Bordeaux 2009 le 28 janvier
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Gael Giraud
Vincent Messier-Lemoyne
Daniel.Thai
Marc Chapleau
Michel Therrien
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Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
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WineBoy
La dégustation à l'aveugle est une grande leçon d'humilité.
Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
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Localisation : Joliette
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
J'y serai aussi.
Marc Chapleau- Messages : 78
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Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Bien hâte être là.
Daniel.Thai- Messages : 628
Date d'inscription : 28/11/2010
Localisation : Laval
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Quelques commentaires plus généraux avant de passer (sommairement) aux vins :
- Je ne sais si tous les billets avaient trouvé preneur, mais il m’a semblé que c’était moins chargé qu’à Gambero Rosso.
- Il s’agit d’un lieu idéal pour ce genre de dégustation, avec amplement de place de circuler.
- Très bonne température de service des vins.
- Les vins m’ont étonné par leur fraîcheur et leur relative fermeture. Suite à mes lectures, je craignais des vins au fruité un peu trop mûr, manquant un peu de fraîcheur et de définition, s’offrant fort généreusement dès maintenant. Si les vins sont certes mûrs, je n’ai trouvé à peu près aucun vin lourdaud ou pataud, en rive gauche du moins. Je n’ai pas goûté de blanc, mais j’ai trouvé cette caractéristique sur les sauternes également, qui eux étaient très expressifs.
- L’élevage des vins m’a semblé plutôt discret, probablement à cause de la générosité de la matière de base qui a bien intégré tout ce bois.
- J’aime décidément beaucoup le cabernet franc! Les vins en comprenaient le plus (en rive droite, on s’entend), sont ceux qui m’ont le plus plu … Canon La Gaffelière, Figeac et Canon.
Les vins maintenant :
- J’ai débuté par les vins de la rive droite :
o Gazin : Joli, mûr mais sans excès, tonique, long.
o Clinet : Intense, noir, mûr, concentré. Finale massive, très longue, mais un peu chaleureuse. Potentiellement très grand si s’harmonise, mais difficile d’accès en l’état.
o Conseillante : Plus fruit rouge, moins mûr, intensément tannique, classique, sur la longueur, belle fraîcheur, à attendre longtemps!
o Troplong-Mondot : Un monstre à 15.5%! Large, concentré, massif, légèrement gommeux. Encore là, potentiellement magique s’il se fond bien. Finale très tannique et massive.
o Figeac : Fruit noir, très frais, élégant. Bouche pleine, sérieuse, magnifique structure. Bel éclat, très longue finale. Vin raffiné.
o Canon La Gaffelière : Incroyablement séduisant, framboise mûre et tabac, profondeur au nez. Bouche suave, tactile (on sent le grain de tanin typique du cabernet franc, un rien poudreux/crayeux), gourmandise certaine et déjà belle complexité. Magnifique.
o Canon : Plus noir, sur l’encre. Bouche séveuse, concentrée, mais sans excès. Superbe équilibre et grande longueur. Sorte d’intermédiaire entre les deux précédents.
o Je garde un bon souvenir (mais pas de notes …!) de Larcis-Ducasse et Pavie-Macquin, puissants et riches, mais tout de même classiques (plus vrai dans le cas du premier!) et surtout sans boisé marqué sur le second.
-Rive gauche :
o Pichon Lalande : Nez plutôt expressif, belle fraîcheur. Bouche avec de l’éclat, classique, bonne longueur. Le fruit enrobe bien la structure qui portant s’allonge longuement.
o Pichon Baron : Nez ouvert, fruits noirs, encens, terre noire, cuir et havane. Bouche aboutie, pleine, gourmande, fruit suave, mais structure fraîche. Tanins gras portant longuement le vin en finale. Le vin de la dégustation, un point c’est tout! J’aurais traversé une bouteille sans aucun mal …
o Lynch Bages : Profil très noir, cassis, grain de café. Bouche intense, éclatante, avec une acidité très prononcée, voire mordante, malgré la richesse de la matière. Peut être très grand si tout s’intègre, mais équilibre particulier pour l’heure.
o Grand-Puy-Lacoste : Vin plus classique, aux proportions plus modestes, mais très long, élégant. Évoque un peu Figeac avec une richesse plus contenue. Excellent néanmoins.
o Rauzan-Ségla : Concentré, intense, mais fruit suave, bien mûr. Finesse en finale, avec quelque chose d’aérien. Magnifique longueur.
o Lascombes : Plus noir et concentré, parfumé, mais un peu lourd. Beau vin, un peu monolithique, mais comme à chaque fois, on y cherche un peu la finesse margalaise.
o Giscours : Nez plus vieillot, classique, avec quelques relents de poivron grillé. Bouche fine, élancée, joli fruit, mais maturité maîtrisée. Un vin plus classique (Gruaud me fera le même effet, en moins réussi), mais qui profite toutefois du millésime. J’ai beaucoup aimé.
o Branaire Ducru : Plus ouvert (et 2009!) que lors de MPV. Magnifique éclat, beaucoup de richesse, incroyablement jeune (drôle à dire, mais quelque chose le faisait ressortir comme encore plus juvénile, brut).
o Gruaud Larose : Moins bombe de fruit, avec des relents de tabac et de terre brune. Bouche moins généreuse, plus contenue. Léger creux et finale de bonne longueur, mais sans plus. Mauvais jour ou vin plus modeste?
o Langoa Barton : Vin généreux, savoureux, un peu simple et structure un rien moins polie. Ample et plus ouvert, plaisant.
o Léoville Barton : Vin plus noir, nez plus discret, mais plus profond, éclatant et détaillé. Bouche sérieuse, séveuse, noire, gracile, mais structurée, très longue. Très stylé, mais sans prétention, la classe. Splendide!
- Pessac-Léognan :
o Pape Clément : Nez discret, mais mûr. Bouche très structurée, fermée, élevage légèrement senti, mais parfaitement intégré. Très long, mais sévère et abondamment tannique. Moins démonstratif que ce à quoi je m’attendais.
o Smith Haut Lafitte : Du bois au nez, avec un fruit un peu compoté et relents chaleureux. Bouche large, grasse, manquant un peu de nerf. Finale où l’alcool fait sentir sa présence … un peu trop de tout.
o Malartic Lagravière : Registre opposé, franc et frais, mûr, mais sans excès. Bouche précise, nette, très franche. Bonne longueur, sur des tanins structurants, mais mûrs. Bel éclat.
o Haut-Bailly : Vin plein, séveux, plutôt costaud, mais fort réussi. Grande longueur et beaucoup de profondeur. Le tout demeure toutefois tonique, même si nettement plus ‘’gros’’ que le style classique du domaine.
o de Chevalier : Plus fermé, rétif, mais profond, avec un magnifique éclat. Bouche structurée, équilibrée, profonde et concentrée. Élevage absent, un vin pour les patients!
- Sauternes :
o Bastor-Lamontagne : Expressif, exotique, sur des notes de zestes d’agrumes confits. Belle richesse, mais sans excès, fraîcheur qui rend le vin accessible, beaucoup de gourmandise et pas de lourdeur, superbe rapport qualité/prix.
o Suduiraut : Plus classique, rôti/grillé, mais avec un certain exotisme, liqueur plus assise en bouche. Magnifique richesse, mais le tout avec une certaine retenue. Grande longueur.
o Doisy Daëne : Un feu d’artifice, expressif, explosif, franc et éclatant. Beaucoup d’intensité, très fruit juvénile, plus passerillé que botrytisé comme impression. Magnifique fraîcheur en finale. Moins fin/racé que d’autres, mais diablement plaisant.
o Coutet : Évoque Suduiraut, dans un style un rien plus frais et retenu, mais très classique. Bouche assumée, texturée, moins expressive que la précédente. Vin fin, très long.
o Climens : Grand vin, plus de tout que le précédent, finesse, profondeur, complexité, retenue. Immense longueur … que dire de plus (et je me suis suffisamment répété pour ce soir!).
- Je ne sais si tous les billets avaient trouvé preneur, mais il m’a semblé que c’était moins chargé qu’à Gambero Rosso.
- Il s’agit d’un lieu idéal pour ce genre de dégustation, avec amplement de place de circuler.
- Très bonne température de service des vins.
- Les vins m’ont étonné par leur fraîcheur et leur relative fermeture. Suite à mes lectures, je craignais des vins au fruité un peu trop mûr, manquant un peu de fraîcheur et de définition, s’offrant fort généreusement dès maintenant. Si les vins sont certes mûrs, je n’ai trouvé à peu près aucun vin lourdaud ou pataud, en rive gauche du moins. Je n’ai pas goûté de blanc, mais j’ai trouvé cette caractéristique sur les sauternes également, qui eux étaient très expressifs.
- L’élevage des vins m’a semblé plutôt discret, probablement à cause de la générosité de la matière de base qui a bien intégré tout ce bois.
- J’aime décidément beaucoup le cabernet franc! Les vins en comprenaient le plus (en rive droite, on s’entend), sont ceux qui m’ont le plus plu … Canon La Gaffelière, Figeac et Canon.
Les vins maintenant :
- J’ai débuté par les vins de la rive droite :
o Gazin : Joli, mûr mais sans excès, tonique, long.
o Clinet : Intense, noir, mûr, concentré. Finale massive, très longue, mais un peu chaleureuse. Potentiellement très grand si s’harmonise, mais difficile d’accès en l’état.
o Conseillante : Plus fruit rouge, moins mûr, intensément tannique, classique, sur la longueur, belle fraîcheur, à attendre longtemps!
o Troplong-Mondot : Un monstre à 15.5%! Large, concentré, massif, légèrement gommeux. Encore là, potentiellement magique s’il se fond bien. Finale très tannique et massive.
o Figeac : Fruit noir, très frais, élégant. Bouche pleine, sérieuse, magnifique structure. Bel éclat, très longue finale. Vin raffiné.
o Canon La Gaffelière : Incroyablement séduisant, framboise mûre et tabac, profondeur au nez. Bouche suave, tactile (on sent le grain de tanin typique du cabernet franc, un rien poudreux/crayeux), gourmandise certaine et déjà belle complexité. Magnifique.
o Canon : Plus noir, sur l’encre. Bouche séveuse, concentrée, mais sans excès. Superbe équilibre et grande longueur. Sorte d’intermédiaire entre les deux précédents.
o Je garde un bon souvenir (mais pas de notes …!) de Larcis-Ducasse et Pavie-Macquin, puissants et riches, mais tout de même classiques (plus vrai dans le cas du premier!) et surtout sans boisé marqué sur le second.
-Rive gauche :
o Pichon Lalande : Nez plutôt expressif, belle fraîcheur. Bouche avec de l’éclat, classique, bonne longueur. Le fruit enrobe bien la structure qui portant s’allonge longuement.
o Pichon Baron : Nez ouvert, fruits noirs, encens, terre noire, cuir et havane. Bouche aboutie, pleine, gourmande, fruit suave, mais structure fraîche. Tanins gras portant longuement le vin en finale. Le vin de la dégustation, un point c’est tout! J’aurais traversé une bouteille sans aucun mal …
o Lynch Bages : Profil très noir, cassis, grain de café. Bouche intense, éclatante, avec une acidité très prononcée, voire mordante, malgré la richesse de la matière. Peut être très grand si tout s’intègre, mais équilibre particulier pour l’heure.
o Grand-Puy-Lacoste : Vin plus classique, aux proportions plus modestes, mais très long, élégant. Évoque un peu Figeac avec une richesse plus contenue. Excellent néanmoins.
o Rauzan-Ségla : Concentré, intense, mais fruit suave, bien mûr. Finesse en finale, avec quelque chose d’aérien. Magnifique longueur.
o Lascombes : Plus noir et concentré, parfumé, mais un peu lourd. Beau vin, un peu monolithique, mais comme à chaque fois, on y cherche un peu la finesse margalaise.
o Giscours : Nez plus vieillot, classique, avec quelques relents de poivron grillé. Bouche fine, élancée, joli fruit, mais maturité maîtrisée. Un vin plus classique (Gruaud me fera le même effet, en moins réussi), mais qui profite toutefois du millésime. J’ai beaucoup aimé.
o Branaire Ducru : Plus ouvert (et 2009!) que lors de MPV. Magnifique éclat, beaucoup de richesse, incroyablement jeune (drôle à dire, mais quelque chose le faisait ressortir comme encore plus juvénile, brut).
o Gruaud Larose : Moins bombe de fruit, avec des relents de tabac et de terre brune. Bouche moins généreuse, plus contenue. Léger creux et finale de bonne longueur, mais sans plus. Mauvais jour ou vin plus modeste?
o Langoa Barton : Vin généreux, savoureux, un peu simple et structure un rien moins polie. Ample et plus ouvert, plaisant.
o Léoville Barton : Vin plus noir, nez plus discret, mais plus profond, éclatant et détaillé. Bouche sérieuse, séveuse, noire, gracile, mais structurée, très longue. Très stylé, mais sans prétention, la classe. Splendide!
- Pessac-Léognan :
o Pape Clément : Nez discret, mais mûr. Bouche très structurée, fermée, élevage légèrement senti, mais parfaitement intégré. Très long, mais sévère et abondamment tannique. Moins démonstratif que ce à quoi je m’attendais.
o Smith Haut Lafitte : Du bois au nez, avec un fruit un peu compoté et relents chaleureux. Bouche large, grasse, manquant un peu de nerf. Finale où l’alcool fait sentir sa présence … un peu trop de tout.
o Malartic Lagravière : Registre opposé, franc et frais, mûr, mais sans excès. Bouche précise, nette, très franche. Bonne longueur, sur des tanins structurants, mais mûrs. Bel éclat.
o Haut-Bailly : Vin plein, séveux, plutôt costaud, mais fort réussi. Grande longueur et beaucoup de profondeur. Le tout demeure toutefois tonique, même si nettement plus ‘’gros’’ que le style classique du domaine.
o de Chevalier : Plus fermé, rétif, mais profond, avec un magnifique éclat. Bouche structurée, équilibrée, profonde et concentrée. Élevage absent, un vin pour les patients!
- Sauternes :
o Bastor-Lamontagne : Expressif, exotique, sur des notes de zestes d’agrumes confits. Belle richesse, mais sans excès, fraîcheur qui rend le vin accessible, beaucoup de gourmandise et pas de lourdeur, superbe rapport qualité/prix.
o Suduiraut : Plus classique, rôti/grillé, mais avec un certain exotisme, liqueur plus assise en bouche. Magnifique richesse, mais le tout avec une certaine retenue. Grande longueur.
o Doisy Daëne : Un feu d’artifice, expressif, explosif, franc et éclatant. Beaucoup d’intensité, très fruit juvénile, plus passerillé que botrytisé comme impression. Magnifique fraîcheur en finale. Moins fin/racé que d’autres, mais diablement plaisant.
o Coutet : Évoque Suduiraut, dans un style un rien plus frais et retenu, mais très classique. Bouche assumée, texturée, moins expressive que la précédente. Vin fin, très long.
o Climens : Grand vin, plus de tout que le précédent, finesse, profondeur, complexité, retenue. Immense longueur … que dire de plus (et je me suis suffisamment répété pour ce soir!).
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"Mes goûts sont simples, je me contente aisément de ce qu'il y a de meilleur" - Winston Churchill
Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Super cr. Je regrette vraiment de m'etre rendu compte hier que ce rendez-vous avait lieu ce samedi !!
Gael Giraud- Messages : 2023
Date d'inscription : 07/06/2009
Age : 104
Localisation : Mtl-Marseille
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Merci Vincent, beaucoup de travail dans ce cr fort intéressant. Tu me fais regretter de ne pas avoir acheté davantage, mais ton texte a la sagesse de ne pas me rappeler pas les prix! ;-)
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Certes, pour ceux qui payaient Pichon Baron entre 50$ et 80$ il y a une dizaine d'années, le fait que le 2009 soit à 209$ constitue une raison suffisante pour ne pas l'acheter ... mais je dois admettre qu'il me semble valoir son prix (quand on compare aux GC de Bourgogne, aux Hermitages et autres vins chers).
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Beaucoup d'informations, on pense que ça sera lourd et tout comme les vins que tu as dégusté........aucunement! Merci.
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Michel Therrien- Messages : 10010
Date d'inscription : 01/06/2009
Age : 61
Localisation : Joliette
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Certes, pour ceux qui payaient Pichon Baron entre 50$ et 80$ il y a une dizaine d'années, le fait que le 2009 soit à 209$ constitue une raison suffisante pour ne pas l'acheter ... mais je dois admettre qu'il me semble valoir son prix (quand on compare aux GC de Bourgogne, aux Hermitages et autres vins chers).
À 209$ on est sur un Chave ou Pavillon de Chapoutier, ce n'est pas rien... et ça représente l'élite absolue de la région. Jamais je ne mettrais 200$ sur un Pichon-Baron, même si je l'ai toujours aimé.
Ludwig Desjardins- Messages : 5774
Date d'inscription : 05/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Merci Vincent!!!
Wow, quel beau travail (avec du plaisir en plus...).
Concis et précis.
Faudra être patient avec nos 2009...
Martin
Wow, quel beau travail (avec du plaisir en plus...).
Concis et précis.
Faudra être patient avec nos 2009...
Martin
Martin Loranger- Messages : 579
Date d'inscription : 03/06/2009
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Martin Loranger a écrit:
Faudra être patient avec nos 2009...
Martin
Pour quelques uns (genre Léoville-Barton et Troplong-Mondot par ex.), assurément. Pour plusieurs, cependant, c'est déjà immensément facile d'approche. Certes, le boisé dans certains vins peut déranger (moins pour ceux avec un palais "Nouveau-Monde" - je comprends pourquoi les Américains vont raffoler de ces 2009) mais j'ai rarement dégusté autant de jeunes vins avec autant d'opulence et aussi peu de rigueur tannique. Des moelleux qui les rendent délicieux dès maintenant. Vraiment déconcertant. Par ailleurs, plusieurs crus semblent être tombé dans le piège de l'extraction donnant des vins parfois un peu brouillons. J'ai souvent eu l'impression que la puissance de bien des vins s'explique surtout par le côté capiteux. Je ne serais pas surpris de voir des vins "sécher" avec le temps.
Une chronique sur Canoë (mercredi) suivra et l'ensemble des mes notes de dégustation sur Les Méchants raisins sur le site du Journal de Montréal, au courant de la semaine prochaine.
Dernière édition par Patrick Désy le Mar 31 Jan 2012 - 10:07, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Vous me faites peur avec des Bordeaux de ce rang déjà "accessibles". J'ai peur de voir certains vins trop travaillés, quoique mes achats ont plutôt porté sur des valeurs sûres à ce niveau (Leoville Barton, Pontet Canet, Chevalier, etc.).
Ludwig Desjardins- Messages : 5774
Date d'inscription : 05/06/2009
Localisation : Montréal
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Ludwig Desjardins a écrit:Vous me faites peur avec des Bordeaux de ce rang déjà "accessibles". J'ai peur de voir certains vins trop travaillés, quoique mes achats ont plutôt porté sur des valeurs sûres à ce niveau (Leoville Barton, Pontet Canet, Chevalier, etc.).
Chevalier blanc est une réussite époustouflante. Le rouge, plus immédiat...
Léoville-Barton a probablement été mon plus beau vin du salon.
Invité- Invité
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Patrick Désy a écrit:) mais j'ai rarement dégusté autant de jeunes vins avec autant d'opulence et aussi peu de rigueur tannique. Des moelleux qui les rendent délicieux dès maintenant.Martin Loranger a écrit:
Faudra être patient avec nos 2009...
Martin
Ce n'est pas mon impression, si on excepte quelques petits vins moins réussis. Pour ma part, j'ai été surpris par l'opulence et la puissance tannique de ces vins. La grande majorité des vins me semblaient très réussis et équilibrés, si bien que je n'ai pas de crainte quant à leur potentiel de garde, même si plusieurs se goûtent très bien dès maintenant.
Alexandre Trudel- Messages : 1160
Date d'inscription : 26/08/2009
Age : 44
Localisation : Montréal
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Alexandre Trudel a écrit:Patrick Désy a écrit:) mais j'ai rarement dégusté autant de jeunes vins avec autant d'opulence et aussi peu de rigueur tannique. Des moelleux qui les rendent délicieux dès maintenant.Martin Loranger a écrit:
Faudra être patient avec nos 2009...
Martin
Ce n'est pas mon impression, si on excepte quelques petits vins moins réussis. Pour ma part, j'ai été surpris par l'opulence et la puissance tannique de ces vins. La grande majorité des vins me semblaient très réussis et équilibrés, si bien que je n'ai pas de crainte quant à leur potentiel de garde, même si plusieurs se goûtent très bien dès maintenant.
J'ai trouvé que la puissance provenait plus souvent de l'alcool que des tanins eux-mêmes. La plupart vont bien se garder (pour autant ne pas avoir pousser les extractions) mais pour en avoir discuté avec plusieurs producteurs, les vins seront prêts plus rapidement que d'autres millésimes "légendaires" récents (i.e. 2010, 2005, 2000).
Invité- Invité
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Ludwig Desjardins a écrit:Vous me faites peur avec des Bordeaux de ce rang déjà "accessibles". J'ai peur de voir certains vins trop travaillés, quoique mes achats ont plutôt porté sur des valeurs sûres à ce niveau (Leoville Barton, Pontet Canet, Chevalier, etc.).
Je n'ai pas eu la même impression que Patrick. Si tu relis mes commentaires généraux, j'ai apprécié notamment la fraîcheur et la relative fermeture des vins.
Le texture ont certes une certaine gourmandise, mais j'ai rencontré peu de vins mous, tendres ou à la structure déficiente. Mon appréciation est possiblement teintée par mes attentes, mais je n'ai aucune crainte quant au potentiel de vieillissement de ces vins ... et il faut toujours se rappeler que les millésimes mûrs, à Bordeaux comme ailleurs, suscitent souvent des craintes à leur sortie ... mais au finale c'est souvent ces millésimes qui vieillissent le mieux (1982, 1990 et 1947 et 1959 si on remontent plus loin encore). Tant que je ne sens pas de chaleur/lourdeur, je ne suis pas inquiet et je n'en ai pas senti en rive gauche.
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Patrick Désy a écrit:J'ai trouvé que la puissance provenait plus souvent de l'alcool que des tanins eux-mêmes. La plupart vont bien se garder (pour autant ne pas avoir pousser les extractions) mais pour en avoir discuté avec plusieurs producteurs, les vins seront prêts plus rapidement que d'autres millésimes "légendaires" récents (i.e. 2010, 2005, 2000).
Ce n'est pas un peu tôt pour parler de 2010 comme légendaire??
Et pour ma part, bien que je n'ai pas goûté autant de 2000 au même stade de leur évolution, j'ai l'impression que ces 2009 sont nettement mieux dotés en termes de fond et d'aptitude au vieillissement. Je sais qu'Yves ne partage pas mon avis, mais j'ai trouvé passablement de 2000 un peu creux ces derniers temps (à l'exception des tout grands).
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Vincent Messier-Lemoyne- Messages : 8731
Date d'inscription : 12/05/2009
Age : 40
Localisation : Montréal
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Patrick Désy a écrit:J'ai trouvé que la puissance provenait plus souvent de l'alcool que des tanins eux-mêmes. La plupart vont bien se garder (pour autant ne pas avoir pousser les extractions) mais pour en avoir discuté avec plusieurs producteurs, les vins seront prêts plus rapidement que d'autres millésimes "légendaires" récents (i.e. 2010, 2005, 2000).
Ce n'est pas un peu tôt pour parler de 2010 comme légendaire??
Et pour ma part, bien que je n'ai pas goûté autant de 2000 au même stade de leur évolution, j'ai l'impression que ces 2009 sont nettement mieux dotés en termes de fond et d'aptitude au vieillissement. Je sais qu'Yves ne partage pas mon avis, mais j'ai trouvé passablement de 2000 un peu creux ces derniers temps (à l'exception des tout grands).
Pour 2010, ce n'est pas moi qui le dit !!!
2000 avec un côté beaucoup plus classique. Force m'est cependant d'admettre que j'ai eu qq déceptions ces 2-3 dernières années avec certains vins.
Invité- Invité
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Ludwig Desjardins a écrit:Vous me faites peur avec des Bordeaux de ce rang déjà "accessibles". J'ai peur de voir certains vins trop travaillés, quoique mes achats ont plutôt porté sur des valeurs sûres à ce niveau (Leoville Barton, Pontet Canet, Chevalier, etc.).
Je n'ai pas eu la même impression que Patrick. Si tu relis mes commentaires généraux, j'ai apprécié notamment la fraîcheur et la relative fermeture des vins.
Le texture ont certes une certaine gourmandise, mais j'ai rencontré peu de vins mous, tendres ou à la structure déficiente. Mon appréciation est possiblement teintée par mes attentes, mais je n'ai aucune crainte quant au potentiel de vieillissement de ces vins ... et il faut toujours se rappeler que les millésimes mûrs, à Bordeaux comme ailleurs, suscitent souvent des craintes à leur sortie ... mais au finale c'est souvent ces millésimes qui vieillissent le mieux (1982, 1990 et 1947 et 1959 si on remontent plus loin encore). Tant que je ne sens pas de chaleur/lourdeur, je ne suis pas inquiet et je n'en ai pas senti en rive gauche.
À la différence que les vins étaient complétement différents d'un point de vue viticulture et vinification. La plupart des 1982 affichent des 11,5% ou 12% d'alcool. Avec 2009, on est dans un tout autre univers!
D'accord pour dire que la plupart des vins montraient une fraicheur apaisante et un équilibre étonnant. Sans tomber dans le côté mou, certains crus ont cependant poussé sur les extraction avec pour résultat des nettetés aromatiques et de bouche plus précaires. Le moelleux, c'est bien beau mais j'aime aussi la précision et le côté digeste.
Invité- Invité
Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Et de Jessica Harnois et J. Benoit.
http://www.cyberpresse.ca/vins/nouvelles-du-vin/201202/01/01-4491424-les-bordeaux-2009-revus-et-apprecies.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B2_vins_1508967_accueil_POS1
Je comprend mal cette citation de Harnois :
«J'ai été complètement séduite, dit-elle. Tu vois que 2009 est un très grand millésime de garde. Mais les vins sont aussi prêts à boire plus facilement. Ils ont plus de fruits, mais sans aucune lourdeur.»
Ça me semble étrange: est-ce à dire que les vins se garderont longtemps et ne changeront pas vraiment au fil du temps? Il me semble qu'un vrai millésime de garde à Bordeaux, ce sont des vins qui vont véritablement s'ouvrir et être intéressants dans 10-15 ans, pas à deux ans d'âge!
J'ai comme l'impression que ce genre de point de vue vient tout simplement se calquer sur une certaine tendance marketing bordelaise à dire : "nos vins peuvent être consommés rapidement, mais aussi se conservent longtemps". C'est un pitch de vente probablement très efficace avec certains consommateurs, mais un critique doit avoir un point de vue plus... critique! Et questionner les choix de vinification derrière ce virage, on ne peut pas gagner sur tous les tableaux en faisant de tels vins accessibles avant même leur commercialisation il me semble.
Le point de vue de Benoit est plus critique, heureusement.
http://www.cyberpresse.ca/vins/nouvelles-du-vin/201202/01/01-4491424-les-bordeaux-2009-revus-et-apprecies.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B2_vins_1508967_accueil_POS1
Je comprend mal cette citation de Harnois :
«J'ai été complètement séduite, dit-elle. Tu vois que 2009 est un très grand millésime de garde. Mais les vins sont aussi prêts à boire plus facilement. Ils ont plus de fruits, mais sans aucune lourdeur.»
Ça me semble étrange: est-ce à dire que les vins se garderont longtemps et ne changeront pas vraiment au fil du temps? Il me semble qu'un vrai millésime de garde à Bordeaux, ce sont des vins qui vont véritablement s'ouvrir et être intéressants dans 10-15 ans, pas à deux ans d'âge!
J'ai comme l'impression que ce genre de point de vue vient tout simplement se calquer sur une certaine tendance marketing bordelaise à dire : "nos vins peuvent être consommés rapidement, mais aussi se conservent longtemps". C'est un pitch de vente probablement très efficace avec certains consommateurs, mais un critique doit avoir un point de vue plus... critique! Et questionner les choix de vinification derrière ce virage, on ne peut pas gagner sur tous les tableaux en faisant de tels vins accessibles avant même leur commercialisation il me semble.
Le point de vue de Benoit est plus critique, heureusement.
Ludwig Desjardins- Messages : 5774
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Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Jessica Harnois, aussi spécialiste des vins de garde, estime que les Bordeaux 2009 pourront être laissés en cave en moyenne une dizaine d'années. Quant aux vins haut de gamme, elle ajoute qu'ils continueront à se bonifier au fil des 20 prochaines années. Et vu la forte demande pour les vins de ce millésime, la sommelière croit que la valeur de ces bouteilles augmentera considérablement
Ludwig, elle sait de quoi elle parle puisqu'elle est "aussi spécialiste des vins de garde"!!
Contrairement à d'autres qui sont spécialistes des vins prêts à boire?? LOL
Yves Martineau- Messages : 8370
Date d'inscription : 07/06/2009
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Re: Bordeaux 2009 le 28 janvier
Ludwig Desjardins a écrit:
J'ai comme l'impression que ce genre de point de vue vient tout simplement se calquer sur une certaine tendance marketing bordelaise à dire : "nos vins peuvent être consommés rapidement, mais aussi se conservent longtemps". C'est un pitch de vente probablement très efficace avec certains consommateurs, mais un critique doit avoir un point de vue plus... critique! Et questionner les choix de vinification derrière ce virage, on ne peut pas gagner sur tous les tableaux en faisant de tels vins accessibles avant même leur commercialisation il me semble.
Un extrait de ma chronique à paraître aujourd'hui (si ce n'est pas déjà fait) où j'en discute avec Sylvie Cazes, présidente de l'Union des grands crus de Bordeaux
Les meilleurs ont réussi à conserver une identité propre. Je pense à Giscours (Margaux), Haut-Bailly (Pessac-Léognan), Pichon Baron (Pauillac), Léoville-Barton (Saint-Julien), Petit-Village (Pomerol), Canon (Saint-Émilion), et j’en passe. Pour la plupart, la complexité viendra avec le temps. On peut tout de même se questionner sur le côté bien (trop) mûr de beaucoup de vins. Sylvie Cazes, présidente de l'Union des grands crus de Bordeaux, fait justement le rapprochement avec 1989, un millésime chaud et charnu qui a fini par révéler ses limites au vieillissement. « On commencera à les boire d’ici 5 ans et sur une bonne dizaine d’années même si je pense que les meilleurs vont conserver une bonne vigueur à cause des acidités naturelles.»
À mon sens, plusieurs vins demandent à se placer (certains avec des boisés dérangeants - à mon palais, du moins - et des notes parfois brouillonnes), d'où l'attente d'environ 5 ans. L'accessibilité des vins demeurent tout de même surprenante, du moins à cet âge. Pour autant, l'accessibilité et le potentiel de garde ne sont pas des notions antinomiques. Un bon (grand) vin ne devrait-il pas pouvoir se "lire" sa vie durant; de la barrique jusqu'à 50 ans passés?
Invité- Invité
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