Semaine du 7 Septembre

Bu hier pour commencer la semaine ou pour finir la longue FDS un Brunello 1999, Altero de Poggio Antico: la robe démontre très peu de signes d'évolution, le nez est sur les fruits noirs murs, anis étoilée, un côté fumée une odeur assez forte de bois, sur le cèdre de façon très nette, la bouche est charnue et puissante, les tannins sont assez fins et agréables mais cette odeur de cèdre très persistante ne veut pas lâcher prise même après 2 heures de carafe et une bonne heure à le boire. Franchement désagréable car la rétro et la finale sont vraiment dominées par cette odeur et cet arôme particulier. J'en ai une autre bouteille et je vais l'attendre longuement, au moins 5 ans pour voir si le boisé va s'intégré, mais j'ai de forts doutes sur son potentiel.

Qu'est-ce que vous buvez ou qu'est-ce que vous avez bu cette semaine?

Mario

Vosne-Romanée 2002 Domaine Perrot Minot: un fruit timide et imprécis en bouche. En suivant l'évolution d'un 6-pack, ce vin nous a semblé mieux se révéler en jeunesse.

Chinon Coteaux de Noiré 2006: le nez est sur le poivron vert avec des notes fumées plutôt discrètes. Les 2003 et 2005 avaient des notes de poivrons rouges (vs. vert) ce qui semblait les rendre plus exotiques. Bref, un 2006 plus stricte qui mérite d'être attendu encore.

Morgon P'tit Max 2006 de Guy Breton: encore un petit peu d'élevage au nez et une belle ampleur en bouche.

Pascal

Bu en début de semaine un très bon RQP du Langudoc, soit le Les Faïsses Jean Claude Mas Coteaux du Languedoc 2007 , Code SAQ : 11067876

Dû à un erreur de prix, la demie revenait à 6,70$, donc pas de gêne à ouvrir en tout temps

Nez qui s'ouvre assez rapidement sur le fruit noir et les épices que l'on retrouve ensuite en bouche. Canelle et mélange d'épices sur une finale correct. Avec les pâtes primavera, ce fut un petit délice !

Comme déjà mentionné, un superbe RQP !

Patrick

Alvaro Palacios Priorat Les Terrasses 2004

Nez: sanguin, animal, herbes de Provence, pierre, fruits rouge.

En bouche, c'est voluptueux, assez gras, assez long, profond et minéral. Alcool élevé, mais n'affecte pas l'équilibre d'ensemble. Très beau vin pour le prix, stylistiquement entre un bandol et un C9P.

Encore jeune, beau potentiel: pour ma part, je suis charmé par ce vin, vraiment très bien à ce prix (entre 35 et 40$)

Odfjell Orzada Carmenère 2004, Valle del Maule, Chili



La robe de ce vin est d’encre. Même le fond du verre ne laisse pas passer la lumière. Le nez lui s’ouvre tranquillement sur des notes de fruits noirs, de poivron vert, d’épices (poivre noir) et de cèdre. La bouche elle s’ouvre sur le fruit noir encore une fois, mais laisse place assez rapidement aux épices (encore le poivre noir auquel s’ajoute un touche de réglisse noire), de même que l’arôme de poivron vert perçue au nez. Le cèdre est toujours présent, mais ce qui émane de l’élevage reste tout de même dans un registre non agressif pour le palais. La finale elle est assez longue et suave, comme le carmenère le fait presqu’à chaque fois que j’en boit. Ma 2e bouteille attendra encore quelques années question d’adoucir cet ensemble encore plus…

Ce domaine est conseillé par le californien Paul Hobbs.

Vin acheté aux États-Unis et non disponible ici ou via la LCBO. La gamme inférieure (Armador) l'était plus tôt cette années à la LCBO.

Voici plus d’infos sur le vin en question :

Composition : 92% Carmenère, 8% Carignan (le carignan provient de vignes de plus de 45 ans d’âge)
Élevage : 10 mois en futs de chêne. 34% de chêne francais neuf, 28% chêne américain neuf et 28% en fûts de 2 ans
pH: 6,5
Taux d’alcool: 13,5%
Vin non filtré ni collé.

Patrick

Alexandre Trudel a écrit:stylistiquement entre un bandol et un C9P

Je croyais que nous avions collectivement statué à savoir qu'il était maintenant bannis de les comparer ...

Blague à part, ton commentaire me rassure ... j'avais suivi ce vin sur quelques millésimes (mes dernières sont des 2004) et n'avais jamais été impressionné ... le fameux cul-de-sac du bon rapport qualité/prix à encaver ... bien que je n'envisage pas acheter de nouveaux millésimes de cette cuvée dans un avenir rapproché, je compte bien tirer tout le plaisir possible des 2004 que j'ai au frais.

Telmo Rodriguez Basa rueda 2007 : Vin blanc élaboré dans cette sous-région de la Castille à base de verdello (85%), viura (10%) et sauvignon blanc (5%). L’élevage a lieu en cuve d’inox. Nez sur le melon de miel, la pomme verte, la poire mûre et la fleur blanche. La bouche fait montre d’une douce maturité, d’une matière ample, sans être très grasse. La finale, de longueur correcte, fait montre d’une belle pureté. À l'aveugle, j'aurais surement pensé à un soave de belle facture. Belle découverte et à prix d’ami! Bien.

Un petit 3 onces de Deus Ex Machina 2007 servi à 22 degrés et ouvert depuis hier en fin de journée. Belle couleur rubis pourpre avec un nez de kirsch. En bouche, une bonne minéralité, des petits fruits rouges et de l'alcool. Il tire 16.4 % d'ailleurs. Bien hâte d'y regoûter dans quelques années mais je considère que l'on est devant un superbe vin, voir un vin exceptionnel. 19/20

Côte-de-Brouilly Thivin Cuvée Lachapelle 2006: le nez s'ouvre sur les fraises mûres et sur de légères notes de mie de pain blanc ce qui m'enchante un peu moins. J'espère que ces notes de mie de pain s'atténueront à l'aération. MAIS, je dois partager que la bouche est remplie de velours

Alphonse Mellot Domaine La Moussière Sancerre 2007, Code SAQ : 00873182, 16,90 $.

D’un format 375ml. Acheté à la suggestion de Michel. La robe est très pâle, translucide, avec quelques reflets verdâtres. Le nez offre principalement de la pomme verte et du citron, avec une touche très subtile, délicate et en retrait de fruits exotiques et de pêches. La bouche est fraîche, en équilibre, avec une pointe de minéralité ; je souhaiterais d’ailleurs d’un peu plus de minéralité, comme les Chablis qui me font craquer. La pomme verte et le citron prennent beaucoup de place en bouche, sans pour autant que cela soit désagréable, tandis que les fruits blancs tentent de se frayer une petite place. C'est rafraîchissant! Je n’y perçois aucun apport boisé. L’acidité nettoie bien le palais en finale. Somme toute, très agréable à boire et oui: un très bon RQP. 89.

Viña Cono Sur Cabernet Sauvignon 2005, Central Valley, Chili

Acheté 17,65$ il y a 18 mois. J’ai offert cette bouteille à ma douce mardi soir lorsqu’elle est sortie souper avec des amies au restaurant. Deux jours plus tard, je bois la seconde moitié après 48 heures au VacuVin et au réfrigérateur. Le nez offre beaucoup de notes de torréfaction, de fumée, de moka, de cacao, en plus de fruits noirs, de cassis et une touche très subtile de caramel. La bouche est costaude, mais véritablement bien structurée. L’apport boisé après deux jours est incroyablement bien contrôlé, je dirais même en retrait. Aucune extraction exagérée. Impossible de savoir comment il se serait comporté à l’ouverture, mais après deux jours, j’aime bien ce vin. Une très belle surprise et un excellent mariage avec la bavette de bœuf marinée aux échalotes et à la moutarde de Dijon. 88-89.

Il me reste une bouteille que j'ouvrirai dans quelques mois/années.

Avant de retourner à mes habituels vins beaucoup plus modestes, je poursuis sur ma lancée de repas d'anniversaires mémorables:

Château d'Yquem Sauternes 1991
Richesse surprenante pour le millésime, un beau Sauternes qui n'a pas la classe des grandes années mais qui se révèle fascinant avec une belle finesse, malgré une pointe de chaleur en finale. 90 pts

Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande Pauillac 2001
Un magnifique Pauillac, peut-être le plus féminin de l'appellation, déjà très agréable sur le superbe fruit d'adolescence, avec des tanins présents mais soyeux, qui donnent une belle vigueur à la finale. Très élégant, un équilibre merveilleux et un accord magique avec l'agneau. On en parle peu comparé à d'autres plus médiatisés, mais de plus en plus Pichon Lalande s'impose comme mon favori des deuxièmes crus, avec Cos d'Estournel. 92+pts

Château Grand-Pontet, St. Émilion Grand Cru 1994
Joli vin qui montre une jeunesse étonnante. Rond, souple avec un beau fruit qui ne montre pas son âge et une belle fraicheur. La finale manque d'allonge et se révèle plutôt simple mais le vin est fort agréable. Son principal défaut fut de suivre le Pichon Lalande 2001! 88 pts

Message d'intérêt public :

L'autre jour, en surveillant l'encan IEGOR, je décidai d'ouvrir ma dernière bouteille du Domaine de l'Ecu Expression de Granit 2005. J'avais un très bon souvenir de ce vin et m'étais dit que j'allais laisser vieillir une quille quelques années. Mais après avoir apprécié mais pas renversé par le 2006 et 2007, j'ai décidé de ne pas attendre.

Erreur grave. Le vin est un délice comme on en retrouve rarement à ce prix. Il réussit à allier admirablement la tension aromatique et gustative usuelles au vin à une jolie richesse, pour ne pas dire une certaine profondeur. Le supplément de gras (on s'entend c'est quand même du melon de Bourgogne...) n'enlève absolument rien à la précision.

Bref, le vin est dans une forme resplendissante. Ceux qui en ont plusieurs bouteilles, goûtez-y, les autres si vous voulez expérimenter un Muscadet de 10 ans ou plus, je pense que ce 2005 est un candidat idéal.

Olivier, message reçu, merci.

J'ai fait le plein de 2007 justement pour réussir à me tenir loin des quelques 2005 qui me restent. 2009 sera apparemment le prochain millésime à surveiller après une année 2008 difficile dans la région.

Olivier, j'ai eu le même problème que toi. J'avais acheté 2 caisses du Granit 2005, malheureusement le vin était trop bon je n'ai pu résister à la tentation, il me reste qu'une seule bouteille. Je devrais me reprendre dans un autre millésime pour vérifier la garde de ce Muscadet...

Daniel

Il doit me rester deux ou trois bouteilles de 2005 ... et une 2002!

pour ma fête, on a ouvert un DRC Échezeaux 2004. Pas de notes. Que du plaisir. WOW! quelles belles épices bien intégrées... un vin super équilibré, accessible. Du grand jus. En plaisir hédoniste avec ma tendre, sur la terrasse...

Château Bastor-Lamontagne Sauternes 2003 , Code SAQ : 00231027

La robe est d'un jaune assez vif, c'est éclantant, jeune. Le nez lui est beaucoup sur la retenu, mais avec agitation et un peu de temps, il offre surtout cire d'abeille et des notes d'abricots. La bouche elle offre une sucrosité acceptable, les notes d'abricots et de pêches s'agencent bien avec avec les arômes de miel et une très légère impression de bois et de botrytis.

Verdict ? Pas mauvais, mais il manque une profondeur à ce vin. C'est bon, mais un peu unidimmentionel à ce stade...à revoir ou passer au suivant

Information sur le vin en question:

Superficie du vignoble : 56 hectares
Age moyen des vignes : 37 ans
Production : 50 à 90 000 bts
Assemblage : Sémillon 80 %, Sauvignon 17 %, Muscadelle 3%
Degré d'alcool: 14%
Acidité totale:4,6 g/l
Elevage :13 à 18 mois en barriques, selon le millésime.

Ch. Bastor-Lamontagne

Patrick

Domaine Marquis d'Angerville Volnay 1er Cru Clos des Ducs 2004, Code SAQ : 10293257, 108,00 $

Pour célébrer la fin d’une grosse semaine au bureau, j’ouvre une première bouteille de ce célèbre producteur, en l’occurrence son cru le plus réputé issue d’une parcelle de 2,41 ha (monopole du Marquis d’Angerville). Le nez offre des arômes de fleurs – principalement de la violette –, des fraises, et une touche de sous-bois et de cuir. Il s’estompe malheureusement rapidement dans nos verres. La bouche est précise, élégante, parfaitement équilibrée, soyeuse et sur la finesse. L’ensemble est relativement féminin, comme c’est souvent le cas en 2004; on souhaiterait d’ailleurs plus de complexité et de concentration. Le fruit est pur et absolument rien ne le masque. Un Bourgogne à nu. Aucun apport d’arômes végétaux. Excellent, mais cher. 91

Château D'Aiguilhe 2004

Troisième bouteille de ce vin hier soir. Un nez discret et simpliste avec des fruits noirs, du chêne, et une touche subtile d’herbes de Provence. Le boisé a débuté son retrait. La bouche possède une très belle structure, moins brouillon que la dernière bouteille dégustée en novembre 2008. Un Bordeaux sur la finesse et l’élégance. Les fruits rouges font leur apparition après 45 minutes d’ouverture et confèrent au vin un côté charmeur très agréable. La finale est chocolatée et soutenue. 90.

Fin de semaine à l'extérieur avec quelques vins, quelques impressions de mémoire.

Château Lilian Ladouys, St. Estèphe 2000
Correct sans plus. Un peu alcooleux, il y a du fruit mais un certain manque d'équilibre et de charme, avec des tanins rêches. 84-85 pts

Château Bouscassé Madiran Vieilles Vignes 2000
Bouteille absolument superbe que tous ont beaucoup aimée. Le fruit noir bien mûr, savoureux. Les tanins ronds laissent une belle vigueur à l’ensemble. Qualité exceptionnelle qui me rappelle le fameux 1989. 91 pts

Château Greysac Cru Bourgeois Médoc 2003

Bu sur 1h30, non carafé

La robe est d'un beau grenat moyennement sombre. Le premier nez offre surtout fruits rouges et un peu de canelle. Avec le temps, le côté épicé devient plus présent avec entre autre un peu de vanille, de cuir et une touche de bois. La bouche elle est soyeuse, rien n'accroche. Le vin prend un certain temps (45 min) avant de mieux s'ouvrir et que les arômes se définissent plus précisement (ce qui me laisse croire que j'aurais dû carafer le vin 45 minutes - 1 heure). Là le fruit rouge est beau, les arômes percuent aux nez y sont aussi, canelle, cuir, la touche de vanille et un très subtil boisé. La finale offrait dans la première partie de la dégustation un creux qui a disparu vers le fin de la bouteille, le tout une sur finale moyenne, mais avec un impression de persistance arômatique qui revenait par la suite. Somme toute bon vin, qui a offert du plaisir. 89


Plus d'information sur le Château:

Appellation: Médoc
Classement: Cru Bourgeois
Superficie du vignoble: 70 ha
Encépagement: 50% merlot, 40% cabernet sauvignon, 8% cabernet franc, 2% petit verdot
Age moyen des vignes: 25 ans
Rendement: 55 hl/ha
Elevage: Barriques dont 20% neuves, pour une durée de 12 mois
Production moyenne: 500 000 bouteilles
Deuxième vin: Château de By

http://www.greysac.com/present.htm

Patrick

De Martino Legado Syrah Reserva, Choapa Valley 2006 (VINTAGES 32136)

Non disponible au Québec.

Le vin n’a pas été carafé et les impressions sont donnés à partir du premier verre versé directement après l’ouverture de la bouteille.

La robe est d’un beau rubis dense. Le nez lui est quand même assez expressif dès le départ, avec entre autre de la cerise, du poivre et une touche de cèdre. Par la suite, cacao, un brin de vanille s’ajoute. L’ensemble est profond et très intéressant. Dès la première gorgée, le fruit d’un très belle pureté offre cerise et mûres, un petit côté épicé qui vient donner un plaisir de plus et comme avec le nez, des notes de cacao, de cèdre et de vanille viennent complété le tout par la suite, tout en laissant le fruit au premier plan. La finale dure un bon moment sur le fruit et les notes épicées. Un très beau vin de Syrah qui passerait facilement pour vin du Rhône Nord, comme un St-Joseph par exemple (avec quelques années de plus, je lui donne des airs du Guigal St-Joseph 2003 bu dernièrement).

Que dire de plus, un autre vin qui m’a été conseillé par Claude Vaillancourt (Don Max) et qui tombe dans ma palette de goût, encore plus que certains cabernet chilien.

Ce vin est un vin de pur plaisir. Si toute les nouvelles régions qui se développe dans les endroits plus frais du Chili en donnent autant avec leurs vins, il y a beaucoup a découvrir et de beaux moments a passer.


Plus d'informations tirées du site du producteur:

Provenance: Vignoble de la Vallée de Choapa, situé dans les Andes entre l'Océan Pacique et la frontière Argentine dans le Nord du Chili, à une altitude de 825m et une distance de 45km de l'Océan.
Élevage: 12 mois de barrique de chêne francaise
Cépage: 100% Syrah
Taux d'alcool: 14,5%
Potentiel de garde: garde recommandée de 6 ans

De Martino Legado Syrah Reserva 2006

Patrick