Chronique Chablisienne de Marc Chapleau

À lire, les impressions de Marc!

http://chacunsonvin.winealign.com/blog/2014/08/12/les-bons-choix-de-marc-aout/

J'ai trouvé notamment ce commentaire particulièrement intéressant et instructif :

Le discours surprend. Alors qu’à peu près partout ailleurs dans les grandes régions vinicoles, les vignerons disent que leurs vins peuvent durer, ô mon vieux ! quinze, vingt voire trente ans quand ce n’est pas un demi-siècle, ici, à Chablis, on nous dit qu’un premier cru est à son apogée à environ cinq ans. Oui monsieur ! On affirme aussi qu’un chablis tout court livre l’essentiel de ses promesses après deux ou trois ans. Même les grands crus seraient à cueillir au bout de huit à dix ans maximum.

Ce qui se passe, en gros, c’est que passé ces délais, les chablis ont tendance à mieller — autrement dit, à voir s’étioler au nez leur côté floral et fruité pour arborer des notes évoquant plutôt le miel, même le caramel. Ce n’est pas désagréable, loin de là ; sauf que le dégustateur a parfois l’impression de perdre au change, et nommément en fraîcheur.

(....)

p.s.: je connais quelques Montée de Tonnerre 2008 qui ont intérêt à se cacher dans la cave, gare à elles!

On parle ici, en moyenne!

Pour les premiers crus, tout ce qui est de 2007 est plus vieux peut être bu. Pour les grands crus, je dirais 2004 et antérieur.

C'est aussi une question de goût ...

Mais un Fourchaume (qui n'est pas forcément le cru le plus serré) 2008 de Fèvre se goûtait plutôt contrit au printemps ... je vais leur donner une autre bonne année avant de commencer à y donner des coups de sonde.

Effectivement, j'ai aussi observé des notes miellées sur des vins de Dauvissat( premiers crus et grands crus) notamment sur les millésimes 2005 et 2006 ( Les Clos que j'ai commenté sur la Paulée). Après reste à savoir si c'est rédhibitoire ou pas pour le dégustateur.

Or, tel que le souligne Marc dans son billet, Vincent Dauvissat nous racontait que cette période « mielleuse » finie par s'estomper avec le temps. C’est selon lui une « période d’adolescence ». Le vin – du moins, les siens! – entre ensuite dans une phase de « renouveau » qui permet de faire jaillir cette fameuse « minéralité ».

Effectivement, dans les commentaires de vins de Dauvissat âgés d'une quinzaine à une vingtaine d'années que l'on peut lire, ces notes miellées, ne figurent pas ce qui semble corroborer l'avis de Vincent Dauvissat.

Beau billet de Marc Chapleau.

Personnellement, je crois qu’il faut pas confondre les termes acidité et minéralité. 3 exemples.

1) Millésime 2007 : beaucoup d’acidité et pas nécessairement les vins les plus minéraux.
2) Millésime 2009 : zéro acidité mais quand même cette impression de fraîcheur grâce à la minéralité.
3) Le dernier millésime « acide » à Chablis est 2008. Depuis, des acidités basses à moyennes mais beaucoup de fraîcheur, même pour bien des 2009.

Il y a vingt ans, bien des Chablis étaient acides parce qu’on coupait des raisins pas mûrs.

Déguster avec Vincent Dauvissat est toujours fort agréable et il est très original dans son interprétation de l’évolution du vin. 2 choses qu’il mentionne souvent :

1) l’aération (sur quelques heures) « rajeunit » le vin (donc faites l’expérience à la maison et partager vos impressions si le cœur vous en dit)
2) le vin bascule d’un état à l’autre pendant son évolution dans le temps. Un vin « miellé » rebasculera vers la minéralité après un certain temps.

Ian,

Quand tu parles d'aération sur quelques heures, qu'entends-tu pas là?
- Simple ouverture de la bouteille
- Ouverture avec un petit verre en moins
- Double décantation
- Mise en carafe

As-tu essayé des techniques différentes? Si oui, quelle est la plus concluante selon toi?

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Ian,

Quand tu parles d'aération sur quelques heures, qu'entends-tu pas là?
- Simple ouverture de la bouteille
- Ouverture avec un petit verre en moins
- Double décantation
- Mise en carafe

As-tu essayé des techniques différentes? Si oui, quelle est la plus concluante selon toi?

Boire la bouteille sur quelques heures. La voir évoluer du début. C'est ce que j'aime le plus faire (à la maison principalement)

J'utilise rarement la carafe sauf pour bluffer quelqu'un en dégustation à l'aveugle. Je préfère une oxygénation lente.

Quand je vais au resto (comme ce soir), je débouche la matin ou sur l'heure du midi et je teste le contenu. La réalité du resto est que le vin sera bu plus rapidement et par un plus grand nombres de convives.

C'est bien personnel, pas du tout scientifique. Mais ça marche pour moi.

Seconde partie de la chronique chablisienne de l'ami Marc:

http://chacunsonvin.winealign.com/blog/2014/08/15/les-bons-choix-de-marc-2/

Superbe chronique - félicitations Marc!

André

Patrick Désy a écrit:Seconde partie de la chronique chablisienne de l'ami Marc:

http://chacunsonvin.winealign.com/blog/2014/08/15/les-bons-choix-de-marc-2/

Où doit-on situer les 2009?

Michelle Champagne a écrit:

Patrick Désy a écrit:Seconde partie de la chronique chablisienne de l'ami Marc:

http://chacunsonvin.winealign.com/blog/2014/08/15/les-bons-choix-de-marc-2/

Où doit-on situer les 2009?

MILLÉSIME 2009 - CHABLIS




AVRIL : Chaud

MAI : Encore Plus Chaud
Floraison de 3 semaines débutant le 15 mai

JUIN : Plus frais

JUILLET : Instable (chaud et froid)
Grêle

AOÛT : Très chaud et sec
Véraison : 2ième moitié du mois

SEPTEMBRE : Chaud
Vendanges : 14-19
Raisins sains avec peau épaisse


Sucres : Très élevés

Acidités : Basses à Moyennes

Rendement : En baisse de 20% sur 2007 et 2008 à cause de la floraison hétérogène et des peaux épaisses des raisins.

Style des vins : Concentrés et fruités, jeune d’approche

Wow! Merci Ian!

Avec beaucoup de retard, maudites vacances ! merci à tous pour les bons mots au sujet de ces chroniques chablisiennes.