Grand vin du midi qui surprend : Vendredi 12 janvier

Il faut bien commencer l'année.

Thème : tout est dans le titre!

Endroit : Quartier Général

Date : vendredi midi 12 janvier

Participants : 6....reste deux places

Les confirmés sont....

Olivier Collin......on ne sait jamais
Natacha Vanasse......en rouge
un ami.......on ne saura que sur place....présence et couleur....
Michel Therrien.........en blanc et en bulles
Fed Blais........et bla bla bla....

Wow t'es tough Michel !

Alain Roy a écrit:Wow t'es tough Michel !

Allez un petit effort....c'est le lendemain de la verticale Domaine des Lambrays.
Tu n'est pas un papy encore.....

Le lendemain à l'heure du lunch je serai en train de cuver !

je vais prendre une place!

Frederick Blais a écrit:je vais prendre une place!

Bienvenue Fred.
Nous aurons une fois de plus du plaisir.

Il reste une place....activité moins populaire qu'avant!

Michel Therrien a écrit:Il reste une place....activité moins populaire qu'avant!

Pffff, si tu choisissais mieux tes dates!

Je plussoie!

Les grands voyageurs n'ont rien à faire....ils se plussoient!

Ayez un bon lunch! J'aurais aimé y être, mais semaine de retour au travail et plaisir, ce n'est pas toujours le meilleur accord

Natacha doit se désister.
Nous sommes donc 4 pour ce midi festif.

Hmmmm que c'était bon ce midi!!!!

Et qu'avons-nous manqué ?

Un Champagne vinifié par Olivier Collin Ulysse Collin Les maillons 2011
Les Graviers 2010 de Tissot
Prieuré Roch Les Suchots, Vosnes-Romané 1er Cru 2008
Roc de Cambes 2000
Almaviva 2001
d'Oliveira Bual 1922
Macarons maison

Qui était le porteur du Prieuré Roch? Il y a tant de mystère autour de ce vin (autant que pour s'en procurer! )

Frederick Blais a écrit:Un Champagne vinifié par Olivier Collin  Ulysse Collin Les maillons 2011
Les Graviers 2010 de Tissot
Prieuré Roch Les Suchots, Vosnes-Romané 1er Cru 2008
Roc de Cambes 2000
Almaviva 2001
d'Oliveira Bual 1922
Macarons maison

Très intéressant line-up! Curieux d'avoir vos commentaires, même succincts.

le Tissot était Bruyères et non Graviers, mon erreur.

Patrick Ayotte a écrit:Qui était le porteur du Prieuré Roch? Il y a tant de mystère autour de ce vin (autant que pour s'en procurer! )

J'ai apporté la bouteille, à l'époque c'était une allocation de Labelle Bouteille, payé 180$. Maintenant je ne sais pas si c'est encore Glou qui les a. Comme toute la Bourgogne rare et prestigieuse, les prix sont fous et les gens riches se les arrache avec beaucoup de pressions sur les agents.

Une fois n'est pas coutume, j'ai un peu de temps pour un compte-rendu, alors allons-y!

Champagne Ulysse Collin Les Maillons Un très beau Champagne, au nez complexe avec une touche à l'ancienne, oscillation constante entre des arômes de nature plus fruitée et des notes briochées fines. La bouche est finement ciselée à l'attaque, mais elle exhibe une jolie puissance par la suite, avant de s'exprimer sur la rectitude au final. Affrontera bien les années, mais c'est plutôt un Champagne de repas que d'apéro.

Tissot Arbois blanc Les Bruyères 2010 Un vin en plein dans le thème! C'est très bon, ça se bat au-dessus de son poids (i.e. il est peu cher eut égard à ce qu'il y a dans le verre à l'aveugle) et ça surprend.
A l'aveugle je m'orientais initialement soit vers un Rioja à l'ancienne ou vers Musar blanc... Connaissant le porteur, j'y suis allé de manière moins téméraire en demandant "Est-ce hors France?". Une fois cela réglé, le Chardonnay du Jura semblait une piste solide.
Les vins de Tissot ont cette qualité de se fondre dans la tradition régionale tout en ayant une finesse d'élevage qui équilibre admirablement le vin. D'une couleur montrant un début d'évolution, le nez est équilibré, pas le plus ample mais fort agréable. Au palais, le vin est d'un beau naturel, a commencé à acquérir une jolie patine, et il accompagne merveilleusement la brandade de morue. La finale détaillée possède en prime une densité de haut niveau.

Prieuré Roch Vosne Romanée 1er cru Les Suchots 2008 Un vin qui assume fort bien son parti pris pour le nature. A 10 ans d'âge c'est prêt à boire et je pense que nous le cueillons au bon moment. Robe un brin trouble, assez évoluée au bord du disque, le nez nous amène plutôt du côté de Chambolle avec sa délicatesse fruitée et florale. Aucune déviance à 10 ans d'âge, chapeau! Au palais, c'est à la fois digeste, détaillé et assez profond. Le seul bémol pour un vin dans cette catégorie de prix: il évolue assez peu au-delà de la première demi-heure.

Roc de Cambes Côtes de Bourg 2000 J'avais énormément aimé les millésimes 1989 et 1990 dégustés au milieu des années 2000, alors j'étais curieux de laisser vieillir ce millésime 2000 au-delà de 15 ans.
Très typé rive droite bordelaise (Michel l'a démasqué en quelques secondes) il évoque plus un Saint-Emilion fin qu'un vin d'appellation "satellite". Robe avec un début d'évolution, encore très brillante, peu foncée pour un vin à dominante merlot. Le nez est complexe, alliant une qualité fruitée à des arômes d'évolution nobles (tabac blond, truffe). Au palais, le vin est nettement plus fin au niveau de la structure que ne l'étaient les millésimes des années susmentionnées, mais il apparait aussi moins profond. A 17 ans d'âge, c'est relativement fondu et il n'y a pas vraiment de raisons de l'attendre plus. J'aimerais avoir plus de ces rive droite en cave qui sont maintenant ouverts, car ils ont une délicatesse que la rive gauche atteint rarement.

Rothschild et Concha y Toro Maipo Almaviva Chili 2001 C'est merveilleux de déguster ces vins à l'aveugle. De prime abord j'avais une idée assez précise: toscan à l'extraction ambitieuse du début des années 2000, genre Oreno de Sette Ponti. Assez loin géographiquement, mais à force d'y revenir sur plus d'une heure, on est forcé de constater que ce vin illustre bien la globalisation du vin: ça pourrait venir de partout!
D'une couleur encore opaque au centre, plus mate au bord du disque que le vin précédent, on sait que ce sera le dernier rouge du midi! Le nez est axé sur les fruits noirs, avec une certaine présence minérale de type charbon et peut-être quelques petites notes de cuir (très léger brett?). Au palais, c'est puissant, pas du tout assagi par les années, car un sent des tannins un peu mâchus et il y a un risque d'assèchement me semble-t-il. Quand Angelo Gaja dit que le Cabernet c'est John Wayne, on comprend ce qu'il veut dire avec ce vin. La pauvre joue de porc aux champignons ne fait pas le poids!
Analytiquement, il y a beaucoup de vin là. Mais plutôt à la manière d'un Sagrantino ou un Cahors que d'un noble Pauillac. Je pense que Michel sera d'accord que nous n'avons pas reconnu ici le grand vin du midi qui surprend...

Les quelques gorgées prises du Oliveira Bual 1922 nous ramènent dans un univers plus authentique, les confirment un fois de plus s'il était nécessaire que les grands vins de Madeira sont uniques et essentiellement éternels.

Merci les copains pour les bons moments!

Olivier, pour le ulysse, que veux tu dire par une touche à l’ancienne?

Olivier Collin a écrit:
Roc de Cambes Côtes de Bourg 2000 J'avais énormément aimé les millésimes 1989 et 1990 dégustés au milieu des années 2000, alors j'étais curieux de laisser vieillir ce millésime 2000 au-delà de 15 ans.
Très typé rive droite bordelaise (Michel l'a démasqué en quelques secondes) il évoque plus un Saint-Emilion fin qu'un vin d'appellation "satellite". Robe avec un début d'évolution, encore très brillante, peu foncée pour un vin à dominante merlot. Le nez est complexe, alliant une qualité fruitée à des arômes d'évolution nobles (tabac blond, truffe). Au palais, le vin est nettement plus fin au niveau de la structure que ne l'étaient les millésimes des années susmentionnées, mais il apparait aussi moins profond. A 17 ans d'âge, c'est relativement fondu et il n'y a pas vraiment de raisons de l'attendre plus. J'aimerais avoir plus de ces rive droite en cave qui sont maintenant ouverts, car ils ont une délicatesse que la rive gauche atteint rarement.

J'en ai une ! Je vais l'ouvrir !
Merci pour le cr.

Merci Olivier.
Je suis en phase parfaite avec tes appréciations et commentaires.

L'Almaviva n'a pas d'âme. C'est un vin international et technique. C'est bon mais ça ne possède pas d'origine propre. Vin puissant et gourmand qui n'a pas l'olfactif plant de tomate souvent rencontré dans les vins irrigués chiliens. Un pour la science....

Suchots 2008 Prieuré Roch peut se boire à deux rapidement....d'ailleurs à trois, la bouteille n'a pas fait long feu. Grand vin du midi. Du nature comme j'aime peu souvent. 17,5-18/20.

Roc de Cambes 2000 avec son nez de vieilles fraises et de prunes m'a vraiment séduit. Bouche fraîche et séveuse aux tannins fins. Du très beau vin bordelais. Belle plénitude. Autre grand vin du midi....17,5/20.

Merci Fred et Olivier du partage. On recommence sous peu.

Michel Therrien a écrit:

Suchots 2008 Prieuré Roch peut se boire à deux rapidement....d'ailleurs à trois, la bouteille n'a pas fait long feu. Grand vin du midi. Du nature comme j'aime peu souvent. 17,5-18/20.

J'ai hâte au 1er février.