Dîner O'Thym mercredi le 31 août 2011!

Quoi? mon Bourgogne CHARDONNAY de Louis Latour 2010 fera pas le poids?

Il a une capsule jaune et seulement les grands Bourgogne en ont une...

Michel Therrien a écrit:2 vagues de 4 vins.
Un petit jeu du "meilleur"..........faîtes-vous plaisir qu'il disait!
En blanc, ça sera le vin de Natacha et, en rouge, le mien........

Bon, bon ... un autre qui veut que ça lève!

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Bon, bon ... un autre qui veut que ça lève!

C'est qu'à son age...

Michel Therrien a écrit:2 vagues de 4 vins.
Un petit jeu du "meilleur"..........faîtes-vous plaisir qu'il disait!
En blanc, ça sera le vin de Natacha et, en rouge, le mien........

NON!! Ce sera le mien!!

Ma présence pour demain est incertaine...J'ai une grippe (une vraie) depuis mon retour du nord!! Si je passe une bonne nuit et que je n'ai pas la gorge toute irritée demain, je serais vôtres....

En espérant que ça passe!!

Le bon vin est un médicament exceptionnel!
J'en aurai deux pour toi.

Michel Therrien a écrit:Le bon vin est un médicament exceptionnel!
J'en aurai deux pour toi.

C'est que c'est un peu gênant se gargariser au Bourgogne Sérieusement, je devrais pouvoir en être

Enfin la médecine moderne.

Au lieu de "prends 2 aspirines et appelle moi au matin" c'est "prends 2 bouteilles de Bourgogne et on les bois ensemble"!!!

Le problème avec ce foutu mal de gorge, c'est que je vais avoir le goût dérangé et je vais placer le vin de Michel en premier

allo ?
Alors ?

Superbe moment! Belle compagnie, grande générosité et des discussions enflammées dans quelques cas.

Les rouges ont survolé les blancs cette fois-ci.

CR demain matin!

2 séries de 4 vins. Deux vins sont sortis unanimement.

En blanc, celui de Natacha, unanimement oxydé ou affreusement oxydé. Mon premier blanc bourguignon 2005 souffrant de cette mystérieuse maladie. Puligny-Montrachet 1er cru Champs Canet 2005, Domaine Sauzet. Visiblement les changements apportés par ce domaine avec une augmentation des doses de soufre ainsi que l'apport de parraffine sur les bouchons au lieu du silicone ainsi que la modification du col de la bouteille (plus fine et allongée) n'ont pas eu les effets attendus. C'est enrageant et décevant car lorsque c'est bon, c'est vraiment bon..........cf CR du Combettes 2007 d'il y a deux semaines.

En rouge, celui de Vincent, unanimement vert et amer malgré une belle matière d'entrée de bouche et un beau nez. Un vin trop jeune qui devrait en donner beaucoup plus au vieillissement.
Savigny-lès-Beaune 1er cru La Dominode 2007, Bruno Clair.

Pour les autres vins, un réel partage.
De mon côté, en blanc,
°1 Chablis Grand Cru Les Preuses 2000, Jean et Sébastien Dauvissat
17/20. Merci Yves.

Ex æquo ensuite,
Beaune 1er cru Les Aigrots 2005, Domaine de Montille
16/20. Merci Alain.
Chassagne-Montrachet 1er cru Les Morgeots 2007, Henri Germain & fils
16,5/20. Merci Simon.

Et en rouge,

°1 Clos de La Roche 2002, Domaine Rousseau 17,5-18/20. Merci Luc.

°2 Charmes-Chambertin 2008, Domaine Rousseau 17/20.

°3 Chambolle-Musigny 2006, Domaine Roumier 16,5/20. Merci Alex.


ps: un CR en soirée ou demain car pas mes notes écrites avec moi.

Maintenant que vous avez le line-up, voici mon CR. D'abord et avant tout, un très beau moment, passé avec des passionnés à apprendre à la fois sur les vins et sur les gens qui sont présents. Mon premier contact avec les GC de Rousseau en rouge, merci pour votre grande générosité!

En blanc:

Domaine de Montille, Beaune 1er cru les Aigrots, 2005: lorsqu'il est servi, le vin est un peu réduit et montre quelques notes d'exotisme (la pêche) à l'aération. Les arômes se développent ensuite sur une certaine minéralité et une fine pointe de caramel au nez. La bouche montre une belle finesse, une structure encore jeune. Une légère amertume complète très bien l'acidité de ce Beaune qui en a surpris plus d'un. La touche saline du vin m'amenait à Chablis, j'avais tout faux. J'ai beaucoup aimé, mon vin blanc du midi. Très bien. Merci Alain.

Puligny-Montrachet 1er cru Champ Canet, Étienne Sauzet, 2005: tel que Michel l'a indiqué, le vin était passablement oxydé. La palette aromatique était plutôt sur les noix et un côté rancio. On pouvait également y sentir quelques notes associées à l'ananas. Dommage! Merci Natasha.

Chassagne-Montrachet, 1er cru Morgeot, 2007 d'Henri Germain: je continue la découverte de ce domaine sur le millésime 2007. Le vin est assez pâle avec des teintes légèrement jaunâtres. À l'ouverture, le nez est réduit, souffré, un peu grillé. Difficile d'accès! À l'aération, de la pomme et un léger côté lacté émerge. La bouche montre une trace de CO2, une attaque droite, assez acide sans être déséquilibrée. Le vin est encore jeune, on y sent un peu le caramel en bouche. Demande du temps pour continuer à se faire. Je n'en ai plus mais je serais curieux de revoir dans 4-5 ans. Bien et même davantage, juste moins mon type de producteur je crois.

Chablis Grand Cru les Preuses, 2000, Jean Dauvissat: autre blanc extrêmement surprenant. Profil arômatique qui nous amène ailleurs qu'à Chablis. Le vin est jaune or, montre de l'évolution. Le nez est sur la pêche mûre, le cantaloup. La bouche se montre délicate, assez fruitée et encore serrée. Belle structure, beau fruit et une élégance claire. Très bien +. Merci Yves.

En rouge:

Chambolle-Musigny 2006, Roumier: un vin jouissif et gourmand ne manquant pas d'élégance. Un nez sur la fraise des champs et la cerise. Deuxième nez un brin terreux montrant une belle minéralité. Le vin est gourmand, sur le fruit rouge et quelques notes épicées-poivrées. Grande classe, à boire maintenant pour profiter pleinement de ce côté gourmand. Excellent, j'ai beaucoup aimé. Mon vin préféré en rouge pour son côté grand plaisir ex aequo avec le Clos de la Roche pour sa profondeur. Merci Alexandre!

Clos de Roche, Grand Cru, 2002, Rousseau: superbe vin! Au départ, nez discret qui s'ouvre sur le fruit rouge et montrant une certaine austérité. En bouche, c'est du bonbon! Beaucoup de fruit rouge encore une fois, une minéralité bien présente et accompagnée d'une acidité bien en place. La structure y est, les tannins et l'amertume complètent ce vin de grande classe et qui pourra tenir encore un moment. Un vin intellectuel, j'ai beaucoup aimé. Excellent. Merci Luc!

Charmes Chambertin, Grand Cru, 2008, Rousseau: très beau vin, dans un tout autre registre que le Clos de la Roche. Sur des notes extrêmement poivrées. On y trouve aussi des notes de fraises et étrangement quelque chose qui se rapporche un peu du cantaloup. La bouche est épicée, enveloppante et de belle longueur. La structure y est et ne demande qu'à attendre un peu pour se placer complètement. Déjà très bien voir plus, sera excellent dans quelques années! Merci Michel!

Finalement, Savigny les Beaunes, 1er cru Dominode, 2007 de Bruno Clair: le vin est un peu vert. Au service, des notes fruités accompagnées d'un petit côté balsamique qui me dérange un peu. À la longue, un peu d'épice et de canneberge sortent du verre. La bouche est tendue, un peu disjointe. Il faudra revoir dans quelques années comme le souligne Michel. Merci Vince!

Très agréable! Au plaisir de partager et d'apprendre avec vous à nouveau!

Simon

De Montille Les Aigrots beaune 1er cru 2005 : Joli nez, trace d’élevage, fruits blancs bien nets et léger fond de crème fraîche. Bouche suave et fraîche à la fois. Belle éclat, bonne longueur et fort jolie tenue. Très bien, voire plus. Merci Alain.

Sauzet Champ Canet puligny-montrachet 1er cru 2005 : Nez oxydatif. Bouche de bonne ampleur, mais surtout très belle longueur … mais aromatiquement, c’est trop vieux trop vite! Merci Natacha.

Henri Germain Morgeot chassagne-montrachet 1er cru 2007 : Nez d’allumette, de silex qui ne se dissipera pas tout à fait, à mon nez du moins. Le tout masque un joli fruit blanc, quelques touches épicées/réglissées et des fleurs blanches. Bouche piquante à l’attaque, qui se replace, puissante, tactile et de fort belle longueur. Le tout est fermé aromatiquement. Ça appelle la garde et ça ne semble pas parti pour s’oxyder prématurément … Très bien, voire plus. Merci Simon.

Jean Dauvissat Les Preuses chablis grand cru 2000 : Bouquet épanoui, expressif, pas des plus profonds, sur des notes de mangue, de citron mûr, de miel fin, de pierre chaude … pas trop en ligne avec ce à quoi on s’attend d’un chablis, mais le millésime est réputé pour sa maturité (et ses rendements un peu hauts!). La bouche est ample, fruitée, fondue, dotée d’un joli grain. Bonne longueur, sans plus. Assurément le plus épanoui et accessible hier, mais m’a semblé moins plein que le De Montille et moins racé/puissant que le Germain. Très bien. Merci Yves.

Roumier chambolle-musigny 2006 : Nez gourmand, bien intense, sans être des plus complexes. On y retrouve de fort belles notes de fruits rouges, de réglisse, de fleur mauve et de ronce. La bouche est juteuse, bien en chair, parfumée. Encore là, pas une profondeur à tout casser, mais beaucoup de charme et de personnalité. Je misais sur un super villages et je ne connais pas meilleur exemple! Très bien, voire plus. Merci Alexandre.

Rousseau clos-de-la-roche grand cru 2002 : Nez plus noir, moins expressif, mais plus profond, sur des notes de mûre, de tabac, de terre noire, avec des nuances de fumée et d’encens. Attaque charnue, dense, qui se resserre en milieu de bouche. Longue finale tendue, intense, précise, minérale, mais un peu sévère pour l’heure à mon goût. À conserver encore pour que l’attaque et la finale s’harmonisent, mais je crois que ce vin conservera toujours une certaine rigueur de caractère. Excellent. Merci Luc.

Rousseau charmes-chambertin grand cru 2008 : Couleur rosée, pourtant juvénile, c’est dire si elle est pâle! Le nez est intensément poivrée, avec quelques nuances de végétal noble, de fraise des bois, de terre brune et quelques relents d’agrumes. La bouche est droite, vigoureuse, fougueuse même, très pure. Très, très longue finale, un peu acerbe pour l’heure, mais d’un superbe éclat. Un vin puissant, serré et un rien sauvage dans son rendu, mais avec beaucoup de caractère et une race indéniable. Excellent et assurément plus une fois la fougue domptée. Merci Michel.

Bruno Clair La Dominode savigny-lès-beaune 1er cru 2007 : Nez intense, de fruit suret, avec quelques traces de yogourt, puis de l’encre, de l’encens et de la fumée, et une acidité déjà perceptible. L’attaque est concentrée, puis la bouche fait place à un vin à l’amertume prononcée, doté d’une certaine violence, alors que la concentration de la matière, l’acidité élevée, les tanins serrés et l’amertume s’entrechoquent. Finale peu aimable en l’état. Si j’ai bien confiance dans le producteur et que j’affectionne le cru (qui m’a souvent épaté dans des millésimes moins simples), j’aborderai mes autres avec une certaine hésitation … mais surtout dans plusieurs années! À revoir. Mon offrande.

On soulignera que certains 2005 blancs - attention je n'en fais pas une généralité car je considère le millésime comme très grand - ont tendance à évoluer prématurément. En général ce sont les vins mis en bouteille précocément... un millésime qui demandait sans doute du temps! Mais nous savions que ces crus consommaient leur SO2 à grande vitesse.
Par ailleurs il est assez évident que les vins d'Henri Germain ne sont pas "faits" pour être bus avant cinq à sept années sous verre. Ils ont la beauté de l'austérité, la classe de la discrétion et se rapprochent sans aucun doute de l'épure faites Chardonnay. Les noms les plus médiatiques du monde des blancs n'arrivent pas - il s'en faut! - à atteindre ce niveau d'excellence. Un modèle absolu en matière de vin blanc.

Patrick, qu'est-ce qui pourrait alors expliquer la variabilité entre les bouteilles d'un même producteur, par exemple du millésime 2005? Est-ce que le niveau de SO2 peut varier d'une bouteille à l'autre?

D'une cuvée à l'autre, d'une bouteille à l'autre, d'un bouchon à l'autre...mais en général si une bouteille est altérée, ce n'est pas un signe très "positif"...