Semaine du 15 janvier

Hier soir, lors d’un souper en famille :

Richard Leroy Les Noëls de Montbenault chenin vin de france 2009 : Très beau nez de fruits blancs et jaunes mûrs, d’agrumes confits, avec une pointe exotique et fumée, sans évocation oxydative. La bouche est large, le grain suave, mais l’ensemble n’apparaît pourtant aucunement mou. Longue finale qui caresse le palais de sa chair tendre, mais lumineuse. Très bien, voire davantage.

Domaine du Clos des Fées Les Sorcières côtes-du-roussillon-villages 2010 : Goûté furtivement, alors que j’étais encore sur le blanc, pour m’assurer que la bouteille était nette. J’ai toutefois était impressionné par l’éclat du fruit, la gourmandise du vin, mais son caractère également. Fort bel équilibre pour ce vin de plaisir charnu et éclatant. J’en rachète, c’est sûr!

Château Vannières bandol 2001 : Nez décadent, sudiste, sur des notes de fruits grillés (figue, prune), de viande rôtie, d’épice douce et de cacao. La bouche est fondue, ample, sans chaleur, mais un peu molle, manquant un rien de nerf, de tension. Un vin à boire, plaisant, très provençal, mais loin des meilleurs du millésime (Tempier, Gaussens, voire Pradeaux). Bien, voire plus.

En me relisant, mais surtout en regoûtant le vin, je constate avoir peut-être été un peu dur (quant à son côté tendre, justement!) face au Vannières 2001. Il se montre plus complexe ce soir, sur des notes d’olives noires, de romarin, de poivre concassé. La bouche est plus séveuse, plus vigoureuse également. Finale sanguine, de bonne longueur, aux tanins légèrement rustiques … Très grenache hier, il se montre passablement plus mourvèdre ce soir! Et le bonheur dans tout ça, il en reste pour demain!

Ce soir, Joseph Roty Marsannay Les Ouzeloy 2008 : Un 2008 bien typé avec cette couleur rubis sans trop de saturation. Le nez est sur les fruits rouges acidulé, pointe viandée et boisée. En bouche c'est serré, tannins carrés et acidité mordante. Fruit rouge bien croquant en milieu de bouche, la finale est sèche et acide mais assez longue sur les fruits. 15.5/20+

L'an dernier, plusieurs 2008 avaient cette ossature et aujourd'hui se boivent drôlement bien, j'ai confiance à ce que ce vin s'ouvre et se livre avec un peu plus de temps!

Dans les derniers jours...

Philippe Alliet Chinon Coteau de Noiré 2009
Une jolie robe pourpre et brillante. Un nez sur l'élevage mais suave, avec ses arômes de chocolat, de poivron, de viande fumée et de fruit noir.
La bouche montre cette belle texture séduisante, habituelle au domaine, avec un degré de raffinement sans doute supérieur à la jolie cuvée Vieilles Vignes. C'est rond et concentré, un peu d'un bloc, plus expressif au nez qu'en bouche. La finale montre une légère pointe de chaleur due à l'alcool issu d'une récolte très mûre, mais qui ne diminue l'impression d'équilibre que laisse ce très bel ouvrage. Si on veut chipoter, je dirais qu'il m'a moins scié que le 2005 au même âge, quoiqu'il est moins tannique, peut-être un peu plus élégant. Quel beau vin de la Loire! À revoir dans quelques années. 92+ pts

Domaine de la Mordorée Lirac Cuvée de la Reine des Bois 2009
Nez de charbon et fruit noir. Une bouche riche, fruitée, c'est un vin puissant, tannique, plein et savoureux, qui demande quelques années de réclusion pour s'affiner. Gros potentiel. 90-91+ pts

Domaine du Pégaü Châteauneuf-du-Pape Cuvée Réservée 2000
Wow, métamorphose, cette bouteille fut bien meilleure qu'à mes trois expériences précédentes. Du fruit rouge, cerises et fraises, une bouche encore vigoureuse et tannique, mais le vin est plus frais et expressif. Excellent et plusieurs années devant lui! 92 pts


J'ai aussi ouvert ce w.e. un Jean-Pierre Grossot Chablis 1er Cru Vaucoupin 2005...Wow, très belle évolution, le vin est beaucoup plus ouvert et expressif. Superbe Chablis! 91 pts

Yves Martineau a écrit:Dans les derniers jours...

Philippe Alliet Chinon Coteau de Noiré 2009
Une jolie robe pourpre et brillante. Un nez sur l'élevage mais suave, avec ses arômes de chocolat, de poivron, de viande fumée et de fruit noir.
La bouche montre cette belle texture séduisante, habituelle au domaine, avec un degré de raffinement sans doute supérieur à la jolie cuvée Vieilles Vignes. C'est rond et concentré, un peu d'un bloc, plus expressif au nez qu'en bouche. La finale montre une légère pointe de chaleur due à l'alcool issu d'une récolte très mûre, mais qui ne diminue l'impression d'équilibre que laisse ce très bel ouvrage. Si on veut chipoter, je dirais qu'il m'a moins scié que le 2005 au même âge, quoiqu'il est moins tannique, peut-être un peu plus élégant. Quel beau vin de la Loire! À revoir dans quelques années. 92+ pts


Domaine du Pégaü Châteauneuf-du-Pape Cuvée Réservée 2000
Wow, métamorphose, cette bouteille fut bien meilleure qu'à mes trois expériences précédentes. Du fruit rouge, cerises et fraises, une bouche encore vigoureuse et tannique, mais le vin est plus frais et expressif. Excellent et plusieurs années devant lui! 92 pts

Mêmes impressions pour le Coteau de Noiré 2009. Les vins de Philippe ont beaucoup gagné en définition. Le 2005 reste dans une classe à part.

De mon côté, Pégaü 2008, une rien fougueux, animal avec une texture lisse empreinte d'équilibre. Beaucoup aimé.

Yves Martineau a écrit:Philippe Alliet Chinon Coteau de Noiré 2009
Une jolie robe pourpre et brillante. Un nez sur l'élevage mais suave, avec ses arômes de chocolat, de poivron, de viande fumée et de fruit noir.
La bouche montre cette belle texture séduisante, habituelle au domaine, avec un degré de raffinement sans doute supérieur à la jolie cuvée Vieilles Vignes. C'est rond et concentré, un peu d'un bloc, plus expressif au nez qu'en bouche. La finale montre une légère pointe de chaleur due à l'alcool issu d'une récolte très mûre, mais qui ne diminue l'impression d'équilibre que laisse ce très bel ouvrage. Si on veut chipoter, je dirais qu'il m'a moins scié que le 2005 au même âge, quoiqu'il est moins tannique, peut-être un peu plus élégant. Quel beau vin de la Loire! À revoir dans quelques années. 92+ pts

Bien content d'en avoir acheté!!

Le Noiré c'est un no brainer. Inspiration bordelaise, mais une fraction du prix qu'on payerait pour la même ampleur et complexité en rive droite.

Barbeito Boal 1978, Madeira : Jolie couleur ambré très claire, nez très expressif sur les fruits confits, noix, tabac, café, agrumes, toffey, tarte à la citrouille. En bouche, ce vin muté demi-sec se déploie en queue de paon avec une entrée sur le coté sec et acide pour grandir en souplesse et en largeur en bouche. Très complexe et long sur des saveurs très similaires au nez, rétro sur les agrumes et les épices.18.5/20

Après presque 3 semaines à sec au Costa Rica, on a fait une tentative.
Pas facile... Ici, les vins sont surtout des vins chiliens et argentins des multi-nationales, gardés à "température pièce", ce qui les "affine" sûrement un peu plus...

Montes Sauvignon Blanc "classic series" 2010:
Pourtant autour de 20CAN$, on a vraiment l'impression d'un vin Sico: un peu de ci et un peu de ça, tout en enlevant le trop de ceci et de cela.
Victime de sa schizophrénie, difficile à dire où il se situe: du sauvignon vraiment léger/acide qui désaltère (type NZ) ou un vin issue de raisins plus à maturité avec un profil plus fruits tropicaux (type Loire).

J'ai sans doute rien compris à ce vin, mais me demande s'il y a quelquechose à y comprendre... Ça désaltère et donne une grandiose impression post-Colgate pas désagréable avec la cuisine un peu huileuse du pays

Je vais rester au café pour les 3 jours qu'il nous reste!

Martin Loranger a écrit:Après presque 3 semaines à sec au Costa Rica, on a fait une tentative.
Pas facile... Ici, les vins sont surtout des vins chiliens et argentins des multi-nationales, gardés à "température pièce", ce qui les "affine" sûrement un peu plus...

Montes Sauvignon Blanc "classic series" 2010:
Pourtant autour de 20CAN$, on a vraiment l'impression d'un vin Sico: un peu de ci et un peu de ça, tout en enlevant le trop de ceci et de cela.
Victime de sa schizophrénie, difficile à dire où il se situe: du sauvignon vraiment léger/acide qui désaltère (type NZ) ou un vin issue de raisins plus à maturité avec un profil plus fruits tropicaux (type Loire).

J'ai sans doute rien compris à ce vin, mais me demande s'il y a quelquechose à y comprendre... Ça désaltère et donne une grandiose impression post-Colgate pas désagréable avec la cuisine un peu huileuse du pays

Je vais rester au café pour les 3 jours qu'il nous reste!

Bavaria gold ou rhum Centenario 12 anos con coca e hielo !

Dommage... avoir su, on aurait pu se faire une belle soirée!

Bon retour (difficile)

La Impérial n'est pas mal non plus! Je suis d'accord sur le Centenario!

Le Costa Rica, chanceux, quel beau pays! J'espère que vous avez apprécié, j'en garde un souvenir incroyable!

Superbe pays, qui nous aura permis de faire 10 jours de "voyage" avec visites/trek/exploration/etc, suivi de 10 jours plus "vacances" avec farniente/plage/jeux libres/etc.

C'est dans la 2e partie que le bon vin me manque...

Vraiment une très belle destination famille qui aime l'aventure (ou non!).

Pour terminer sur le Costa Rica, selon où l'on se trouve, avec la chaleur et l'humidité (par exemple, ma sœur habite la région de Osa, à une trentaine de km au sud de Dominical, qui est particulièrement tropicale), même avec un bon rouge, je suis rapidement porté vers la bière et les mojitos. Trop compliqué de garder le vin à bonne température et j'ai cette toujours cette impression de le "manquer" (au nez, notamment). En montagne, près de Monte Verde ou La Fortuna, ou à dans les environs de San Jose, c'est un peu différent.

Cela dit, avec le champagne, c'est une toute autre histoire: ça passe bien où que l'on soit! Si vous transitez par les USA, en faire provision au Duty Free (suis tombé sur une promo 2 x Laurent-Perrier pour 69$), la "limite" d'entrée étant de... 8 bouteilles/personne !

Je pense même aller y faire un saut de puce en mars tellement la "vibe" du ¡Pura Vida! me manque et le prix des billets d'avion est intéressant présentement...

Alora, petite anecdote:

Clos de la Maréchale 2007, NSG, Mugnier, acheté en 2012, 86$.

Dégusté suite à mon superbe Beaune Teurons 2009 de Bouchard, il m'est apparu austère, sévère, fumé, sérieux..."Où est le fruit dont parle Julien ?" me dis-je...Mon oeil s'arrête alors sur l'étiquette: c'est un 2006 !!! Pourtant sur l'inventaire saq st-so c'était indiqué 2007, mais bon, on sait ce que ça vaut l'inventaire saq et j'ai pas vérifié en achetant la bouteille...Mais pas grave du tout: le lendemain, carafé deux heures et dégusté avec des collègues de travail, la Maréchale était magnifique ! Doucereusement fruitée, soyeusement attendrissante, de grande classe...Menum !

Pas surpris de ton CR pour le 2006.

Alain Roy a écrit:

Alora, petite anecdote:

Clos de la Maréchale 2007, NSG, Mugnier, acheté en 2012, 86$.

Dégusté suite à mon superbe Beaune Teurons 2009 de Bouchard, il m'est apparu austère, sévère, fumé, sérieux..."Où est le fruit dont parle Julien ?" me dis-je...Mon oeil s'arrête alors sur l'étiquette: c'est un 2006 !!! Pourtant sur l'inventaire saq st-so c'était indiqué 2007, mais bon, on sait ce que ça vaut l'inventaire saq et j'ai pas vérifié en achetant la bouteille...Mais pas grave du tout: le lendemain, carafé deux heures et dégusté avec des collègues de travail, la Maréchale était magnifique ! Doucereusement fruitée, soyeusement attendrissante, de grande classe...Menum !

Où travailles-tu Alain................un resto à visiter?

Alain Roy a écrit:

Alora, petite anecdote:

Clos de la Maréchale 2007, NSG, Mugnier, acheté en 2012, 86$.

Dégusté suite à mon superbe Beaune Teurons 2009 de Bouchard, il m'est apparu austère, sévère, fumé, sérieux..."Où est le fruit dont parle Julien ?" me dis-je...Mon oeil s'arrête alors sur l'étiquette: c'est un 2006 !!! Pourtant sur l'inventaire saq st-so c'était indiqué 2007, mais bon, on sait ce que ça vaut l'inventaire saq et j'ai pas vérifié en achetant la bouteille...Mais pas grave du tout: le lendemain, carafé deux heures et dégusté avec des collègues de travail, la Maréchale était magnifique ! Doucereusement fruitée, soyeusement attendrissante, de grande classe...Menum !

Le vin a été dégusté la même soirée que le Teurons? Souvent les vins peuvent souffrir de comparaison. Lors de la soirée DRC 2004 aucun vin rouge n'avaient dégagé cette impression de verdeur ou de coccinelle que tant de 2004 présentent aujourd'hui. Pourtant, un Grands-Échezeaux 2004 bu durant les fêtes en comparaison avec d'autres grands vins a vraiment mal paru, démontrant tous les défauts des 2004.

Dégusté hier soir,
Riesling Trocken, Schlopböckelheimer Felsenberg 2009, Dönnhoff
Probablement une sélection particulière "moins riche" car Donhoff a fait un Grosses Gewachs sur ce terroir en 2009.
La robe est jaune or pâle.
Un bouquet assez exotique avec pêche et mangue sur un fond de fumée et de citrons confits. Vraiment pas de notes d'hydrocarbures ou de pétrole......comme vous le voulez!
La bouche est droite, de bonne densité, impression de grande richesse mais pas de sucres résiduels perçus (droit à 9 gr si je ne m'abuse). Finale longue et fine avec fraîcheur de l«,ensemble malgré la richesse. Un bel achat à près de 46$ que l'on m'a dit.
12,5% alcool.
16,5/20.

Où travailles-tu Alain................un resto à visiter?




Allo Michel ! Je travaille au Marabou à St-Sauveur. Je préfèrerais faire un CR en privé...lors d'une prochaine dégustation !

Le vin a été dégusté la même soirée que le Teurons? Souvent les vins peuvent souffrir de comparaison. Lors de la soirée DRC 2004 aucun vin rouge n'avaient dégagé cette impression de verdeur ou de coccinelle que tant de 2004 présentent aujourd'hui. Pourtant, un Grands-Échezeaux 2004 bu durant les fêtes en comparaison avec d'autres grands vins a vraiment mal paru, démontrant tous les défauts des 2004.



Effectivement Frédérik ! Je déguste presque toujours un vin après en avoir fini un autre, j'aime voir les différences en direct ! Bien sûr des fois ça passe, et des fois ça casse ! Qu'importe ? Le lendemain est un autre jour et le vin se re-dévoile d'une autre manière, par lui-même, sans influence, et apporte parfois un plaisir inattendu... comme la Maréchale ! Il semblerait tout de même que le 2007 soit plus accessible, plus en fruits. Je vais peut-être aller me dégoter un autre 2006 et un 2007 et me faire une petite verticale !

Fini les vacances

Patrick Désy a écrit:Fini les vacances

Ça mets tout à l'envers hein?

Euuh, non... C'est fait exprès. Qu'est-ce que tu crois ?

Alain Roy a écrit:

Où travailles-tu Alain................un resto à visiter?




Allo Michel ! Je travaille au Marabou à St-Sauveur. Je préfèrerais faire un CR en privé...lors d'une prochaine dégustation !

J'ai failli y souper il y a quelques semaines... peut-être au cours de la première semaine de février où je serai dans les Laurentides.

Ce soir, lors d'une belle soirée de festivité:

Chablis 2007, Laurent Tribut: au premier nez, je suis un peu dérouté, des arômes de cantaloup et de melon sont perceptibles. À l'aveugle, je n'aurais sans doute pas annoncé Chablis. Le deuxième nez est sur le fruit à chaire blanche et une forme de minéralité que j'ai rarement perçue, un peu comme l'asphalte après la pluie l'été. En bouche, un beau fruit appuyé par une belle acidité qui se termine sur des amères présents sans être trop dérangeant. Bien +

Bandol, 2005, Tempier une robe de charme, encore foncée sur le rouge grenat. Le nez incarne un beau mélange de fruits rouges et noirs, un petit côté mélassé et bien sûr une touche animale subtile. La bouche est sur le fruit, on sent la structure du vin sans qu'on puisse parler d'une présence tannique. De longueur moyenne à longue, ce bandol se termine sur un petit côté empyreumatique pas désagréable. Très bien.