Semaine du 24 janvier 2021

Mother Rock Wines Force Céleste Chenin Blanc Swartland 2019 (IP Boires, env. 26$)
Couleur doré moyen (le vin a fait un peu de macération pelliculaire). Arômes de pommes brunies, de citron, d'épices (girofle), de cailloux, de noix et un soupçon de "funk". Saveurs de pommes, c'est bien citronné et légèrement salin, il y a un beau volume en bouche et une finale plus qu'appréciable. Bien aérer le vin car il en donne plus après un moment. J'ai plus apprécié la bouche que le nez. Très bien+ (90)

Pour accompagner le spag épicé de ma blonde.

IGT Colli Toscana Centrale, Flaccianello 2006, Fontodi
La robe est cerise foncée, fort opaque et sans évolution.
Bouquet intense sur les épices vertes et noires, les pruneaux, de l'anis et de la mélasse. La bouche est concentrée, riche, pulpeuse et charpentée mais demeure fraiche.
L'ensemble est lourd pour un palais bourguignol mais j'ai déjà beaucoup aimé ce type de vin. L'accord était bon......la chair du vin et l'acidité de la sauce....le tout devient plus moelleux.
17/20 ou 91. Pas facile à terminer cette bouteille.

Domaine Joblot Givry 1er Cru Clos Grand Marole 2012: Bouteille ouverte et épaulée 2 heures à l'avance. Un nez qui nous amène davantage en Rhône Nord qu'en Bourgogne sur un fruité noir, la viande cru et des notes fumées. Une bouche élégante, svelte et satinée. Un seul bémol sur la finale qui s'avère plutôt austère. Jusqu'à présent, je constate que les vins de Joblot sur ce millésime m'ont procuré davantage de plaisir en jeunesse plutôt qu'au vieillissement avec son fruit plus croquant, plus éclatant. 89 pts.

2019, Vajra Claré J.C., Langhe Nebbiolo

Une cuvée différente de cette belle maison piedmontaise. Basé sur les vins du 17eme et 18eme siècle, c'est plus sur la fraicheur et léger. Les tanins sont toujours présent mais moins aggressifs que pour les barolos de cette même maison.

Super bon avec des pâtes "Ragù alla Bolognese" car le vin a un petit "fizz" qui me rapelle les mousseux d'Emilia-Romagna. 17,25 (1,75+1,75+5,25+2,5+6)

Au cour des derniers jours  

Granito Cru 2018, Luis Seabra, Vinho Verde  100% Alvarinho.  Quelle belle expression de ce cépage, nez mur mais frais, très typé.  La bouche est gourmande mais précise, tendue et droite en même temps.  J'aime ces contrastes de maturité et de fraicheur.  Très longue finale aromatique sur les notes citroné. 17/20+

Indie 2018, Luis Seabra, Douro  Quel beau nez d'épices, fleurs, herbes aromatiques, fruits rouges.  On sent la rafle à son meilleur ici.  La bouche est dodu mais fraiche, précise et tapissée de tannins de haute couture.  Sur les cerises rouges, poivre et pointe végétale agréable.  17.5/20+ Le Douro s'assume mais avec une touche presque Bourguignone.

J'ai échangé avec Luis 3 bouteilles de Chateau des Tours contre une sélection de ses vins, je ne suis vraiment pas déçu!

Johan Meyer Pinot Noir Kleinrivier Hemel-en-Aarde Valley 2016 (IP Boires, env. 26$)
Couleur grenat translucide. Arômes de fruits rouges, d'épices, de terre, c'est typique au cépage et frais. Belle présence en bouche, c'est fin mais il a assez de corps pour le prendre en mangeant, l'acidité est bonne et la longueur aussi. Saveurs de fruits acidulés et de rhubarbe avec une bonne dose d'épices. Et il ne fait que 11,5% d'alcool! Très bien+ (90)

Domaine Bulliat Bibine Beaujolais-Villages 2018 (IP Boires, env. 25$)
Couleur rubis violacé assez opaque. Arômes de petits fruits foncés, petit côté végétal, puis épices et terre. Bien juteux en bouche, acidité moyenne, mais le vin remplit la bouche avec ses saveurs de baies cuites et d'épices. Un peu mûr comme style, mais c'est sous contrôle et juste délicieux. Très bien (89)

Récemment :

Château de Beaucastel châteauneuf-du-pape 2005 : Bouteille ouverte à midi, puis décantée à 17h. Assez peu de dépôts s’y trouvent et la robe est bien claire, brillante et étonnamment dense et foncée. Le nez est complexe, racé, pur même, sur des notes de cassis, de cerise noire, de laurier, de poivre concassé et de goudron. La bouche est juvénile, encore passablement fruitée, avec la structure d’un millésime de garde, mais sans dureté, avec beaucoup de vigueur et de fraîcheur et une longue finale. Le milieu de bouche est dense et savoureux, sa rondeur est celle d’un vin méridional, mais sa finale est tonique, éclatante, finement amère et résolument droite, évoque davantage la conception d’un vin classique, proportionné, peu importe son origine. Je ne suis pas convaincu que je l’aurais mis à Châteauneuf à l’aveugle … peut-être à Bandol ou dans les montagnes californiennes ou dans le sud de l’Italie, voire dans le nord du Rhône sur une année chaude. Si ce n’est peut-être pas LE vin que j’ouvrirais pour expliquer à quelqu’un qui n’en a jamais bu ce qu’est un Châteauneuf, je me suis régalé et sa jeunesse m’a sincèrement impressionné. Excellent.

Patrick Ayotte a écrit:Johan Meyer Pinot Noir Kleinrivier Hemel-en-Aarde Valley 2016 (IP Boires, env. 26$)
Couleur grenat translucide. Arômes de fruits rouges, d'épices, de terre, c'est typique au cépage et frais. Belle présence en bouche, c'est fin mais il a assez de corps pour le prendre en mangeant, l'acidité est bonne et la longueur aussi. Saveurs de fruits acidulés et de rhubarbe avec une bonne dose d'épices. Et il ne fait que 11,5% d'alcool! Très bien+ (90)

Allo Patrick, il semble que tu aimerais l'agence Juice Imports en Alberta! Pour le J.H. Meyer est-ce le pinot en carbonique?

Mon chum commence à être saturé des vins natures. Il prétend qu’ils goûtent tous la même chose. Je suis de plus en plus de cet avis et je n’arrive pas à comprendre pourquoi? Comme pour les « nouveaux » vins du Languedoc: comment peuvent-ils produire du cool-aid issu d’un terroir aussi ensoleillé? Mystères et boules de gomme....

Hier, j’ai ouvert un Majas des Côtes Catalanes son Cortado 2019.. 40% de cabernet franc, 40% de grenache et 20% de merlot. Rouge cerise translucide. Petits fruits rouges tendres au nez et full framboise en bouche apportée par un cabernet franc salin et un tantinet végétal. C’est là que le grenache gorgé de sucre entre en scène pour arrondir les coins. Le tout, soudé par le merlot ajoutant couleur et un peu de structure au vin. Bref, un vin sucrée/salée qui ne passera pas à l’histoire!

Michelle Champagne a écrit:Mon chum commence à être saturé des vins natures. Il prétend qu’ils goûtent tous la même chose. Je suis de plus en plus de cet avis et je n’arrive pas à comprendre pourquoi? Comme pour les « nouveaux » vins du Languedoc: comment peuvent-ils produire du cool-aid issu d’un terroir aussi ensoleillé? Mystères et boules de gomme....

Ils ramassent des raisins pas murs pour faire des vins "frais", qu'ils élèvement brièvement, à l'abris de l'air et s'empressent de les mettre en bouteille avant qu'ils partent en couille. Vive le terroir et les levures indigenes.

Michelle le meilleur conseil que j'aurais à te donner c'est d'acheter des bons vins, qu'ils soient nature ou pas.

Dagenais, Simon a écrit:

Patrick Ayotte a écrit:Johan Meyer Pinot Noir Kleinrivier Hemel-en-Aarde Valley 2016 (IP Boires, env. 26$)
Couleur grenat translucide. Arômes de fruits rouges, d'épices, de terre, c'est typique au cépage et frais. Belle présence en bouche, c'est fin mais il a assez de corps pour le prendre en mangeant, l'acidité est bonne et la longueur aussi. Saveurs de fruits acidulés et de rhubarbe avec une bonne dose d'épices. Et il ne fait que 11,5% d'alcool! Très bien+ (90)

Allo Patrick, il semble que tu aimerais l'agence Juice Imports en Alberta! Pour le J.H. Meyer est-ce le pinot en carbonique?

Je suis Juice Imports sur IG depuis un bout et oui ils semblent avoir de beaux vins! Pour ta question, aucune idée s'il est en carbo ou pas...

Ludwig Desjardins a écrit:Michelle le meilleur conseil que j'aurais à te donner c'est d'acheter des bons vins, qu'ils soient nature ou pas.

J’essaye mais ils sont tous à Montréal....

Michelle Champagne a écrit:Il prétend qu’ils goûtent tous la même chose. Je suis de plus en plus de cet avis et je n’arrive pas à comprendre pourquoi?

C'est justement cet aspect que je trouve le plus révoltant de cette supercherie. Sous prétexte de faire des vins de lieux et d'âmes qui s'inscrivent dans un savoir-faire ancestral, faute de moyens, de culture et de goût, on produit des vins qui sentent et goûtent tous la même affaire, qu'ils viennent d'Allemagne, d'Afrique du Sud, de Mendocino ou de la Loire.

Pour les âmes susceptibles, je précise que je parle ici des mauvais vins "natures", malheureusement nombreux, mais pas de tous les vins "natures".

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:

Michelle Champagne a écrit:Il prétend qu’ils goûtent tous la même chose. Je suis de plus en plus de cet avis et je n’arrive pas à comprendre pourquoi?

C'est justement cet aspect que je trouve le plus révoltant de cette supercherie. Sous prétexte de faire des vins de lieux et d'âmes qui s'inscrivent dans un savoir-faire ancestral, faute de moyens, de culture et de goût, on produit des vins qui sentent et goûtent tous la même affaire, qu'ils viennent d'Allemagne, d'Afrique du Sud, de Mendocino ou de la Loire.

Pour les âmes susceptibles, je précise que je parle ici des mauvais vins "natures", malheureusement nombreux, mais pas de tous les vins "natures".

Supercherie semble être un gros mot mais on sent que ça vient de ton « fond »...

C’est exactement ce que je ne comprends pas, peu importe le cépage ou l’origine, ils sentent et goûtent tous la même affaire. Ce qui devrait être l’inverse. Pour moi, ils sont de plus en plus ennuyeux et prévisibles. Désolant aussi de constater que les nouveaux/jeunes amateurs subissent un lavage de cerveau qui les pousse à ne boire que du nature ou presque.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:

Michelle Champagne a écrit:Il prétend qu’ils goûtent tous la même chose. Je suis de plus en plus de cet avis et je n’arrive pas à comprendre pourquoi?

C'est justement cet aspect que je trouve le plus révoltant de cette supercherie. Sous prétexte de faire des vins de lieux et d'âmes qui s'inscrivent dans un savoir-faire ancestral, faute de moyens, de culture et de goût, on produit des vins qui sentent et goûtent tous la même affaire, qu'ils viennent d'Allemagne, d'Afrique du Sud, de Mendocino ou de la Loire.

Pour les âmes susceptibles, je précise que je parle ici des mauvais vins "natures", malheureusement nombreux, mais pas de tous les vins "natures".

Assez d'accord, même si je suis défenseur de certains, les mauvais sont plus mauvais que ne peuvent l'être les vins plus traditionnels "mauvais".

Il faut dire que les bons vins natures sont vraiment issus de vignerons exceptionnels, des maniaques du détail. Les mauvais viennent souvent sans beaucoup de bagage comme vigneron, ils fondent un petit domaine et n'ont souvent rien bu d'autre que des vins natures donc sont enfermés dans leur logique militante, ils ignorent même souvent les défauts de leurs vins...

Il faut juste lire sur ces vins et bien choisir, certains peuvent vraiment apporter beaucoup de plaisir.

Patrick Ayotte a écrit:

Dagenais, Simon a écrit:

Patrick Ayotte a écrit:Johan Meyer Pinot Noir Kleinrivier Hemel-en-Aarde Valley 2016 (IP Boires, env. 26$)
Couleur grenat translucide. Arômes de fruits rouges, d'épices, de terre, c'est typique au cépage et frais. Belle présence en bouche, c'est fin mais il a assez de corps pour le prendre en mangeant, l'acidité est bonne et la longueur aussi. Saveurs de fruits acidulés et de rhubarbe avec une bonne dose d'épices. Et il ne fait que 11,5% d'alcool! Très bien+ (90)

Allo Patrick, il semble que tu aimerais l'agence Juice Imports en Alberta! Pour le J.H. Meyer est-ce le pinot en carbonique?

Je suis Juice Imports sur IG depuis un bout et oui ils semblent avoir de beaux vins! Pour ta question, aucune idée s'il est en carbo ou pas...

Ce sont de bon amis Erik et Mark, j'ai hâte à la fin de la pandémie pour pouvoir avoir des soirées bien arrosées avec eux! BTW c'est deux gars qui ont le WSET Diploma donc qui ont une connaissance approfondie du vin en général et non juste sur le vin nature. Je crois que ça influence beaucoup les vins qu'ils choisissent d'importer maintenant qu'ils sont bien établie.

Ludwig Desjardins a écrit:
Il faut juste lire sur ces vins et bien choisir, certains peuvent vraiment apporter beaucoup de plaisir.

Et ça aiderait d'avoir plus d'agents, d'influenceurs et de conseillers en succursale qui connaissent le vin en général pas juste le nature ou juste le conventionnel... juste pour prêcher à ma paroisse!

Michelle Champagne a écrit:Mon chum commence à être saturé des vins natures. Il prétend qu’ils goûtent tous la même chose. Je suis de plus en plus de cet avis et je n’arrive pas à comprendre pourquoi? Comme pour les « nouveaux » vins du Languedoc: comment peuvent-ils produire du cool-aid issu d’un terroir aussi ensoleillé? Mystères et boules de gomme....

Hier, j’ai ouvert un Majas des Côtes Catalanes son Cortado 2019.. 40% de cabernet franc, 40% de grenache et 20% de merlot. Rouge cerise translucide. Petits fruits rouges tendres au nez et full framboise en bouche apportée par un cabernet franc salin et un tantinet végétal. C’est là que le grenache gorgé de sucre entre en scène pour arrondir les coins. Le tout, soudé par le merlot ajoutant couleur et un peu de structure au vin. Bref, un vin sucrée/salée qui ne passera pas à l’histoire!

Majas, c'est quand même une approche assez "hard" du vin nature. Influence de Tom Lubbe de Matasse bien sentie dans les vins. J'ai eu autant de belles surprises que de déceptions depuis que les vins sont commercialisés au Québec.

Yves Martineau a écrit:Jean-Marc Vincent Santenay 1er Cru Beaurepaire Blanc 2018
Superbe bouteille, qui évoque des appellations plus prestigieuses. Élégant, parfaitement équilibré, avec une salinité magnifique qui apparaît après une heure d’aération. Un vin complet. Vaut mieux l’attendre, mais j’ai du mal à ne pas en ouvrir d’autres!

Paul Jaboulet Aîné Crozes-Hermitage Domaine de Thalabert 2009
Nez fumé, fruit noir et jambon. L’influence du bois est notable, laissant une belle texture lisse, les tanins sont fins, mais l’aromatique est plutôt terne, le fruit compoté. Manque d'éclat. 88 pts

Une déception à l’évolution, moi qui avait espéré retrouver un jour le génial 1990.

Yves, en 2012, j'avais rencontré un représentant de la maison Jaboulet qui était en tournée au Québec. Pour le Thalabert, il m'avait conseillé de ne pas l'ouvrir avant 15 voire 20 ans. Comme je suis sage , je n'ai pas encore touché mes 2 bouteilles de 2009. On s'en reparle en 2024 mais avec tous les commentaires mitigés que j'ai lus sur ce vin, je suis un peu sceptique.

Pour continuer dans le nature, en voici un grand classique que j'ai beaucoup aimé cette semaine:

Marcel Lapierre Morgon nature 2019
C’est celui avec un petit « N » sur la contre-étiquette qui vient d’arriver, Jean-Philippe de RéZin s’assurant toujours de faire envoyer le vin à l’automne afin d’éviter les mauvaises surprises du transport. J’ai déjà dit beaucoup de bien du Morgon 2019 dans le Journal, mais la cuvée nature porte à nouveau le vin vers de nouveaux sommets. Tant du point de vue de l’intensité et de la précision aromatique. Il laisse aussi paraître une élégance que la cuvée sulfitée semble ne pas avoir. Bouche gourmande, énergique, au fruité soyeux et croquant. Finale sapide et de bonne longueur. Indice de picolabilité très élevé. Un autre tour de force des enfants Lapierre. Bravo!
16,5