Vins de la semaine du 17 août 2009!

Mordorée, Lirac Reine des bois 2006, 36.00$: robe rubis violacée sombre. Nez envoûtant de cassis, de violettes, de terre, de lys, de réglisse, de viande crue et de fraises avec une petite touche de vanille merveilleusement placée (pour moi qui n'aime pas trop cela) et quelque chose d’un peu sale qui excite plus qu’il ne rebute. Bouche pleine, suave, un peu alcooleuse, mais très fruitée et enrobante. Finale complète où rien ne déçoit, qui rappelle comme il se doit tous les aspects du vin présentés au nez et en bouche. Fait penser au 2001 par son équilibre, mais est moins épais et complexe, peut-être toutefois la plus belle réussite depuis cette date. 90/100

Voici 3 vins intéressants parmi ceux bus cette semaine:

St-Aubin 1er cru, En Remilly 2002, Hubert Lamy: beau nez aromatique, élégant, la bouche est belle, fraîche, minérale avec une belle rondeur, très équilibré, très pur, très beau vin.

Chablis, Long-Depaquit, 1er cru Les Lys 2007: nez plutôt floral, la bouche est droite, belle acidité et assez bonne longueur.

Marsannay, Clos du Roy 2002, René Bouvier: la robe montre de légers signes d'évolution, le nez est plutôt exhubérant, fruits rouges, cerises, légèrement épicée, l'attaque est belle et assez fraîche sur un très beau fruit, les tannins sont fondus et d'une texture fort agréable, belle longueur, fort savoureux et pouvant tenir encore quelques années.

Hier soir, nous recevons Michel et Natacha à souper à la maison. Une très belle soirée qui a passé encore une fois trop rapidement. C’est franchement un plaisir de manger et déguster en votre compagnie.

Mischief and Mayhem Meursault 1er Cru Poruzots 2005
Ma deuxième bouteille de ce vin, servie ce soir à l’aveugle à Michel. J’ai été beaucoup moins impressionné que la première, mais je continue d’aimer. Je me souviens cependant que la première bouteille s’était grandement complexifiée après environ 45 minutes d’ouverture, délai que nous n’avons pas réellement eu hier soir. Michel me faisait remarqué que le fruit était très mur et gras pour un vin de cet âge, perception que je partage entièrement. À 114$ la bouteille, je ne compte plus en acheter, mais la dernière bouteille que j’ai va demeurer en cave quelques années pour suivre son évolution. 91.

Domaine des Lambrays Clos des Lambrays 2004
Bouteille servie à l’aveugle. J’avais peu d’indices pour découvrir son identité, ne serait-ce qu’il restait environ 80 bouteilles dans le réseau. Le nez est très particulier… Beaucoup de verdure, du foin, de la marijuana (!), mais également un beau fruit noir. Contre toute attente, j’aime bien ce nez très différent des nombreux Givry ou Côte de Beaune dégustés depuis le début de l’été, mais il pourrait ne pas faire l’unanimité. À mes yeux le nez était racé et le résultat était franchement impressionnant considérant le millésime, qui fut d’ailleurs démasqué grâce à lui. La bouche était très soyeuse, fraîche, avec une belle profondeur, une touche d’épices, des framboises fraîches et des mûrs. Du classicisme, dans le sens d’authentique, comme on l’aime. 92.

Domaine Joblot Givry 1er Cru Clos de la Servoisine 2006
Nous n’avons pris qu’un verre de ce vin, qui avait été ouvert la veille, puis VacuViné et réfrigéré. À mes notes de la veille que je copie ci-dessous et qui s’avèrent encore très vraies, je note au second soir une bien meilleure balance, mais une acidité encore très présente. Ça me semble bâti pour une garde encore plus longue que ce à quoi je m’attendais. À ouvrir dans 4 ou 5 ans minimum.

Le nez est relativement discret, avec une touche de boisé parfaitement intégrée, quelques épices, des noyaux de cerise et de la cerise sûre. La bouche est à mon avis légèrement débalancée à ce stade-ci, avec une acidité encore un peu trop présente. L’ensemble est frais et pur, du vrai Givry, mais il manque un peu de profondeur et de densité. Somme toute, j’ai l’impression d’avoir ouvert ce vin beaucoup trop jeune; à laisser en cave au minimum 2 à 3 ans encore pour que ce côté sévère s’atténue. Si tout se replace à ce moment, le vin a tous les attributs pour être vraiment délectable et il pourrait gagner des points. 89

Château Peybrun Cadillac 1999
Un vin de dessert que j’ai acheté dernièrement sur le marché secondaire pour 25$. Ouvert hier avec les potes, et revisité ce soir. Malgré son âge, il ressemble incroyablement au 2005. Le nez est sur le miel, la cire d’abeille et la fumée. La bouche est peu complexe, mais ronde et très charmante quand on sait à quoi s’attendre. La finale est légèrement amère et sur la fumée. Ma douce préfère le 2005. À mon avis, il aurait pu vieillir encore de nombreuses années. 89

Soirée amicale pour souligner l'anniversaire de Michel. Je reviendrai avec mes commentaires plus tard ...

Vincent Girardin Émotion du Terroir bourgogne 2007
Pellé Clos des Blanchais Morogues menetou-salon 2007
Louis Jadot Genevrières meursault premier cru 2002
Comtes Lafon Genevrières meursault premier cru 2002
Vicomte Liger-Bélair Clos du Château vosne-romanée 2002
Roumier bonnes-mares grand cru 1997
Coulée de Serrant savennières-coulée-de-serrant 2002
Zind-Humbrecht Clos St-Urbain Rangen de Thann pinot gris alsace grand cru 1989
Ramos Pinto Quinta da Ervamoira 10 ans porto tawny

Pour mon anniversaire, j'ai ouvert un Lynch Bages 1995. Il était à la hauteur de mes attentes. Belle couleur grenat, un nez de torréfaction, café, chocolat noir, cèdre. Encore beaucoup de matière en bouche, tanins fondus, belle acidité, finale épicée et quelle longueur....Très beau vin!

J'ai également ouvert un Haut-Bailly 1998. Très beau également, mais n'a pas la profondeur d'un Lynch Bages.

Finallement, nous avons terminé avec un Banyuls 1983 de Vial Magnères. Petit producteur de Banyuls. Lors de mon voyage en 2007, j'étais tombée littéralement en amour avec la vendeuse. Madame Vial, 82 ans. J'ai acheté 4 bouteilles du Domaine. Quel beau vin! À mon avis, beaucoup plus intéressant qu'un Tawny avec son nez de rancio.

Michelle

Hier soir bu entre autre ces vins:

Château Signac Combe d'Enfer Côtes du Rhône Villages Chusclan 2006 , Code SAQ : 00917823

Carafé environ 20 minutes...

Belle robe assez sombre, mais on peut voir au travers. Au nez, beau fruit rouge, un peu d'épices (poivre en retrait). La bouche offre le fruit rouge encore une fois, un ensemble gouleyant, un bel équilibre, la finale n'accroche pas et le vin offre beaucoup de plaisir.

J'ai bien aimé cet assembalge de Grenache / Syrah et le taux d'alcool modéré (13,5%)...


Chono San Lorenzo Estate Maipo Valley, Chili 2005 (IP - vin produit par Alvaro Espinoza)

Dernière bouteille de 3...

La robe la plus sombre du lot (comparé à un Signac Combe d'Enfer 2006 et un Goat Rôti 2007), presque impénétrable. Le nez offre en premier plan poivron vert (Carmenère ?), mais aussi une belle profondeur lié au fruit rouge accompagné d'une belle touche boisée. En bouche, c'est suave, velouté. Le poivron y parait moins et le fruit rouge ouvre la voie aux épices (arômes modérées) et au bois, le tout très bien intégré sur une douce finale.

J'ai bien aimé, mais pas eu le courage de garder ce vin pour la garde. Je préfère des vins comme le Pérez Cruz ou Cousino Macul pour la garde (si on parle de vins de la même gamme de prix - qualité), puisque celui-ci se buvait si bien et offrait plaisir immédiatement

Patrick

Vincent Girardin Émotion du Terroir bourgogne 2007 : Nez d’agrumes mûrs, avec une pointe crémeuse. Bouche franche, fraîche avec un très bel équilibre. Une bien belle bouteille de bourgogne générique qui initie très bien au style de la Côte-d’Or. Bien.

Pellé Clos des Blanchais Morogues menetou-salon 2007 : Nez sur les zestes d’agrumes, une pointe exotique et quelques fruits à chair jaune. La bouche est assez large, bien fraîche, mais fait montre de plus de gras qu’attendu. Bonne précision au niveau des parfums, avec une touche de menthe. Finale de bonne allonge avec un caractère cristallin et minéral plus typé, racé. Très bien.

Louis Jadot Genevrières meursault premier cru 2002 : Couleur inquiétante et nez qui trahit un vieillissement précoce. Bouche moins affectée, mais peu plaisante …

Comtes Lafon Genevrières meursault premier cru 2002 : Couleur pâle, en comparaison et en absolu! Nez réticent initialement qui s’ouvra merveilleusement sur les fruits blancs frais, les agrumes, avec beaucoup de profondeur, de précision. L’aération amène des notes de minéralité fumée et mentholée du plus bel effet. Bouche absolument délicieuse, ample, vaporeuse, aérienne. L’acidité amène énormément de fraîcheur sans pour autant être mordante. La finale est très longue, ciselée, d’une race folle. Un très grand flacon qui me rappelle combien je suis sensible aux charmes de ce cru délicat, aérien, si suave. Superbe.

Vicomte Liger-Bélair Clos du Château vosne-romanée 2002 : Très beau nez sur les fruits rouges, les épices douces, les fleurs séchées, le bois ancien et une fine touche de liqueur d’agrumes qui apporte beaucoup de fraîcheur. La bouche est ample, fondue, sur un très beau grain de tanins veloutés. Finale de longueur correcte, bien parfumée. Un super village à point. Excellent.

Roumier bonnes-mares grand cru 1997 : Nez mûr sur la cerise, la terre brune, le tabac à pipe et une pointe chocolatée même. La bouche est fondue, mais témoigne d’un grand volume et d’une très belle concentration, autant au point de vue aromatique que structurel, en dévoilant une réelle densité en son milieu. Finale longue, un rien lâche, sur des parfums de fruit très mûr et de rose. Un vin à point issu d’une appellation et d’un domaine de grande réputation qui montre une fois de plus le bonheur pour les amateurs de suivre ce genre de vins autant dans les grands que les moins grands millésimes. Superbe.

Coulée de Serrant savennières-coulée-de-serrant 2002 : Nez profond et puissant sur la cire, l’encens, la pomme verte, les zestes de citron et l’amande fraîche. La bouche est puissante, voire corsée, vigoureuse et structurée, faisant montre d’un superbe contraste entre la richesse des parfums et le caractère très sec de l’ensemble. La finale est littéralement immense, large, sur des amers structurants et un superbe équilibre. Superbe.

Zind-Humbrecht Clos St-Urbain Rangen de Thann pinot gris alsace grand cru 1989 : Couleur irréelle, d’un jaune intense et dense, mais avec un éclat rare. Nez absolument magique sur les fruits à chaire jaune secs, l’ananas frais, la gomme de pin, une pointe résineuse, le cèdre, l’encens et une minéralité fumée. La bouche est pareille au nez, complexe, s’articulant autour d’une myriade de parfums envoûtants et rares, avec beaucoup de précision. La matière est riche, mais semble avoir digéré les sucres qu’elle devait montrer en jeunesse, pour ne laisser que l’essence de cette liqueur parfumée et précise, ciselée et pourtant immense. Finale interminable avec beaucoup d’éclat. Un vin qui apparaît éternel tant il est plein de ressources. Ce n’est pas peu dire, mais c’est probablement le vin qui m’a procuré le plus de plaisir lors de ce souper mémorable. Superbe.

Ramos Pinto Quinta da Ervamoira 10 ans porto tawny : Très joli nez suave sur la cerise au marasquin, le tabac blond, le caramel et le café au lait. Bouche d’une richesse contenue, de bon volume avec une finale de bonne longueur sur la confiture de fraise des champs et un très léger rancio qui donne de l’allant, du relief. Si je ne suis pas buveur de vintage, j’apprécie bien les tawnies et celui-ci m’a particulièrement plu. Excellent.

Tout en lisant ma copie du dernier Courrier Vinicole 2008 mais surtout pour souligner l'anniversaire de papa et ma toupie lors de ce dernier we d'été à Sacacomie:

Rose de Jeanne Blanc de Noir « Les Ursules » Champagne
Crémeux et distingué dans un style vineux, équilibre impeccable sur une allonge remarquable. Cédric Bouchard joue dans la cour des grands ! J’en raffole ! 17.5 / 20

Pavillon Blanc 2001 Château Margaux, Margaux
100% sauvigon. Nez séduisant de miel et d’amande fraîche sur un fond de citron confit. Assez large d’attaque, la matière d’une richesse distinctive et soutenue par une acidité délicate qui donne à l’ensemble un corps rond et aérien. Jolie finale dont la persistance aromatique confirme la race de ce blanc margalais. Superbe. 18

Catena Alta Chardonnay 2006 Mendoza
Nez assez concis et de bonne puissance. La bouche suit avec une matière, certes, riche mais le tout reste tendu et finement bien construit. Bonne finale jouant sur la puissance. Une belle réussite pour ce vin qui gagne en raffinement. 16

Meursault Clos des Perrières 2002 Albert Grivault
Après toutes ces déconvenues (au moins 5 bouteilles d’oxydées depuis le début de l’année !!!), je m’attendais à presque rien de cette bouteille que j’avais oublié dans la cave de Mike Therrien. Et bien, coup de théâtre ! Une bouteille d’une fraîcheur déconcertante. J’ai demandé au moins trois fois à ma douce et mon père de me dire que je ne rêvais pas. J’ai retrouvé la magie que ce vin qui m’avait tant donné dans sa prime jeunesse : beaucoup de gras, on s’en doute, puissant avec une tension parfaite qui lui manque trop souvent. Une finale enveloppante et persistante marquée par la race du terroir, le tout avec tellement de fraîcheur que j’ai failli verser une larme... 17.5

Château Palmer 1998 Margaux
Superbe au nez avec des notes déjà secondaires jouant sur le registre animal/café/havane frais et fruits noirs. Bouche caressante, matière cossue, beaucoup de volume, des tanins fins, voire feutrés mais qui ne sont pas tout à fait fondus, belle énergie sur une finale au charme irrésistible. Grande bouteille. 18

Château Latour 1991, Pauillac
Un nez peut-être moins exubérant mais certainement plus racé et plus raffiné avec cette arrière-plan de graphite un peu austère qui fait foi de son origine. La bouche est manifestement plus droite, on perçoit le manque de richesse du millésime mais l’ensemble est d’un volume superbe, les tanins sont fondus et lui confère beaucoup de coffre, comme papa aime à dire. La trame aromatique en finale commande le respect et donne beaucoup de plaisir. On reconnaît les meilleurs dans les moins bons millésimes. Le génie de Latour est ici frappant ! 18

Château Myrat 2001 Sauternes
Un peu fatigués, nous décidons de jeter notre dévolu sur un cru moins sérieux. À l’époque, j’avais chaudement recommandé ce cru au charme initial incontestable. Aujourd’hui, la matière reste un peu brut, un tantinet rustique. La force du millésime lui donne des ailes mais le vin n’arrive pas à se surpasser réellement. Bon plaisir de fin de repas avec les milliers d’étoiles du chalet pour l’aider. 15

Patrick Desy a écrit:Pavillon Blanc 2001 Château Margaux, Margaux
100% sauvigon. Nez séduisant de miel et d’amande fraîche sur un fond de citron confit. Assez large d’attaque, la matière d’une richesse distinctive et soutenue par une acidité délicate qui donne à l’ensemble un corps rond et aérien. Jolie finale dont la persistance aromatique confirme la race de ce blanc margalais. Superbe. 18

Lors d'une future dégustation, faudrait bien un jour placer Pavillon Blanc parmi des grands de Sancerre. J'suis preneur de fournir un grand Sancerrois.

Patrick Desy a écrit:Meursault Clos des Perrières 2002 Albert Grivault
Après toutes ces déconvenues (au moins 5 bouteilles d’oxydées depuis le début de l’année !!!), je m’attendais à presque rien de cette bouteille que j’avais oublié dans la cave de Mike Therrien. Et bien, coup de théâtre ! Une bouteille d’une fraîcheur déconcertante. J’ai demandé au moins trois fois à ma douce et mon père de me dire que je ne rêvais pas. J’ai retrouvé la magie que ce vin qui m’avait tant donné dans sa prime jeunesse : beaucoup de gras, on s’en doute, puissant avec une tension parfaite qui lui manque trop souvent. Une finale enveloppante et persistante marquée par la race du terroir, le tout avec tellement de fraîcheur que j’ai failli verser une larme... 17.5

C'est normal que cette bouteille fut grande ... elle a bien vieillit dans une cave lanaudoise ... un peu comme ses habitants.

Patrick Desy a écrit:Château Latour 1991, Pauillac
Un nez peut-être moins exubérant mais certainement plus racé et plus raffiné avec cette arrière-plan de graphite un peu austère qui fait foi de son origine. La bouche est manifestement plus droite, on perçoit le manque de richesse du millésime mais l’ensemble est d’un volume superbe, les tanins sont fondus et lui confère beaucoup de coffre, comme papa aime à dire. La trame aromatique en finale commande le respect et donne beaucoup de plaisir. On reconnaît les meilleurs dans les moins bons millésimes. Le génie de Latour est ici frappant ! 18

Tiens ... ça me donne le goût de côter sur l'enchère de Iegor

J'arrive de cinq jours de "pêche" (lire golf!) avec les copains, avec une quantité de bon vin un peu déraisonnable...je vois qu'on ne s'est pas ennuyé ici!

Avant la pêche, au même chalet, dimanche soir dernier:

François Lumpp Givry 1er Cru Crausot 2007
Qu’il est joli ce vin. Le vigneron a bien négocié le millésime plus léger, en tirant un vin qui pinote et séduit par ses arômes de fruit rouge frais, sa texture aérienne. Un beau vin léger, élégant, frais, fin et assez complexe. Pas le plus long ni le plus dense, mais quel bonheur au bord du lac Minogami…..90 pts

Quelques mots sur le contexte unique…

(musique d’ambiance ambiguë)

Ils étaient deux au bout de la pointe, sur le bord du lac qui faisait miroir au gracieux coucher de soleil, sous la canicule du mois d’août.

Lui, un pseudo-chevalier de 43 ans, fatigué par de récents combats un peu vains, mais néanmoins apaisé et heureux avec un verre de Bourgogne frais à la main.

Et surtout…. Elle.

La beauté fatale.

Une vraie princesse, noble, élancée, les cheveux blonds et l’œil bleu rêveur, un peu poseuse, charmeuse et sensible. Elle avait….un sandwich à la crème glacée à la main, qu’elle attaquait avec toute la fougue de ses six ans, sous l’œil paternel ému.

Deux bonheurs très différents, mais tout aussi intenses. Deux vies liées à jamais.

Il y a des moments qui ne peuvent se coter sur une échelle de 100 points!

Yves Martineau a écrit:
François Lumpp Givry 1er Cru Crausot 2007
Qu’il est joli ce vin. Le vigneron a bien négocié le millésime plus léger, en tirant un vin qui pinote et séduit par ses arômes de fruit rouge frais, sa texture aérienne. Un beau vin léger, élégant, frais, fin et assez complexe. Pas le plus long ni le plus dense, mais quel bonheur au bord du lac Minogami…..90 pts

En effet Yves, quel beau vin! Lorsque je l'ai bu la semaine passée, j'avais beaucoup de difficultés à la décrire, à mettre des mots, mais il m'a apporté un bonheur instantanné, même s'il n'est pas le plus complexe ou le plus dense. Un vrai plaisir à boire.

Des beaux vins ce w/e et pour ce faire, j’y vais du système de notation à 20 pts

Domaine Richard Leroy, Anjou, Les Rouliers 2007
Offert par un invité de marque la semaine précédente lors de la paulée à la maison, j’ai été très intrigué par cette bouteille. Alors, je l’ai ouvert … Au nez, un beau mélange de fruits exotiques, de pommes, de miel, de euh … noisettes, de beurre. À l’aération, la pomme est dominante et l’oxydation prend le dessus. Il présente une belle profondeur, une belle acidité et une complexité agréable. Un bon 16.5 Merci Pat

Cono Sur, Pinot Noir, Reserve, 2008
Non seulement fait-il style nouveau monde artificiel, mais il goûte le savon aux fruits et maquillé au bois par dessu le marché (essayez d’imaginer!). Aucune distinction, vraiment pas d’intérêt pour ça!

Le Cellier aux Moines, Joblot, 1999
Au premier abord, il présente une certaine lourdeur et une fermeture. Mais telle ne fut pas ma surprise d’y trouver une bombe d’arômes épicées et de petits fruits rouges et noirs(la prune un peu). Il a beaucoup à offrir par sa droiture et son acidité. 16

Mas Jullien, Coteau du Languedoc, 2005
Parlons de droiture et de discipline! Quelle bombe ! Il évoque un bordeaux par ses arômes de cassis, de bleuets, de réglisse et de cèdre … un peu. En bouche, il se dévoile dans un belle structure nerveuse beaucoup plus douce que ce l’on anticipe. La rétro est ouf … exaltante ! En étage sur une finale acidulée à souhait. 17-17.5

Heitz Cellar, Chardonnay, 2007
J’avais de belles attentes sur ce vin (la maison) et elles n’ont pas été comblées. Il s’est avéré lourd, faussement beurré (encore du maquillage à la grosse planche). Chaque gorgée est une attaque en soit. Bof … On repasse

Volnay, Clos des Duc, Monopole, Marquis d’Angerville 2004
Après une première bouteille bouchonnée, la deuxième s’est avéré un régal de première classe! D’une couleur claire et pourpre à la fois, il a révélé des arômes de fruits rouges, de prunes et de minéral (terroir). La bouche est complexe, ronde et nerveuse. Les tannins sont souples, fondus, et acidulés. Quel vin agréable. 17.5-18

Bava, Coccanato, Barolo 2003
La robe est rouge briquée claire. Les arômes de chocolat (blanc!), de café, de vanille, de caramel, de fleurs et de ballon de plage (le chimique). La bouche est chaude, un peu trop alcooleuse à mon goût, mais quand même agréable par sa persistance et son acidité. 15.5-16

Aloxe-Corton, Capitain Gagnerot, 1er Cru Les Moutottes 2005
J’ouvre ce vin, et vlan! Un bouchon de … plastique! Oui de plastique! Vous savez les perceptions… ? Mais j’ai été très surpris par ce que j’y ai trouvé. Il me ferait plaisir de boire du tel vin à tous les soirs… Du fruit, de la rose, de la violette, du terroir. Une persistance d'arômes, mes amis ... La bouche est sensuelle, douce sur une finale acidulée. 18

Château Mouton 2002 Jean-Philippe Janoueix Bordeaux Supérieur

Bu ma 2e et dernière bouteille de ce vin ce soir...

Robe quand même foncée, mais avec une teinte réellement brunâtre. Le nez offre cerise et framboise, feuilles mortes et un peu de cèdre. En bouche, le fruit est plus dominé par la cerise sur une belle acidité et la finale joue sur les saveurs de feuilles mortes de même qu'un petit côté "terreux". S'ajoute au tout un peu de cèdre bien fondu sur une finale de longueur moyenne.

Clairement une bonne coche sous le 2004 bu il y a six mois, mais demeure un beau vin qui fait son prix.

Patrick

Yves Martineau a écrit:J'arrive de cinq jours de "pêche" (lire golf!) avec les copains, avec une quantité de bon vin un peu déraisonnable...je vois qu'on ne s'est pas ennuyé ici!

Avant la pêche, au même chalet, dimanche soir dernier:

François Lumpp Givry 1er Cru Crausot 2007
Qu’il est joli ce vin. Le vigneron a bien négocié le millésime plus léger, en tirant un vin qui pinote et séduit par ses arômes de fruit rouge frais, sa texture aérienne. Un beau vin léger, élégant, frais, fin et assez complexe. Pas le plus long ni le plus dense, mais quel bonheur au bord du lac Minogami…..90 pts

Quelques mots sur le contexte unique…

(musique d’ambiance ambiguë)

Ils étaient deux au bout de la pointe, sur le bord du lac qui faisait miroir au gracieux coucher de soleil, sous la canicule du mois d’août.

Lui, un pseudo-chevalier de 43 ans, fatigué par de récents combats un peu vains, mais néanmoins apaisé et heureux avec un verre de Bourgogne frais à la main.

Et surtout…. Elle.

La beauté fatale.

Une vraie princesse, noble, élancée, les cheveux blonds et l’œil bleu rêveur, un peu poseuse, charmeuse et sensible. Elle avait….un sandwich à la crème glacée à la main, qu’elle attaquait avec toute la fougue de ses six ans, sous l’œil paternel ému.

Deux bonheurs très différents, mais tout aussi intenses. Deux vies liées à jamais.

Il y a des moments qui ne peuvent se coter sur une échelle de 100 points!

Un ''pseudo-chevalier''poétique. Superbe Yves, bien content de te relire après une semaine de ''relâche''.

Mario

Petit compte-rendu de vins bus Samedi et hier:

Langoa-Barton 2004: Acheté aux États-Unis pour $44 cdn. Pas le plus grand millésime je sais mais je trouvais le prix assez attrayant. Carafé 90 minutes avant de commencer à le boire. Le nez est très puissant mais racé aussi, chocolat, cèdre, vanille, le boisé est très présent au nez, la bouche suit bien le nez, puissante et racée aussi, des arômes de cassis en rétro, les tannins et l'élevage sont bien présents en bouche, la finale est très longue et malgré les tannins, très agréable. Nous avons bien aimé et plus la soirée avancait, plus le vin s'ouvrait et nous l'avons apprécié encore plus. Ma crainte était de l'avoir ouvert trop rapidement, mais finalement ce fut une bonne décision et il m'en reste pour surveiller l'évolution dans les prochaines années.

Beaune 1er cru , Vignes de l'enfant Jésus 2002, Bouchard Père: Ma 3e bouteille de ce vin que j'avais bien aimé les 2 premières fois, celle-ci m'a moins plu, le nez est beau, assez typique, mais la bouche manquait de matière, le fruit plutôt mince à mon sens, il me reste une bouteille et je n'attendrai pas des lunes pour l'ouvrir. Le prix de ce vin est aussi très cher.

Pieropan, Soave Classico 2008: J'aime bien les vins de ce producteur, surtout les cuvées Calvarino et La Rocca, celle-ci est la cuvée courante à $19. Nez sur le Pamplemousse, la bouche est moyenne, il y a du sucre résiduel un peu énervant en bouche, de grosses ''coches'' en dessous des autres cuvées de ce producteur, surtout La Rocca.

Yves Martineau a écrit:Ils étaient deux au bout de la pointe, sur le bord du lac qui faisait miroir au gracieux coucher de soleil, sous la canicule du mois d’août.

Lui, un pseudo-chevalier de 43 ans, fatigué par de récents combats un peu vains, mais néanmoins apaisé et heureux avec un verre de Bourgogne frais à la main.

Et surtout…. Elle.

La beauté fatale.

Une vraie princesse, noble, élancée, les cheveux blonds et l’œil bleu rêveur, un peu poseuse, charmeuse et sensible. Elle avait….un sandwich à la crème glacée à la main, qu’elle attaquait avec toute la fougue de ses six ans, sous l’œil paternel ému.

Deux bonheurs très différents, mais tout aussi intenses. Deux vies liées à jamais.

Il y a des moments qui ne peuvent se coter sur une échelle de 100 points!

Que c'est touchant, cher d'Artagnan de la Mancha!

Pas de pétanque cross-country cette année?

Jean-Marc Brocard Chablis 1er Cru Montmains 2007

Acheté en IP chez Roucet. 20.35$ pour des 375ml. Le nez nous offre des agrumes, des fruits exotiques, du citron et une masse de fruits de mer et d’huîtres trop présente selon mes goûts. La bouche est acide, sévère et légèrement amère en finale. Tout au comme au nez, les arômes d’huîtres cachent actuellement le fruit et la minéralité. La matière est cependant bien présente, très pure, et le tout devrait être excellent si certaines arômes peuvent s’intégrer avec le temps. Ce vin est dramatiquement jeune. À attendre au moins 3 ans. 88

Yves Martineau a écrit:
Et surtout…. Elle.

La beauté fatale.

Une vraie princesse, noble, élancée, les cheveux blonds et l’œil bleu rêveur, un peu poseuse, charmeuse et sensible. Elle avait….un sandwich à la crème glacée à la main, qu’elle attaquait avec toute la fougue de ses six ans, sous l’œil paternel ému.

Deux bonheurs très différents, mais tout aussi intenses. Deux vies liées à jamais.

Il y a des moments qui ne peuvent se coter sur une échelle de 100 points!

Je dis souvent à la blague (mais j'y crois beaucoup!) que deux êtres nous sont fidèles toute leur vie....notre mère et notre chien, mais rien de plus tendre et cher que notre enfant!

Patrick Desy a écrit:Rose de Jeanne Blanc de Noir « Les Ursules » Champagne
Crémeux et distingué dans un style vineux, équilibre impeccable sur une allonge remarquable. Cédric Bouchard joue dans la cour des grands ! J’en raffole ! 17.5 / 20

J'avais lu d'excellents commentaires sur Bouchard sur DC ... est-il représenté au Québec??

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:

Patrick Desy a écrit:Rose de Jeanne Blanc de Noir « Les Ursules » Champagne
Crémeux et distingué dans un style vineux, équilibre impeccable sur une allonge remarquable. Cédric Bouchard joue dans la cour des grands ! J’en raffole ! 17.5 / 20

J'avais lu d'excellents commentaires sur Bouchard sur DC ... est-il représenté au Québec??

Vinnovation de Dom Allnutt

J'ai retrouvé le post qui m'avait mis la puce à l'oreille et l'eau à la bouche:

http://www.degustateurs.com/forum/forum_posts.asp?TID=13932&KW=ursule

Luc Rodrigue a écrit:Des beaux vins ce w/e et pour ce faire, j’y vais du système de notation à 20 pts

Mas Jullien, Coteau du Languedoc, 2005
Parlons de droiture et de discipline! Quelle bombe ! Il évoque un bordeaux par ses arômes de cassis, de bleuets, de réglisse et de cèdre … un peu. En bouche, il se dévoile dans un belle structure nerveuse beaucoup plus douce que ce l’on anticipe. La rétro est ouf … exaltante ! En étage sur une finale acidulée à souhait. 17-17.5

Très intéressant Luc, merci. En 2008 j'avais écrit:

Nez assez boisé, sur le café moka et les fruits noirs. La texture est soyeuse, lisse et flatteuse, l’attaque montre une belle fraicheur, mais la finale est tannique et plutôt amère. Droit, serré et un peu austère, il évoque davantage un jeune Bordeaux à ce stade, tant l’élevage est présent et le vin muet. Un vin qu’il faudra impérativement attendre car il est vraiment fermé. Le 2004 était un peu plus facile d’approche l’an dernier.
(...) Ceci dit et abstraction faite de cet élevage appuyé, ça demeure un vin au potentiel certain, à revoir dans au moins 3 ou 4 ans, en espérant qu’il sera alors plus typé.

Le vin que tu décris semble déjà plus ouvert et expressif au niveau aromatique, ce qui est une bonne nouvelle.



[quote="Vincent Messier-Lemoyne"]

Yves Martineau a écrit:
Pas de pétanque cross-country cette année?

Mais bien sûr! Défaite amère en demi-finale pour ma part.

Je suis content de voir que le Mas Jullien évolue bien et que les traces de souffre semblent disparues. Je vais surement ouvrir une 2e bouteille cet hiver.

Patrick Desy a écrit:

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:

Patrick Desy a écrit:Rose de Jeanne Blanc de Noir « Les Ursules » Champagne
Crémeux et distingué dans un style vineux, équilibre impeccable sur une allonge remarquable. Cédric Bouchard joue dans la cour des grands ! J’en raffole ! 17.5 / 20

J'avais lu d'excellents commentaires sur Bouchard sur DC ... est-il représenté au Québec??

Vinnovation de Dom Allnutt

J'adore ce Champagne, coup de coeur incroyable pour moi aussi, j'avais acheté de Vinnovation lors du salon de Novembre sur les IP au marché Bonsecours (je ne me souviens plus du nom du salon!!).


Mario

La convergente