Service du vin au restaurant.

À votre avis

Si je commande une bouteille avec l'aide du sommelier, je m'attends à ce qu'il l'inspecte/goûte avant de m'en servir un verrre.

  Jamais eu à faire à un sommelier qui test mon vin...et pourtant, j'ai essayé pas mal les plus grands du Québec ?

J'aime bien que le sommelier goûte avant ... mais si je trouve le vin défectueux, ça complique un peu le refus.

Philippe Gingras a écrit:  Jamais eu à faire à un sommelier qui test mon vin...et pourtant, j'ai essayé pas mal les plus grands du Québec ?

Parfois ils le font avant de se rendre a la table

Pas sur une bouteille qu'on commande quand même!

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:Pas sur une bouteille qu'on commande quand même!

En effet, je m'attends que ma bouteille soit ouverte devant moi quand même.
La même chose quand je commande un verre, je retourne systématiquement le serveur si il amène juste un verre sans la bouteille...c'est une question de respect !

Je vois mal un sommelier goûter après et contredire le client qui a déjà gouté: soit il reprendrait une bouteille déjà acceptée par le client ou encore aurait l'air de ne pas vouloir reprendre une bouteille qui apparait défectueuse au client-payeur.

Le rôle premier du sommelier est de s'adapter au client. Il devrait laisser le client sentir/goûter le vin. Si le client est satisfait, son rôle est rempli - pas besoin de goûter à chaque bouteille de vin ouverte au resto! - et on passe à autre chose. Si le client montre des signes d'incertitude, il peut proposer de goûter au vin.

La gorgée ou le verre offert par le client au sommelier est un privilège, exactement comme celui reçu quand le client se voit offrir un verre par le sommelier, et il me semblerait abusif qu'un sommelier s'attende d'office à goûter à un vin, si grand soit-t-il...

Seulement si on lui offre.
 
La dernière fois qu'un sommelier a goûté un vin commandé avant de me le servir c'était au Club C&P et après avoir aviné une carafe et goûté le vin le malotru m'avait bousillé plusieurs beaux millilitres de mon nectar chèrement payé.

Autre chose que je n'aime pas : quand on vient me remplir mon verre.

Ludwig Desjardins a écrit:Seulement si on lui offre.
 
La dernière fois qu'un sommelier a goûté un vin commandé avant de me le servir c'était au Club C&P et après avoir aviné une carafe et goûté le vin le malotru m'avait bousillé plusieurs beaux millilitres de mon nectar chèrement payé.

Autre chose que je n'aime pas : quand on vient me remplir mon verre.

C'est pas tant la faute du serveur dans ce cas là mais disons que si tu veux siroter ton verre et prendre ton temps pour le boire/respirer et le faire évoluer et de même vouloir toi même t'en occuper,il faut avertir le serveur/sommelier.
C'est quand même son travail de remplir les verres.

Ludwig Desjardins a écrit:Seulement si on lui offre.
 
La dernière fois qu'un sommelier a goûté un vin commandé avant de me le servir c'était au Club C&P et après avoir aviné une carafe et goûté le vin le malotru m'avait bousillé plusieurs beaux millilitres de mon nectar chèrement payé.

Autre chose que je n'aime pas : quand on vient me remplir mon verre.

Es-tu vraiment à 50 ml près?

Je trouve ton attitude typique du syndrome AVV … bientôt, les cuisiniers crieront nos noms et on se lèvera pour aller chercher nos plats en cuisine, comme ça, plus de serveurs, ces malotrus qui troublent notre quiétude.

Un restaurant où le vin est important n’a pas qu’une belle carte, bien choisie, diversifiée, à prix décent avec un personnel bien formé. C’est aussi un restaurant où le service du vin est bien fait.

Ludwig Desjardins a écrit:

Autre chose que je n'aime pas : quand on vient me remplir mon verre.

J'ai pas de problème à ce que l'on remplisse mon verre mais des fois on abuse. Si on garde le verre au 2/3 plein, la bouteille est vite terminée et à 2 après 30 mins dans le resto, on nous propose une 2eme bouteille...

Vincent, je ne suis pas en train de commander un Cheval blanc 1964 à la Tour d'argent à Paris, mais bien un vin de Cotat ou un Languedoc de 2010... J'ai perçu le truc comme quelque chose de très maniéré et non nécessaire, qui n'a rien à avoir avec le fait de "bien servir le vin", alors qu'ailleurs on m'a souvent proposé de le faire avec beaucoup de doigté.

J'ai bien sûr utiliser le terme "malotru" à la blague, mais je trouve vraiment que ce "service" devrait être demandé par le client ou tout simplement offert. La restauration évolue, et une pratique qui pouvait paraître nécessaire autrefois n'a peut-être plus sa place partout. Nous ne sommes plus dans le dogme du Grand restaurant où l'on commande de grands Bordeaux avec de l'âge, mais bien dans un contexte où 95% des excellents restos servent surtout des vins récemment disponibles.

Pour ce qui est de comparer mon point de vue avec le fait de vouloir aller chercher soi-même son plat dans la cuisine, tu admettras que c'est un brin exagéré quand même.   

Prochain sujet on discutera de la sommellerie montréalaise et son obsession pour les vins "natures" et les cartes de vins où même l'amateur averti n'en reconnait aucun.   

Ludwig, j'avais bien saisi ta blague ... c'est pourquoi je me suis permis d'en faire une aussi en disant que nous irions bientôt chercher nos assiettes directement en cuisine.

Peut-être suis-je trop romantique ou nostalgique, mais j'aime bien le service un peu à l'ancienne, chorégraphié, précis. On ne va pas au resto pour manger comme à la maison où chez des amis. D'ailleurs, alors que je trouve souvent que je mange à l'extérieur du Québec pas forcément mieux que dans les restos Montréalais, je trouve très souvent le service bien supérieur à l'extérieur du Québec. Je ne peux m'empêcher de trouver dommage que nous ne valorisions pas cela ici.

Quant aux vins natures dont on ne sait jamais s'ils sont bons et aux cartes aux références plus obscures les unes que les autres, je suis d'accord avec toi à savoir qu'ils constituent des problèmes au moins tout aussi importants.

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:
Un restaurant où le vin est important n’a pas qu’une belle carte, bien choisie, diversifiée, à prix décent avec un personnel bien formé. C’est aussi un restaurant où le service du vin est bien fait.

Dans un tel restaurant, il ne devrait pas être nécessaire de goûter un Cotat 2010... Dans cette mesure, je trouve que l'exemple donné par Ludwig en est un de service du vin mal fait. Heureusement ceci n'est pas représentatif du CC&P.

Je ne vois pas pourquoi. Ça évite de servir une mauvaise bouteille au client, lui retirant du même coup l'inconfort de refuser lui-même la bouteille.

A l'ouverture, en humant le bouchon le sommelier aura déjà une idée si le vin peut présenter un problème. Il suivra alors attentivement si le client présente quelque signe d'inconfort à la dégustation. Si c'est le cas,  il offrira tout simplement une autre bouteille. Le client sera alors impressionné qu'il ait lui dans ses pensées...

Pas besoin de goûter!  

Je suis entièrement d'accord avec Olivier. On est d'accord que juste au nez, on détecte facilement presque tous les défauts possibles d'un vin jeune. Dans ma tête, le sommelier sent le goulot et le bouchon, mais c'est le client qui goûte et qui juge. Le sommelier peut néanmoins demander la permission de goûter s'il a des doutes. Mais ultimement, le sommelier doit toujours se plier au jugement du client, il est d'abord là pour servir (et je dis ça sans condescendance), pas pour se donner en spectacle ou pour faire valoir son talent.

Je suis d'accord avec Ludwig, mais il y a des situations où le sommelier devrait goûter au vin avant de servir.  Comme lors d'un souper dégustation au Toqué! Un bourgogne avait été versé dans toutes les coupes (10 personnes).  J'ai "callé": ce vin est bouchonné! Dans ce contexte, je trouve cette situation inacceptable pour ce type de restaurant.  J'étais vraiment insultée et presque pensée qu'il avait essayé dans "passer une" aux gens des régions......

D'accord dans ce contexte Michelle.

Michelle Champagne a écrit:J Comme lors d'un souper dégustation au Toqué!

Ce cas est effectivement bien différent : le client n'a pas commandé le vin, la responsabilité incombe alors entièrement au sommelier et humer/goûter un vin avant service est essentiel...

J'apprécie particulièrement quand on me fait déguster un vin que je commande au verre avant de me servir. Ça permet de valider si on aime.

Dernièrement le sommelier du Hambar m'a demandé la permission de goûter à un St-Jo de Gonon que je venais de commander.  De la façon dont ça a été fait, ça m'a rendu plutôt fier de ma sélection et j'étais bien content de partager un verre avec quelqu'un qui allait de toute évidence l'apprécier.  C'était un plaisir de parler de ce vin avec lui par la suite, ça a rendu le souper des plus agréables.

Tout est une question d'approche je suppose...

Plusieurs excellents commentaires.

J'aime aussi que l'on me montre la bouteille, qu'on l'ouvre devant moi et que je prenne les premiers millilitres. Du moins pour la 1ère bouteille. Parfois je demande que l'on carafe la prochaine bouteille et alors le service se fera sans que je déguste le rouge.

J'aime aussi que le sommelier décide, pour moi et avec moi, ce que je dégusterai ce soir. Il doit bien connaitre la cuisine et sa carte de vin tout comme il devrait savoir ce qui se boit bien présentement avec la cuisine du moment.

De toute façon, en général je fais déguster les vins consommés par notre serveur ou sommelier. La semaine dernière nos deux serveurs à l'État Major étaient fort heureux d'avoir un verre de Clos Saint-Denis 2007 Dujac et du Richebourg 2007 du DRC.

En France l'automne dernier, aucun sommelier ne s'est proposé à déguster le vin au resto et même dans les quelques étoilés que nous avons visité.

*** Alors le choix, seulement si on lui offre me convient.