Commune de Meursault 2006-2007

Malheureusement à l'extérieur les 10 et 11 Mars.

Mario

Bonjour Michel,

J'aimerais bien être de cette dégustation si possible. Mon offrande: Meursault Les Genevrières Jobard 2006.

Merci,
Alexandre

Je vais sacrifier une Goutte d'Or 2007 de notre ami Patrick

Très tentant mais difficile pour ma douce le jeudi... Possible de déplacer le mercredi?

Offrandes possibles:
Genevrières 06 de Bouchard
Bouchères 07 de BC

Je vais voir avec ma rousse... Te reviens ASAP.

Garde-moi les places!

Je confirme notre présence!

Un beau line-up!

Michel il te reste de la place? Je peux offrir Meursault 1er Cru Les Genevrières 2005 Domaine Latour Giraud

Michel j'aurais pas cette bouteille à Montréal pour le 11 MARS désolé. Je laisse ma place par conséquent.

Je confirme, avec Les Luchets, toujours de Roulot.

Michel avait organisé à l'été dernier une dégustation de meursault. Mario avait écrit un texte sur le village, les crus et les producteurs: http://www.lapaulee-enligne.com/evenements-degustations-rencontres-f2/commune-de-meursault-t29-15.htm#831

Ça promet, ça promet ... Roulot, Germain, Buisson-Charles, Comte Lafon ... J'ai soif!!

J'aurai une mise en bouche.

On fera tout ce qui est possible pour y être à 19h mais toujours un peu difficile sortir du centre-ville rapidement.

Par ailleurs, me faire signe si qq'un a besoin d'un lift.

Un grand merci à nos hôtes pour l’accueil, les fromages et le vin de sortie ainsi qu’à tous les participants pour les généreuses offrandes qui ont mené à cet alignement de haut vol! Le vin de bienvenue a été servi en pure aveugle. Suivirent deux séries de quatre vins en semi-aveugle, les 2007 d’abord, les 2006 ensuite.

Pour se faire la bouche :

Frédéric Gueguen petit chablis 2007 : Peu d’informations disponibles sur ce domaine, dirigé à ce qu’il paraît par le gendre de Jean-Marc Brocard. Nez simple sur la pomme avec des nuances florales et salines. Bouche acide, vigoureuse qui manque un peu de matière. Apéro convenable. Correct.

Le premier volet :

Marquis d’Angerville Santenots meursault 1er cru 2007 : Touche de bois au nez sur fond d’agrumes mûrs et des relents épicés évoquant la muscade. La bouche est large, assez dense. La finale n’est pas très longue et plutôt acide. Complexité moyenne. Bien.

Buisson-Charles Bouche-Chères meursault 1er cru 2007 : Nez plus discret, plus doux, sur des notes de fruit blanc, de menthe fraîche et d’amande. La bouche est ample, avec une impression tactile légèrement suave. L’ensemble demeure toutefois strict, droit, un peu renfrogné pour l’heure. Belle longueur sur une finale un rien rigide. Un vin qui nous est apparu fermé sur lui-même qui présente de belles qualités d’ensemble et qui demande à être revisité dans l’avenir. Très bien.

Buisson-Charles Gouttes d’Or meursault 1er cru 2007 : Nez parfumé, floral, sur le lait d’amande, la poire mûre. La bouche est intense, parée d’une superbe douceur, à la fois de texture et de parfum. La finale est immense, longue, puissante et pourtant légère alors qu’une acidité juste se love au cœur d’un fruit mûr et éclatant. Superbe, voire davantage.

Roulot Les Luchets meursault 2007 : Nez plus nerveux que les précédents, dans un registre de fruits blancs et d’agrumes mûrs, mais avec une touche fraîche qui évoque la fougère, voire le sapinage. La bouche est tendue, a de l’éclat et de l’énergie, sans être décoiffante. Le milieu de bouche montre une réelle profondeur de fruit. La finale est acide et droite, mais demeure parfumée. Un villages d’incroyable tenue qui confirme mon coup de cœur lors de l’achat! Superbe.

Le second volet :

Comtes Lafon meursault 2006 : Nez fumé, initialement sur le caramel qui évoluera vers la cire, la bougie, sur fond de citron et de pêche. La bouche est ample, montre un bel éclat, mais un fond limité. Longueur moyenne avec une finale « tartrique » (impression à la fois acide et granuleuse). Bien.

Rémi Jobard Genevrières meursault 1er cru 2006 : Nez assez fin, frais, sur des notes de poires, d’agrumes frais et de fumée. La bouche est assez droite, montre une belle tension, mais se révèle unidimensionnelle. Un vin qui a peut-être souffert de la comparaison avec les deux vins suivants, qui montre de belles qualités, mais qui semble manquer de densité, de personnalité. Très bien.

Henri Germain Charmes meursault 1er cru 2006 : Nez finement parfumé qui prendra un certain temps à se révéler sur la pomme-poire, les fleurs fraîches et des notes finement épicées. La bouche est riche, profonde sans être vulgairement grasse, d’une grande longueur. S’il ne fait pas flèche de tout bois, le vin demande une certaine attention, mais révèle une personnalité racée, pure, dégageant une impression sereine de concentration naturelle. En ce sens, le parallèle avec le Goutte d’Or de la première série est frappant. Un travail d’orfèvre qui a éclipsé tous les vins à l’aération! Superbe.

Bouchard Père & Fils Genevrières meursault 1er cru 2006 : Nez initialement légèrement fermentaire qui fera place à un ensemble parfumé, puissant, avec un boisé présent, mais sans exagération, sur des notes de fruits blancs, de pain d’épices, de fleurs blanches et de crème anglaise. La bouche est costaude, large et puissante, dense et riche, mais sans lourdeur indue. La finale est longue, profonde, bien structurée par des amers fins, très aromatique. Superbe.

Pour finir en beauté :

François Cotat Monts Damnés sancerre 2004 : Nez aromatique, précis, sur les agrumes frais, avec une touche exotique d’ananas et une trace de fougère, de miel fin et de cailloux chauds. La bouche est vigoureuse, avec de l’éclat, développe un volume, mais peu gras. Finale éclatante, acide et longue. Excellente.

Quelques commentaires généraux :
- Dans les deux volets, les vins trois et quatre ont clairement remporté les suffrages!
- La concentration des 2006 impressionne et lorsqu’elle est bien maîtrisée, les vins sont pleins, jouissifs et longs. Je dois par contre avouer un faible pour les 2007, les bons bien entendu, dont l’éclat et la précision aromatique me parlent tout particulièrement.
- De terminer pareille dégustation sur des fromages et un sancerre n’handicape en rien l’appréciation de ce dernier, malgré qu’il passe après des vins plus opulents, à la texture plus caressante.

Merci pour ces mots précieux et précis. Toujours passionnant de lire des conclusions écrites sur les vins que l'on produit. On apprend ainsi à être humble et cela motive encore plus!
Jean-François Germain est incontestablement le plus grand vigneron de la commune en ce moment. Il plane à des niveaux de qualité ahurissant. Modeste, humble, besogneux, pétri de talent: Respect.

Le Domaine Henri Germain produit des Meursault de grande pureté, d'une race incroyable taillés pour la très grande garde. Des vins qui demandent une certaine maturité pour apprécier leur énorme potentiel. Des vins de Roche. A noter l'extrème gentillesse de la famille Germain. Ce sont des gens très attachants.
J'émets quelques réserves sur le Bouchard Genevrières. Il est vrai que je ne l'ai pas dégusté sur ce millésime. Ce sont souvent des vins qui s'expriment très bien dans leur jeunesse par contre je reste sur ma faim au vieillissement.