Al grande dal picoli : L’Italie du grand au petit

Petite dégustation entre amis hier, sous le thème : « Al grande dal picoli : L’Italie du grand au petit ».  

Le concept : on sélectionne un « grand vin » italien, et on l’accompagne d’une fausse jumelle, à savoir un vin si possible de même appellation et millésime, mais d’un prix de moins de $45 (le « petit vin »).  On regroupe les vins similaires en vagues, et on déguste le tout à l’aveugle.

Petite dégustation entre amis hier, sous le thème : « Al grande dal picoli : L’Italie du grand au petit ».

Le concept : on sélectionne un « grand vin » italien, et on l’accompagne d’une fausse jumelle, à savoir un vin si possible de même appellation et millésime, mais d’un prix de moins de $45 (le « petit vin »). On regroupe les vins similaires en vagues, et on déguste le tout à l’aveugle.

Voici les vagues dégustées, en ordre de « podium » (les vins en gris sont les « petits », en orange, les « grands »:



Maintenant, quelques commentaires sur les vins.

PIÉMONT
Le nez des vins de Vajra est toujours envoutant - pas pour rien que c’est un de mes producteurs préférés de la région. Quel rapport qualité/prix !!  Un Barolo à moins de $50 qui en donne autant – sautez dessus !
Grande déception avec le MonPrivato qui était austère et fermé hier soir. Évidemment, 2010 est un bébé pour un grand Barolo qui devrait plutôt être consommé vers 2030.  Le vin avait de la matière et une belle strructure, mais le côté aromatique n’y était pas.

SUPER-TOSCANS
Le Tignanello et le Flaccianello ont fait l’unanimité en première et deuxième place. Il s’agit là clairement de deux grands vins, bien faits, évidemment à facture moderne mais sans que rien n’accroche.  De beaux exemple de la région.  Pour sa part, l’Ornellaia m’a déçu. Pourtant d’un grand millésime et avec un âge respectable, il aurait dû en donner plus à mon avis.

BRUNELLO DI MONTALCINO (et pirate)
Nous nous sommes presque tous fait avoir par le Stratus, un vin du Niagara ajouté en pur aveugle à la vague.  Complexe à souhait, avec une belle structure, ce vin nous a bluffé. Ceci étant dit, après une trentaine de minutes dans le verre, le vin a commencé à perdre de son éclat et l’arôme vanillé du bois a repris le dessus. Un bon vin pour consommation immédiate … et génial en pirate !!!
Quelques vins de la vague étaient malheureusement oxydés et n’ont pas donné tout ce qu’ils auraient pu.

VENETIE
Évidemment, le Ca del Merlo dépassait grandement le Fabiano, tant par sa complexité que sa structure. Un petit vin d’un grand producteur, ça fait un grand vin.

AUTRES VINS
La dégustation a été précédée d’un Franciacorta, Ca'Del Bosco AnnaMaria Clementi Riserva 2008, passablement décevant, voir même insultant au prix de $140, et suivie de deux vins de dessert : un Recioto 1990 de Romano Dal Forno Romano, un très grand vin avec un équilibre irréprochable, et un pasito de Vénétie, Doro, Valle D’Agno 2008 de Masari, un très beau vin de dessert sur la pêche, le miel, avec une belle acidité.

Un dégustation fort agréable où on a pu faire un survol de belles régions Italiennes.  



André

Ouf! Très beau compte-rendu André. C'est éclairant et salivant. Je suis flabergastée par le Stratus. Mais bon, vous étiez à votre avant dernière vague, je vous pardonne...

Très intéressant André!

Crois-tu que les millésimes ont eu un impact sur les résultats?

Intéressante lecture André.

J'ai la même question que Yves.

Yves Martineau a écrit:Très intéressant André!

Crois-tu que les millésimes ont eu un impact sur les résultats?

Michelle Champagne a écrit:Ouf! Très beau compte-rendu André. C'est éclairant et salivant. Je suis flabergastée par le Stratus. Mais bon, vous étiez à votre avant dernière vague, je vous pardonne...

En fait, le Stratus s'est superbement présenté à l'ouverture, avec une bonne complexité aromatique, un peu plus sur les petits fruit que les autres vins de la vague, et des tanins bien fins. Charmeur, mais pas "guidoune". Cependant, après un certain temps, le bois et la vanille sont ressortis et son intérêt est devenu moindre.

Le Poggio al Oro, pour sa part, est demeuré solide tout au long.

André

Yves Martineau a écrit:Très intéressant André!
Crois-tu que les millésimes ont eu un impact sur les résultats?

C'est fort probable.  L'idéal aurait été d'avoir des vins du même millésime pour chaque paire, et pourquoi pas pour l'ensemble, mais bon ...  De plus, quelques-un des vins plus âgés, particulièrement dans la vague des Brunello, souffraient d'une légère oxydation, ce qui ne les a pas montré sur leur plus beau jour.

André

André Laurendeau a écrit:

Michelle Champagne a écrit:Ouf! Très beau compte-rendu André. C'est éclairant et salivant. Je suis flabergastée par le Stratus. Mais bon, vous étiez à votre avant dernière vague, je vous pardonne...

En fait, le Stratus s'est superbement présenté à l'ouverture, avec une bonne complexité aromatique, un peu plus sur les petits fruit que les autres vins de la vague, et des tanins bien fins. Charmeur, mais pas "guidoune". Cependant, après un certain temps, le bois et la vanille sont ressortis et son intérêt est devenu moindre.

Le Poggio al Oro, pour sa part, est demeuré solide tout au long.

André

Pour moi, je pense que ce vin est le résultat d'une recette de levures. Très aromatique à l'ouverture qui en met plein le nez et après un certain temps, ciao, bye! Cet été, j'ai visité quelques domaines au PEC dont Keint-He Winery and Vineyard. Il produise entre autre une syrah. J'ai été complètement soufflé par le caractère aromatique de ce vin. Comment, un vin issu de vignes de moins de 5 ans peut avoir autant de poivre qu'un St-Joseph de Chave dans son autre vie? Évidemment, j'étais sous le charme et j'ai acheté une bouteille pour la science. Je pense qu'il sera un copié/collé du Stratus....À suivre...