a peu bougé. en bouche, du très bon pinot secondaire !

Domaine de Chevalier 2000, Pessac Léognan Jeune, rubis de bonne saturation avec léger disque briqué. Au nez déjà à l'ouverture c'est expressif, le boisé a disparu, on est sur une belle complexité et intensité sur les notes de cèdre, cassis, écorce, fumé, café. En bouche, même mariage de précision et complexité, l'entré a beaucoup de chaire, sur le fruit rouge/noir, le milieu de bouche, arrive un peu plus sévère avec encore des bons tannins, notes de cèdre, chocolat, tabac blond, très bonne finale sur l'amertume/café et réglisse. 17.5/20+ Un beau mariage avec le meilleur des 2 mondes entre le Merlot et le Cab Sauv.

Intéressantes lectures que vos deux compte rendus de vins ayant atteint une certaine évolution.  Dans un premier temps, la lecture du CR de la Petite Chapelle de Jadot 2005 m'a fait réfléchir sur la garde de bouteilles en cave de ce millésime malgré une récente ouverture d'une bouteille de 2005 de Groffier qui fut excellente.  J'ai vu après coup, que le Jadot en question était un vin de négoce.  Peut-être que ça explique son côté secondaire-tertiaire.  Faudrait peut être que j'ouvre prochainement son Clos de la Roche pour voir.  D'autre part, je suis bien content du CR du Chevalier 2000 de Fred, qui montre que ce millésime bordelais est une réussite et qu'il se dévoile très bien présentement malgré les doutes suscités par certains.  Ça me rassure pour celles qui sont toujours en cave qui ne sont pas nécessairement le même vin que Fred.

Peut-être que je me trompe, mais j'ai l'impression que les vins de négoce sont un peu snobés...C'est sûr qu'un vigneron récoltant et qui fait son vin c'est un processus intéressant puisqu'il contrôle de a à z, mais pour moi un vin de négoce n'est pas une raison pertinente pour affirmer que le vin est moins bon ou pas de niveau ou pas à la hauteur de ses pairs récoltant. Parmi ceux qui vendent leurs raisins, tout comme ceux qui font tout de a à z, il y en a sûrement des bons comme des moins bons ! En tout cas moi, négoce ou pas, si j'aime ça j'aime ça !

Alain, je me posais seulement la question à propos de l'effet temps.

Pierre, la qualité du millésime 2000 fait plus largement consensus en rive droite et dans les Graves qu'en rive gauche ...

Oui je sais Pierre, ma réflexion était d'ordre général

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Pierre, la qualité du millésime 2000 fait plus largement consensus en rive droite et dans les Graves qu'en rive gauche ...

C'est la première fois que j’entends ça Vincent, auprès de qui?

Parker et Vinous semblent mettre les deux rives à égalité, Bob ajoute une coche de plus aux Graves. Wine Spec donne léger avantage à la rive gauche, mais ils la regroupent avec Pessac.... Tu parles des critiques français?

Pierre, 2005 reste un mystère pour moi....Mais j'ai bien aimé cette bouteille dimanche:

Domaine Pavelot (Jean-Marc et Hugues) Savigny-lès-Beaune 1er Cru La Dominode 2005
Enfin les tanins sont fondus, le vin prêt à boire.
C'est un vin à la puissance bien domptée, agréable à boire, avec un fruit presque sucré. L’équilibre est impeccable, l’élevage bien intégré. Mon seul bémol est au niveau du style plutôt austère, comme tant de 2005, le « grand millésime » que j’aime le loin.

Un excellent rapport qualité-prix, j'ai bien hâte de re-goûter les 2009, un millésime que j'aime davantage. 91 pts

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Pierre, la qualité du millésime 2000 fait plus largement consensus en rive droite et dans les Graves qu'en rive gauche ...

Vincent, Wine Decider qui fait l'analyse des notes des critiques donne les résultats suivants pour le millésime 2000 : Rive gauche 92,2 - Rive droite 92,4.

Moi aussi Yves, ça demeure un mystère. Assez austère il y a quelques années, j'ai trouvé très approchable celui ouvert récemment (Groffier Les Sentiers). Vais en ouvrir une autre prochainement.

En fait le seul critique international qui descend Bordeaux 2000 est membre de la noblesse lanaudoise

Je me suis peut-être exprimé de manière un peu trop libérale … je triangulais des commentaires de Phaneuf, Burtschy et mes propres (relativement rares) expériences. Ceci étant dit, je ne suis pas surpris que Vinous ou WA ou WS continuent d’encenser le millésime. Ils l’ont qualifié de grand à sa sortie et rares sont les critiques qui reviennent en arrière en disant qu’ils se sont trompés!

Pour moi, les 2000 en rive gauche ne sont pas du même niveau que les 1990, 1996 ou 2005. Ils n’en ont ni la concentration, ni l’éclat. Ils sont flatteurs, mais un peu creux, et souvent fardés. J’ai souvenir de quelques contre-performances notoires (Cos, Mouton) et pas vraiment de vins sidérants de qualité, ce à quoi je m’attends lorsqu’on parle d’un grand millésime. Même des vins qui m’avaient fait forte impression en prime jeunesse m’ont relativement déçu quand je les ai revisités (Montrose, Ducru Beaucaillou). J’ai par contre eu de fortes émotions en Graves (Haut-Brion) et en rive droite (Ausone, Vieux Château Certan).

Pour moi, 2000, c’est un millésime de numérologue.

Pinot Gris Graupert 2016, Meinklang, Neusiedlersee, Autriche
32,25 $ - Code SAQ 13442916 - 13 % - 1,2 g/l
J'ai glissé un mot sur le Konkret Weiss il y a peu de temps, un vin assez spectaculaire, quoique très niché par son style nature "edgy". La version pinot gris, qui fait un peu de macération pelliculaire, vient de débarquer. Plus accessible, tant en terme de vin que de prix, il affiche une couleur rosé/pâle/saumon éclatante et finement brouillée. Nez de grande intensité, un peu brouillon sur des arômes de pamplemousse (on dirait une East IPA), d'herbes et d'épices. La bouche est savoureuse, de bon volume et dotée d'une acidité énergique. Finale de longueur moyenne, légèrement tannique, ce qui amène de l'amertume, mais rétro fruitée qui équilibre le tout avec brio. Pas aussi dense et profond que son grand frère de béton, mais tout aussi rafraîchissant et déroutant. Une belle bibite qui plaira aux amateurs du genre et qui pourrait probablement faire de l’œil aux amateurs plus "classiques".
*** 1/2 $$$

Bodegas Pintia Toro 2008
On vin dont on sent un peu la chaleur (15% - il convient de la servir rafraîchi), surtout quand on compare avec la Rioja, mais on est ici dans un style moderne très bien fait, et le tout est très bien balancé: il reste pas mal de fruit (avec un peu de notes cuites), avec des touches de cassis, de prunes et de café (boisé pleinement intégré). Jolie structure tout en finesse, avec une acidité relativement faible. Dans le genre tempranillo sudiste, j'ai rarement goûté mieux. On sent le travail d'orfèvre de la maison Vega-Sicilia. Sur son plateau maintenant, j'aurais peur d'un assèchement à l'attendre trop longtemps. Ma dernière bouteille sera bue d'ici 1 an ou 2. 91

Domaine Joblot Givry 1er Cru Clos de la Servoisine 2011
Un joli vin au fruité délicat, avec des nuances épicées. De corps léger, avec des tanins plutôt rustiques, il offre une belle fraîcheur avec un côté acidulé rafraîchissant, à défaut de raffinement. Il pourrait gagner en précision d’ici deux ou trois ans, mais ça se goûte bien en l’état. Il n’a pas le niveau des meilleurs millésimes du producteur, manquant de chair, mais c’est tout de même un bon rapport qualité-prix. 88 pts

2006 el vinculo
Nez vraiment expressif, fruit rouges et noirs, framboises, bleuets, fraises des champs, reglisse
Attaque puissante, beaucoup de fruits, épices et un peu d’herbes
Toucher lisse, belle acidité, un bois leger et mangé, beaucoup de fruits et une touche épicée
Finale longue, framboise, bleuets, piquante
Wow vin parfaitement À point, suave et prêt
92 pts

Isabelle & Denis Pommier, Petit Chablis et Chablis 2016
Pour le Petit, moins de minéralité et de complexité, mais plus d'arômes de fruits jaunes du verger. Se boit tellement bien mais doit être servi frais car s'alourdit avec la chaleur dehors. Vraiment impressionnant pour le niveau.
La comparaison fait ressortir la minéralité, les arômes de fruits blancs, la finale florale du Chablis. Très beau.
Les préférences étaient partagées également entre les 2!

PS Le Petit Chablis est arrivé sur saq.com il y a 2 semaines et en succursale jeudi dernier...

Patrick Désy a écrit:Pinot Gris Graupert 2016, Meinklang, Neusiedlersee, Autriche
32,25 $ - Code SAQ 13442916 - 13 % - 1,2 g/l
J'ai glissé un mot sur le Konkret Weiss il y a peu de temps, un vin assez spectaculaire, quoique très niché par son style nature "edgy". La version pinot gris, qui fait un peu de macération pelliculaire, vient de débarquer. Plus accessible, tant en terme de vin que de prix, il affiche une couleur rosé/pâle/saumon éclatante et finement brouillée. Nez de grande intensité, un peu brouillon sur des arômes de pamplemousse (on dirait une East IPA), d'herbes et d'épices. La bouche est savoureuse, de bon volume et dotée d'une acidité énergique. Finale de longueur moyenne, légèrement tannique, ce qui amène de l'amertume, mais rétro fruitée qui équilibre le tout avec brio. Pas aussi dense et profond que son grand frère de béton, mais tout aussi rafraîchissant et déroutant. Une belle bibite qui plaira aux amateurs du genre et qui pourrait probablement faire de l’œil aux amateurs plus "classiques".
*** 1/2 $$$

J'ai ouvert une bouteille hier. Ce n'est pas la première fois qu'en relisant tes notes, je constate que tu dégustes très bien. Ton CR était un copier/collé de mon vin. Cependant, tu as un peu de difficulté avec les couleurs! Hier, mon vin était orange, brouillé avec du gaz carbonique au disque. Je pense qu'il fait "beaucoup" de macération pelliculaire... Pour cette raison, je crois que ce vin a un problème d'identité. Difficile de reconnaître le cépage: très épicé et beaucoup de pamplemousse rose. Tellement "dénaturé" que je n'avais pas l'impression de boire du vin. Je sais que je parle comme une vieille matante mais le problème, c'est que le produit est présenté comme un vin blanc. Mon approche aurait été différente en sachant que le vin était plus prêt d'un style orange dans sa couleur et sa texture. Chose certaine, je n'aurais pas ouvert cette bouteille pour accompagner une coquille St-Jacques!  

Maintenant, est-ce que c'est bon? Comme j'aime les vins épicés, je dois répondre pas mauvais. Cependant, comme je vais avoir bientôt 59 ans, je réponds: correct mais je vais laisser ça aux jeunes milléniaux montréalais..... . Il me reste une bouteille pour faire la vieille matante "In" lors d'une rencontre familiale!

2005 Pierre Frick Pinot Noir Strangenberg

Ouvert à 15h00.
Robe légèrement tuilée.
C'est un bouchon de vieux Coca-Cola à la place du liège.
Première fois que je vois ça sur un vin.
Le nez est discret et plutôt fermé.
En bouche, nous sommes un peu dans le sous-bois et il manqué de fruits.Mais après 2-3h d'ouverture,il se transforme tout doucement.
Plus sur la cerise et les petits fruits acidulées.
Pas le plus complex mais c'est bien fait.La douce croyait à un fleurie.
Du Pinot Noir de l'Alscace,j'en bois pas une tonne annuellement.
33$ IP Primavin.
90 pts