Quilles en vrac, flacons qui claquent...
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Quilles en vrac, flacons qui claquent...
Pommard Clos Micault 1959 Joseph Voillot:
Le millésime 59 fut généreux et la récolte était bienvenue après des 56,57 et 58 de petites factures. Un temps régulièrement beau et l'absence d'aléas climatiques majeurs ont autorisé une récolte régulière, saine et parfaitement mûre. Cependant les peaux assez peu épaisses des raisins et la relative rapidité des fermentations ont pu faire croire au début que ces vins souples ne pourraient guère affronter la grande garde. On conseillait alors de les boire assez vite, sur leur fruit et de se faire plaisir grâce à cette inimitable douceur qui les caractérise encore. Il est également certain que quelques producteurs ont senti qu'ils tenaient une année d'anthologie, dont on peut signifier sans risque de se tromper aujourd'hui qu'elle fait partie des 3 millésimes du 20° siècle.
Ce Clos Micot est situé dans les parties planes des premiers crus de Pommard, juste sous les Poutures , de l'autre côté de la route qui va à Volnay. C'est un climat de plaine situé sur des terres un peu lourdes, collantes et argileuses, mêlées à des dépots sableux éoliens. Les vins y sont en général élégants, fins et parfumés mais ne possèdent pas le corps des Rugiens et Chaponnières situés plus haut sur le coteau. On pouvait donc craindre que ce quinqagénaire ait souffert de cette longue garde, il n'en fut rien!
La robe acajou semble avoir affronter dignement les décennies car elle est encore profonde et si l'évolutiojn est évidente, elle se présente encore limpide et sans dépot initial. Le senteurs fumées, réglissées sont très insistantes et s'affineront nettement après une courte période d'aération qui confèrera au vin une vraie netteté sur les pruneaux, l'orange confite et la girolle. la bouche est suave, souple et enveloppante mais possède encore une énergie interne remarquable. Equilibrée autour de tanins très fins et d'une sensation sirupeuse en milieu de bouche le cru est délicatement chocolaté en sa longue finale. Une gourmandise bue au fond de la cave...un vrai vieux et beau vin.SC
Volnay-Champans 1947 Joseph Voillot:
Juste après guerre la viticulture reprenait son souffle avec ce millésime solaire, parmi les plus chauds du 20°siècle. Année précoce à haute maturité et à chaleur interne marquée, elle fut très vite considérée comme "grande". On oublie parfois un peu vite que les températures élevées des raisins qui rentraient n'étaient pas faciles à maîtriser dans les cuveries qui n'étaient pas équipées pour refroidir, c'est à dire quasiment toutes! Un pain de glace ou une feuillette de "vieux vin" dans la cuve étaient les seuls moyens dont disposait le vigneron pour tempérer ses fermentations aussi tumultueuses que capricieuses. De nombreuses cuvées furent entachées de niveaux d'acidité volatile très élevés et donc d'arômes ascétiques, particulièrement dans les dessus - plus chauds encore - qui furent coupés en premier.
Cette parcelle appartenait alors au domaine Monceau Boch et était affermée depuis plusieurs décennies par la famille Voillot (qui l'a rachetée depuis), Louis, le grand père en était alors le vinificateur. Vigneron courageux et intègre il produisait déjà des vins très concentrés issus de rendements modérés et de cuvaisons assez courtes - souvent moins de sept jours - qui exaltaient le fruité du pinot et son inimitable douceur en année d'équilibre.
La parcelle termine le finage du côté du village et se situe dans un endroit quasiment plat qui capte aisément les rayons du soleil. Ce 47 a sans doute profité du soleil et des soins attentionnés de son producteur. Peu coloré, très intensément parfumé et parfaitement jeune, il fait facilement vingt ans de moins que son âge et semble pouvoir encore vieillir encore très longtemps. Robe rubis qui se pare de reflets oranges, nez fin, délicat et entêtant qui s'exprime sur le poivre blanc, le cuir et les ceps grillés puis à l'aération apparaît une trace fruitée - fraise des bois - très insinuante. la bouche est racée, pure et d'une harmonie indicible. Ensorcelante elle nous transporte facilement sur des arômes mêlés de grain de cassis, de fève de cacao, de chocolat noir, de bâton de réglisse et de tabac blond. Equilibre d'école et longueur magistrale pour un vin qui est une légende dans sa commune. Volnay est grand et ce Champans 47 là le prouve une fois de plus... Hors classe.SC
Pomerol: Petrus 1998 - magnum -:
Déguster ce cru ne m'arrive pas souvent. Son prix, son prestige et au fond son mythe le place sans doute dans une classe à part, celle des crus de haut vol qui font rêver avant même de les avoir goûté. J'avoue que j'aurais aimé taster ce magnum dans le calme et avec un peu de temps devant moi, mais il me fut helas servi en catimini lors de la fin de la paulée de Meursault alors que j'arrivais à celle-ci - je n'y ai pas participé -pour saluer les invités du domaine. A deux pas Pierre Arditi en conversation avec Dominique Lafon, Jean-Marc Roulot et Denis Saverot et puis cette main qui se pose sur mon épaule et qui me susurre à l'oreil "tu veux goûter Pat ?" Je tends mon verre sans savoir et ne voit que la grosseur de la bouteille trapue de Bordeaux, je taste et lui réponds " p...! ça calme ton truc c'est quoi?! " Evidemment gros eclat de rire des gars à côté, "Petrus 98" me dit-il..."Vous êtes vraiment trop gâtés les gars, ouvrir des flacons comme ça après 120 bouteilles tastées".
Je n'ai pas mis longtemps à me concentrer et à essayer de comprendre en profondeur, tranquillement et je crois bien un peu seul dans ma bulle pendant au moins 10 petites minutes. La robe est assez profonde, mais pas noire et présente quelques signes d'évolution vers l'acajou, pas très marqués,mais néanmoins évidents. Le nez est encore un peu dominé par la vanilline d'un boisé de premier ordre- mais pourrait-il en être autrement ! - et diffuse ensuite de forts belles notes de chocolat truffé, de pruneau et de noix de cajou. la bouche est dense, svelte et d'une parfaite rectitude , elle confère au vin une race de "vin de sol" plus bourguignonne au fond que bordelaise et je suis plus que séduit par l'équilibre d'une texture soyeuse et d'un fruit frais qui magnifie les arômes détectés au nez. Un vin très jeune, encore loin de sa maturité et qui est vraiment - enfin vous n'êtes pas obligé de me croire - au niveau auquel on l'imagine dans ce millésime hors classe. Grand.
Bandol Longue Garde 2001 Jean-Pierre Gaussen:
J'aime cette région. Lorsque vous arrivez à La Cadière d'Azur - quel nom magnifique! - par l'autoroute et que vous empruntez la route sinueuse qui mêne au centre du bourg en laissant les vignes à votre gauche en contre-bas, il se passe quelque chose, pour moi en tout cas il s'est passé quelque chose...comme si le bourg avait une âme, un coeur et une énergie. Je me souviens y avoir gagné - avec toute la famille - un karaoké en y chantant des chansons traditionnelles bourguignonnes il y a quelques années, au centre de cette place en demie-lune ou le café coco fait face à l'antiquaire et à la pizza populo. Un imaginaire à part, un monde si sensuel, un instant de grâce.
Bandol me paraît être le seul vrai grand vin du sud depuis longtemps, aussi bon que les meilleurs Bordeaux, Bourgogne ou Rhône mais tellement sous-estimé par les amateurs qui ne pensent qu'à ce qui brille par la grâce de vignerons médiatiques et médiatisés. l'AOC a encore un sens ici, les cuvées sont faîtes par des vignerons besogneux, intègres et passionnés et à ce titre je ne connais aucun homme plus à même de la représenter que le lumineux Jean-Pierre Gaussen. Homme rude et taiseux qui toute sa vie à ferraillé pour construire sa réussite à la Noblesse avant de se voir déposséder de son nom de domaine par la grâce de successions iniques. Qu'importe cette noblesse il a en lui et dans ce vin si pur et exigeant qu'il produit année après année pour le plaisir de ses clients fervents.
Ce 2001 est sans doute la plus belle bouteille du Sud dégustée cette année par mes soins. Très éloignée des canons policés des vinificateurs consensuels, il s'agit d'un diamant brut et sauvage qui s'exprime avec fougue sur une incroyable couleur noire et un nez très original de tapenade, de zan, de menthe sauvage, de réglisse, de cacao amer et de toute la provence au fond! La bouche est rude, stricte, construite comme une cathédrale romane avec des portées trapues et des arcs arrondis juste où il le faut. Pas de bois, pas d'artifice, pas de trace d'élevage...juste le sang de la terre pour un vin d'une étourdissante plénitude. Jean-Pierre Gaussen est l'alter-ego de François Jobard à Meursault, un maître discret et humble. Je m'incline et le remercie pour ce moment d'émotion sans égal. Hors classe.
Le millésime 59 fut généreux et la récolte était bienvenue après des 56,57 et 58 de petites factures. Un temps régulièrement beau et l'absence d'aléas climatiques majeurs ont autorisé une récolte régulière, saine et parfaitement mûre. Cependant les peaux assez peu épaisses des raisins et la relative rapidité des fermentations ont pu faire croire au début que ces vins souples ne pourraient guère affronter la grande garde. On conseillait alors de les boire assez vite, sur leur fruit et de se faire plaisir grâce à cette inimitable douceur qui les caractérise encore. Il est également certain que quelques producteurs ont senti qu'ils tenaient une année d'anthologie, dont on peut signifier sans risque de se tromper aujourd'hui qu'elle fait partie des 3 millésimes du 20° siècle.
Ce Clos Micot est situé dans les parties planes des premiers crus de Pommard, juste sous les Poutures , de l'autre côté de la route qui va à Volnay. C'est un climat de plaine situé sur des terres un peu lourdes, collantes et argileuses, mêlées à des dépots sableux éoliens. Les vins y sont en général élégants, fins et parfumés mais ne possèdent pas le corps des Rugiens et Chaponnières situés plus haut sur le coteau. On pouvait donc craindre que ce quinqagénaire ait souffert de cette longue garde, il n'en fut rien!
La robe acajou semble avoir affronter dignement les décennies car elle est encore profonde et si l'évolutiojn est évidente, elle se présente encore limpide et sans dépot initial. Le senteurs fumées, réglissées sont très insistantes et s'affineront nettement après une courte période d'aération qui confèrera au vin une vraie netteté sur les pruneaux, l'orange confite et la girolle. la bouche est suave, souple et enveloppante mais possède encore une énergie interne remarquable. Equilibrée autour de tanins très fins et d'une sensation sirupeuse en milieu de bouche le cru est délicatement chocolaté en sa longue finale. Une gourmandise bue au fond de la cave...un vrai vieux et beau vin.SC
Volnay-Champans 1947 Joseph Voillot:
Juste après guerre la viticulture reprenait son souffle avec ce millésime solaire, parmi les plus chauds du 20°siècle. Année précoce à haute maturité et à chaleur interne marquée, elle fut très vite considérée comme "grande". On oublie parfois un peu vite que les températures élevées des raisins qui rentraient n'étaient pas faciles à maîtriser dans les cuveries qui n'étaient pas équipées pour refroidir, c'est à dire quasiment toutes! Un pain de glace ou une feuillette de "vieux vin" dans la cuve étaient les seuls moyens dont disposait le vigneron pour tempérer ses fermentations aussi tumultueuses que capricieuses. De nombreuses cuvées furent entachées de niveaux d'acidité volatile très élevés et donc d'arômes ascétiques, particulièrement dans les dessus - plus chauds encore - qui furent coupés en premier.
Cette parcelle appartenait alors au domaine Monceau Boch et était affermée depuis plusieurs décennies par la famille Voillot (qui l'a rachetée depuis), Louis, le grand père en était alors le vinificateur. Vigneron courageux et intègre il produisait déjà des vins très concentrés issus de rendements modérés et de cuvaisons assez courtes - souvent moins de sept jours - qui exaltaient le fruité du pinot et son inimitable douceur en année d'équilibre.
La parcelle termine le finage du côté du village et se situe dans un endroit quasiment plat qui capte aisément les rayons du soleil. Ce 47 a sans doute profité du soleil et des soins attentionnés de son producteur. Peu coloré, très intensément parfumé et parfaitement jeune, il fait facilement vingt ans de moins que son âge et semble pouvoir encore vieillir encore très longtemps. Robe rubis qui se pare de reflets oranges, nez fin, délicat et entêtant qui s'exprime sur le poivre blanc, le cuir et les ceps grillés puis à l'aération apparaît une trace fruitée - fraise des bois - très insinuante. la bouche est racée, pure et d'une harmonie indicible. Ensorcelante elle nous transporte facilement sur des arômes mêlés de grain de cassis, de fève de cacao, de chocolat noir, de bâton de réglisse et de tabac blond. Equilibre d'école et longueur magistrale pour un vin qui est une légende dans sa commune. Volnay est grand et ce Champans 47 là le prouve une fois de plus... Hors classe.SC
Pomerol: Petrus 1998 - magnum -:
Déguster ce cru ne m'arrive pas souvent. Son prix, son prestige et au fond son mythe le place sans doute dans une classe à part, celle des crus de haut vol qui font rêver avant même de les avoir goûté. J'avoue que j'aurais aimé taster ce magnum dans le calme et avec un peu de temps devant moi, mais il me fut helas servi en catimini lors de la fin de la paulée de Meursault alors que j'arrivais à celle-ci - je n'y ai pas participé -pour saluer les invités du domaine. A deux pas Pierre Arditi en conversation avec Dominique Lafon, Jean-Marc Roulot et Denis Saverot et puis cette main qui se pose sur mon épaule et qui me susurre à l'oreil "tu veux goûter Pat ?" Je tends mon verre sans savoir et ne voit que la grosseur de la bouteille trapue de Bordeaux, je taste et lui réponds " p...! ça calme ton truc c'est quoi?! " Evidemment gros eclat de rire des gars à côté, "Petrus 98" me dit-il..."Vous êtes vraiment trop gâtés les gars, ouvrir des flacons comme ça après 120 bouteilles tastées".
Je n'ai pas mis longtemps à me concentrer et à essayer de comprendre en profondeur, tranquillement et je crois bien un peu seul dans ma bulle pendant au moins 10 petites minutes. La robe est assez profonde, mais pas noire et présente quelques signes d'évolution vers l'acajou, pas très marqués,mais néanmoins évidents. Le nez est encore un peu dominé par la vanilline d'un boisé de premier ordre- mais pourrait-il en être autrement ! - et diffuse ensuite de forts belles notes de chocolat truffé, de pruneau et de noix de cajou. la bouche est dense, svelte et d'une parfaite rectitude , elle confère au vin une race de "vin de sol" plus bourguignonne au fond que bordelaise et je suis plus que séduit par l'équilibre d'une texture soyeuse et d'un fruit frais qui magnifie les arômes détectés au nez. Un vin très jeune, encore loin de sa maturité et qui est vraiment - enfin vous n'êtes pas obligé de me croire - au niveau auquel on l'imagine dans ce millésime hors classe. Grand.
Bandol Longue Garde 2001 Jean-Pierre Gaussen:
J'aime cette région. Lorsque vous arrivez à La Cadière d'Azur - quel nom magnifique! - par l'autoroute et que vous empruntez la route sinueuse qui mêne au centre du bourg en laissant les vignes à votre gauche en contre-bas, il se passe quelque chose, pour moi en tout cas il s'est passé quelque chose...comme si le bourg avait une âme, un coeur et une énergie. Je me souviens y avoir gagné - avec toute la famille - un karaoké en y chantant des chansons traditionnelles bourguignonnes il y a quelques années, au centre de cette place en demie-lune ou le café coco fait face à l'antiquaire et à la pizza populo. Un imaginaire à part, un monde si sensuel, un instant de grâce.
Bandol me paraît être le seul vrai grand vin du sud depuis longtemps, aussi bon que les meilleurs Bordeaux, Bourgogne ou Rhône mais tellement sous-estimé par les amateurs qui ne pensent qu'à ce qui brille par la grâce de vignerons médiatiques et médiatisés. l'AOC a encore un sens ici, les cuvées sont faîtes par des vignerons besogneux, intègres et passionnés et à ce titre je ne connais aucun homme plus à même de la représenter que le lumineux Jean-Pierre Gaussen. Homme rude et taiseux qui toute sa vie à ferraillé pour construire sa réussite à la Noblesse avant de se voir déposséder de son nom de domaine par la grâce de successions iniques. Qu'importe cette noblesse il a en lui et dans ce vin si pur et exigeant qu'il produit année après année pour le plaisir de ses clients fervents.
Ce 2001 est sans doute la plus belle bouteille du Sud dégustée cette année par mes soins. Très éloignée des canons policés des vinificateurs consensuels, il s'agit d'un diamant brut et sauvage qui s'exprime avec fougue sur une incroyable couleur noire et un nez très original de tapenade, de zan, de menthe sauvage, de réglisse, de cacao amer et de toute la provence au fond! La bouche est rude, stricte, construite comme une cathédrale romane avec des portées trapues et des arcs arrondis juste où il le faut. Pas de bois, pas d'artifice, pas de trace d'élevage...juste le sang de la terre pour un vin d'une étourdissante plénitude. Jean-Pierre Gaussen est l'alter-ego de François Jobard à Meursault, un maître discret et humble. Je m'incline et le remercie pour ce moment d'émotion sans égal. Hors classe.
Re: Quilles en vrac, flacons qui claquent...
Patrick,
Tu me fais revivre en 10 minutes ges grands pans de mon année vinicole 2009 ... notre dégustation avec Jean-Pierre Charlot, notre séjour à Bandol, mon premier Pétrus. Quel beau clin d'oeil!
J'ai goûté il y a peu la cuvée Longue Garde de Gaussens sur le millésime 2001: Cuvée issue presqu’exclusivement (plus de 95% selon mes lectures) à partir du mourvèdre. Le nez prend du temps à s’ouvrir : tabac, terre noire, viande crue, cuir, fumée, poivre concassé. À l’aération, le bouquet s’enrichit de notes de prune mûre, d’herbes grillées, avec une pointe de cacao. L’ensemble est puissant, riche et complexe. La bouche est bâtie sur des proportions similaires : costaude, corsée, intensément parfumée, se livrant sans concession. Malgré le caractère légèrement brutal et rustique, à la fois du profil aromatique et de la structure, ce vin fait montre d’une grande cohérence, de beaucoup de profondeur et d’une race certaine. La finale est massive, montée sur des tanins gras, mais indéniablement présents. Un vin qui porte bien son nom! Excellent.
Tu me fais revivre en 10 minutes ges grands pans de mon année vinicole 2009 ... notre dégustation avec Jean-Pierre Charlot, notre séjour à Bandol, mon premier Pétrus. Quel beau clin d'oeil!
J'ai goûté il y a peu la cuvée Longue Garde de Gaussens sur le millésime 2001: Cuvée issue presqu’exclusivement (plus de 95% selon mes lectures) à partir du mourvèdre. Le nez prend du temps à s’ouvrir : tabac, terre noire, viande crue, cuir, fumée, poivre concassé. À l’aération, le bouquet s’enrichit de notes de prune mûre, d’herbes grillées, avec une pointe de cacao. L’ensemble est puissant, riche et complexe. La bouche est bâtie sur des proportions similaires : costaude, corsée, intensément parfumée, se livrant sans concession. Malgré le caractère légèrement brutal et rustique, à la fois du profil aromatique et de la structure, ce vin fait montre d’une grande cohérence, de beaucoup de profondeur et d’une race certaine. La finale est massive, montée sur des tanins gras, mais indéniablement présents. Un vin qui porte bien son nom! Excellent.
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
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