Août : Dégustation "wild card" d'avant 2000

Frederick Blais a écrit:Et la Bourgogne? Et le Porto?

Ah ! Ces p'tits jeunes, toujours pressés

Pis en plus, y arrête pas de nous faire éditer nos messages ... voire si on a pas autre chose à faire

Merci Pierre pour organiser la belle soirée et les beaux offrants des participants.

Pierre Beauregard a écrit:Grande générosité des participants.

Par ordre de service :

Domaine Rodolphe de Mougeot - Bourgogne 2007

Domaine de la Roche aux Moines - Clos de la Coulée de Serrant 1988
Domaine Gérard Boulay - Clos de Beaujeu 1997

Château Langoa Barton 1996
Château Malescot St-Exupéry 1996
Château Beaucastel 1995

Marchesi Antinori - Pian dell Vigne 1998 - Brunello di Montalcino
Gaja - Pieve Santa Restituta - Rennina 1997 - Brunello di Montalcino

Domaine Armand Rousseau - Clos des Ruchottes 1999 - Ruchottes Chambertin GC
Domaine Taupenot-Merme - Charmes Chambertin 1999 GC
Domaine Bartet - Clos St-Jacquess 1994 - Gevrey Chambertin

Dow's 1983

Un alignement qui sera peut-être encore édité mais très beau.
Une belle variété et une suite logique en dégustation.
Félicitations et hâte de vous lire.

ps: je vois trois vins avec une polémique potentielle: CSJ 94, Coulée 88 et Beaucastel 95.

Michel, deux des trois indiqués dans ton ps étaient superbes

Pierre Beauregard a écrit:Michel, deux des trois indiqués dans ton ps étaient superbes

95 Beaucastel avec Bretts?
Pire avec air??

ps: j'aurais beaucoup aimé dégusté la Coulée de Serrant 1988.........il lui reste un 90 si je ne m'abuse!

Quelques notes et anecdotes en vrac sur cette très belle soirée :

2007 Domaine Rodolphe Demougeot Bourgogne Blanc
Une IP de Balthazard qui en donne beaucoup pour le prix. Sans prétention, mais impeccable comme mise en bouche.

Un duo de vins blancs
1988 Nicolas Joly Clos de la Coulée de Serrant
Bouquet minéral, sur les noisettes, la craie, le miel, et la fumée en quantité importante. Très intense aromatiquement! Bouche tendue et vive malgré son âge, au point où le fruit reste légèrement en retrait. J’aimais beaucoup l’originalité et la vivacité du bouquet, mais la bouche ne suivait pas. Je n’ai d’ailleurs pas trouvé la bouche si riche et liquoreuse, contrairement à plusieurs. Malgré tout, un vin très intéressant à découvrir. Le chenin a facilement été démasqué par la plupart des dégustateurs… À mon exception!

1997 Gérard Boulay Sancerre Clos de Beaujeu
J’ai dégusté ce vin à 3 ou 4 reprises depuis l’arrivage de 2009… Pourtant le vin d’hier m’a semblé très différent des bouteilles précédentes. Très surpris lors du dévoilement! Très beau vin, plus dans ma palette, plus facile, plus rond, plus ample, avec un fruité bien mûr. Les vins de Boulay représentent pour moi des RQP exceptionnels.

Un trio de rouges
1996 Château Langoa Barton St-Julien
Le vin qui nous a semblé le plus évolué de cette vague. Relativement droit et sévère, et davantage mûr que ses deux comparses. J’ai beaucoup aimé, tout comme les autres vins de cette vague, où il n’y avait aucun navet à mon humble avis. Facilement identifié Bordeaux.

1996 Château Malescot St. Exupéry Margaux
Très classique. Plus frais. Pointe de poivron, rappelant le Sociando-Mallet. Plusieurs, dont moi, croyaient d’ailleurs être en présence de ce cru. Grande surprise au dévoilement pour la plupart des dégustateurs de se retrouver face à un Margaux, considérant la relative sévérité du vin et la carence en finesse. J’ai beaucoup aimé ce vin.

1995 Château de Beaucastel Châteauneuf-du-Pape
Superbe bouquet, somme toute discret, mais qui respire l’élégance. Aucunement bretté. Superbe finesse. Arômes de prune, de vieux cuir et d’épices riches. Mon préféré de la vague, et de loin. A fait la quasi-unanimité! Facilement identifié, puisque c’était mon offrande.

Un duo italien
1998 Pian Delle Vigne (Antinori) Brunello di Montalcino
Confiture, mélasse, fruits mûrs, et réduction! À des années lumières du grandiose 1999 bu il y a deux ans, où la finesse et le classicisme se mariaient à merveille. On a cru pendant un bon moment être en présence d’un cabernet californien. J’ai peu apprécié, mais à sa défense, le temps dans nos verres lui faisait du bien. Au cours d’une soirée en solitaire, il aurait peut-être évolué différemment.

1997 Pieve Santa Restituta (Gaja) Brunello di Montalcino Rennina
Un vin très puissant, et d’une jeunesse déconcertante. « Intuable » dira Daniel. Masse tannique encore imposante et asséchante, qui enlève un peu de plaisir de dégustation. Petit côté sucré, mais drôlement plus modéré et équilibré que son prédécesseur. Longue finale expansive. Je crois que ce vin aurait gagné à être carafé de longues heures, sans quoi il pourrait ne pas plaire. Tout comme le Pian Delle Vigne, je crois que l’appréciation d’un tel vin est difficile dans un contexte rapide, où l’on a à peine un peu plus d’un verre à déguster.

Le trio bourguignon
1999 Domaine Armand Rousseau Père et Fils Ruchottes-Chambertin Clos des Ruchottes
Petits fruits rouges, épices sauvages, rhubarbe, framboises. Aérien, et doté d’une grande finesse. Équilibre impeccable. Beaucoup plus féminin que le Taupenot-Merme. Sans surprise, j’ai adoré, mais pas autant que le Taupenot-Merme.

1999 Domaine Taupenot-Merme Charmes-Chambertin
Un vin qui m’a beaucoup plu! Matière beaucoup plus dense que le Rousseau, dans une palette aromatique différente, sur les fruits noirs et les baies sauvages. Je me surprends à aimer davantage ce vin, moi qui préfère normalement mes Bourgogne féminins et délicats. Était-ce en raison des bouteilles qui avaient précédées cette vague?

1994 Domaine Bartet (Bruno Clair) Gevrey-Chambertin 1er Cru Clos St. Jacques
Il ne fait aucun doute dans mon esprit que ce vin était bouchonné. Les autres convives reconnaissaient que la bouteille n’était pas « nette », sans pour autant la qualifier de bouchonnée. Le fruit était terne, tant au nez qu’en bouche, contrairement à celle dégustée il y a quelques mois.

Mon podium de la soirée :
- Beaucastel 1995
- Taupenot-Merme Charmes-Chambertin 1999
- Rousseau Ruchottes 1999

Très intéressant et audacieux de la part de Pierre de placer ces vins à la fin de la dégustation. Mon palais était déjà fatigué, mais je n’allais certainement pas me plaindre. Merci à Pierre pour l’organisation sans faille de la soirée, ainsi qu’à tous les participants pour leur générosité et le partage.

Pré-Doublon

Belle soirée. Bonne bouffe, beaux vins, belle et bonne compagnie.



Une Couléee de Serrant 1988 tout en odeur, une persistance prononcée de miel et de fleurs blances. La bouche est grasse et étonnament (pour moi, néophyte de ce vin) un vin très tendu, bien appuyé par une acidité renvoyant une élégance en terme de minéralité. Une belle découverte que cette grande bouteille. Je suis bien content d'en avoir en cave ... faut être très patient par contre afin de ne pas faire partie de ceux qui ont été déçu par ce vin parce qu'ouvert trop tôt.

Le Clos de Beaujeu 1997 de Gérard Boulay ... quel beau vin. Ne possède pas la définition du premier mais ça demeure bien équilibré, charmant et on a envie de conserver longtemps en cave les dernières bouteilles reçues de ce domaine afin qu'elles puissent ressembler à celle-ci plus tard.



Un Langoa Barton 1996 un peu évolué pour le millésime. Le nez est fait de vanille, cèdre et de fumé. La bouche montre des tanins un peu rèche mais le vin est doté d'une belle longueur avec une pointe d'amertume en fin de bouche.

Le vin suivant suit les traces de Pontent Canet en terme d'ascension vers les sommets de la qualité et les millésimes 2009 et 2010 semblent le démontrer. Le Malescot St-Exupéry 1996 est au début de ce cycle. Le nez nous dévoile des notes de fruits rougesm, de tabac blond et de fumé. Une belle souplesse en bouche avec ses tanins ronds. Beau vin.

Nous avons eu la chance de tomber sur une grande bouteille ... un Château de Beaucastel 1995 presqu'unique. C'était la 6-7 fois que j'avais la chance de boire ce vin et je crois être tombé sur la meilleure du groupe. Un beau mélange de garrigue, de cècre et d'épices fines, la bouche est remplie d'une bonne dose de matière et en finale on croque toujours à pleine bouche le fruit bien mure. Exit les bretts, aucune présence de ce défaut ici.



Le Pian delle Vigne 1998 ne s'est pas dévoilé sous ses meilleurs jours. Nez de boîte à tabac, un brin confituré, goudron. On dirait qu'il a mal vieilli. J'ai ouvert le même vin ce soir, histoire de comparer mes impressions et elle s'est beaucoup mieux comportée aujourd'hui même si la bouche n'est pas la plus volumineuse ni vraiment charmeur. Une déception jeudi dernier, et ce soir mieux mais sans plus.

Le Rennina 1997 de Pieve Santa Restituta tant qu'à lieu fut une vraie merveille. Un nez complexe et évolutif avec ses notes d'anis, de fleurs telles que les roses et violettes et un soupçon de café brun. Les tanins sont fins et l'équilibre est parfaite. Un vin en super forme. Les Brunello du millésime 97 sont toujours en très grandes formes et elles donnent beaucoup de plaisirs.



Rendu à cette étape, les notes se font rares. Toujours est il que le Clos des Ruchottes 1999 d'Armand Rousseau était un vin fait de dentelle, racé et élégant. Grande réussite. Un des grands ce soir là.

Le Charmes Chambertin 1999 de Taupenot-Merme possédait une plus grande matière et s'exprimait plus amplement et sans gêne. Lui manque juste un peu de finesse pour atteindre la qualité du précédent. Ça demeure toutefois une grande bouteille d'un gran vin.

Domaine G. Bartet, Clos St-Jacques 1994 a difficilement suivi les deux précédents. Les mêmes bouteilles ouvertes cet été étaient vraiment plus intéressantes que celle-ci à moins que l'effet comparaison avec les deux autres lui a fait grand ombrage.

Un très gros merci à tous, particulièrement à Julien pour son vin d'entrée, à Daniel G. pour avoir ouvert son backup et à Fred V. pour le Dow's 1983 de la fin qui a bien clos cette soirée.

Mon top 3 à moi :
Rennina 1997
Coulée de Serrant 1988
Clos des Ruchottes 1999

Pas bien loin derrière : Beaucastel 1995 et Charmes Chambertin 1999 de T-M.