Semaine du 15 décembre 2019

Ensemble de sushis par un dimanche soir froid....sans Révolution ni La Voix....

Roxheimer Höllenpfad Riesling im Mühlenberg Großes Gewächs 2018, Dönnhoff IP Ab2vin
La robe est paille aux reflets verts.
Bouquet de lime, pêche blanche, fines épices et un peu de cendre.
Bouche cylindrique, dense tout en étant ciselée, puissante et de grande vivacité. Ce qui frappe, c'est la longueur à la fois saline et en même temps temps quasi tannique. Notion éclatante de la minéralité....de ce que j'en comprends. Parfaitement sec et un très grand vin. Terroir de grès rouge....comme aux Îles!
18,5/20. Le bonheur....il en reste 5 en cave.

En complément...
2 e millésime produit.
Seulement 24 bouteilles en IP au Qc.

On soulignait l'anniversaire de fiston et du gendre dimanche dernier, deux grands amateurs de vin. Un beau line up pour l'occasion:

Cédric Bouchard Roses de Jeanne Les Ursules Blanc de Noirs 2010: Robe dorée aux reflets saumonés. Bulle très fine et peu abondante. Un nez tout en fruit sur la fraise, la framboise et les mûres. Bouche aérienne, fine et délicate sur les petits fruits rouges. Une finale qui manque un peu de longueur. Rien de complexe, que du plaisir. 91 pts.

François Raveneau Chablis 1er Cru Butteaux 2010: Bouteille ouverte 1 heure avant le service. Robe pale. Nez pierreux et de citron confit. Bouche droite, tendue, fraiche et citronnée sur une texture soyeuse. Finale saline. D'un équilibre exemplaire. Assurément l'un des meilleurs 1er cru de Raveneau qui m'a été donné de boire. 93 pts.

Château Lynch-Bages 1986: Ouvert 2 heures à l'avance dont 1 heure en carafe . Robe grenat démontrant peu de signe d'évolution. Nez très typé Bordeaux sur le cassis, la cerise noire, le graphite et le cacao. Bouche structurée, assez charpentée et légèrement tannique. Une fin de bouche à l'acidité un brin trop prononcée mais d'une superbe longueur. Un vin de nez plus que de bouche. 92-93 pts.

Domaine Ponsot Clos de la Roche Vieilles Vignes 2006:  Ouvert 2 heures à l'avance. Robe rubis. Nez animal au départ mais qui fait place rapidement à des arômes de cerise, de fraise et une touche florale. Une bouche ample, très élégante sur une texture qui a de la mâche. Une très longue finale sur des tannins fins. Magnifique bouteille. 94 pts.

Château d'Yquem 2003: Couleur ambre. Nez parfumé de fleurs, de miel et de marmelade. Une bouche d'un velouté de texture qui nous transporte littéralement. La finale est d'une persistance hors-norme sur la crème brulée. Tout simplement jouissif. Grand vin. 95-96 pts.

Beau moment de réjouissance François. J'espère que fiston et le gendre ont apprécié. Au fait, tu acceptes les amis dans ton cercle fermé familial ?

Bravo pour votre line up.

Une question : Pourquoi le carafage du LB 86 ?

François, je te préviens quand c'est ma fête!!

Pierre Beauregard a écrit:Beau moment de réjouissance François.  J'espère que fiston et le gendre ont apprécié.  Au fait, tu acceptes les amis dans ton cercle fermé familial ?

Bravo pour votre line up.

Une question :  Pourquoi le carafage du LB 86 ?

Bonne question Pierre et on pourrait discourir longuement sur le Carafé ou pas? Pour faire court, je te dirais que c'est suite à ma dégustation du vin à l'ouverture et une heure plus tard qui m'a dictée qu'un carafage était nécessaire. Le vin présentait un air renfrogné suite à cette longue dormance. Il avait besoin d'un petit coup de pouce pour sortir de sa torpeur.

Yves Martineau a écrit:François, je te préviens quand c'est ma fête!!  

Tu m'invite à ta fête. Cool!

Michel Therrien a écrit:En complément...
2 e millésime produit.
Seulement 24 bouteilles en IP au Qc.

Wow, c'est presque plus "rare" que les Grands de la Bourgogne!
J'avais entendu d'un passioné de Riesling & de Dönnhoff entre autre qu'il y avait de plus de plus de pression (voir demande) sur les produits de ce producteur à travers le monde donc potentiellement moins de bouteilles pour le Québec.
Je ne sais pas cependant si c'est le cas si on compare à il y qques années.

Je me souviens lorsqu'il y avait les arrivages de la Signature qu'ils arrivaient en "bloc" à ce moment.

Là on semble utiliser la méthode "soupoudrage" pour relâcher les produits (arrivage Cellier, Signature & Courrier Vinicole)...

À suivre...

D'ailleurs, ça me fait pensé que ça fait un temps que je n'ai pas vue les cuvées de Keller...
Je ne sais même pas qui est l'agence qui les représente... J'ai fait des recherches mais sans succès.

Si qqun à de l'info à ce sujet, merci de le partager.

Salutations

Château Sénéjac Haut-Médoc 2016
Plutôt d'accord avec le commentaire de Paul852. Le vin est bon mais étonnamment simple et souple pour un 2016. Un vin un peu court, boisé léger, tannins fins mais peu nombreux, finale un peu chaude, un manque de concentration manifeste. Frais et digeste, tout en finesse, une certaine garde pourrait peut-être lui donner plus de complexité par contre. J'ai bu plusieurs 2010, et c'était clairement plus réussi. Une petite déception dans ce millésime, à revoir dans 4-5 ans. 87-88

Alexandre Trudel a écrit:Château Sénéjac Haut-Médoc 2016
Plutôt d'accord avec le commentaire de Paul852. Le vin est bon mais étonnamment simple et souple pour un 2016. Un vin un peu court, boisé léger, tannins fins mais peu nombreux, finale un peu chaude, un manque de concentration manifeste. Frais et digeste, tout en finesse, une certaine garde pourrait peut-être lui donner plus de complexité par contre. J'ai bu plusieurs 2010, et c'était clairement plus réussi. Une petite déception dans ce millésime, à revoir dans 4-5 ans. 87-88

Je pensais ouvrir une des miennes. Je vais attendre!

Patrick Ayotte a écrit:

Alexandre Trudel a écrit:Château Sénéjac Haut-Médoc 2016
Plutôt d'accord avec le commentaire de Paul852. Le vin est bon mais étonnamment simple et souple pour un 2016. Un vin un peu court, boisé léger, tannins fins mais peu nombreux, finale un peu chaude, un manque de concentration manifeste. Frais et digeste, tout en finesse, une certaine garde pourrait peut-être lui donner plus de complexité par contre. J'ai bu plusieurs 2010, et c'était clairement plus réussi. Une petite déception dans ce millésime, à revoir dans 4-5 ans. 87-88

Je pensais ouvrir une des miennes. Je vais attendre!

Patrick, si tu en as plusieurs, ça vaut la peine d'en ouvrir une en jeunesse. Je serais curieux d'avoir tes impressions.

Bon temps des fêtes à toi et à ta famille.

En cette semaine de la Nativité, j’ai été témoin d’une transfiguration quasi-biblique :

Fonsalette Cuvée Syrah côtes-du-rhône 2001 : Bouteille ouverte jeudi matin dernier en vue d’un service le soir même. Couleur dense, mate, foncée avec une certaine évolution au ménisque. Nez de viande grillée, de figue séchée, avec un registre végétal et épicé (écorce d’arbre, garrigue) prononcé. La bouche est droite, virile, chaleureuse et amère … la finale est sur le thé trop longtemps infusé. Une vraie déception. À quatre, on n’en boit pas plus que la moitié. Je remets la bouteille en cave sans bouchon jusqu’à hier soir. Je voulais congeler le reste pour une future recette, mais j’ai décidé d’y goûter avant … je ne voulais pas gâcher cette future recette! J’ai été subjugué … le vin montre un fruité plus frais, avec de petites notes évanescentes florales/sucrées qui « rayassent » un peu. La bouche est déliée, charnue, les tanins complètement fondus et l’amertume paraît légère, noble, procurant à la finale un côté digeste. Rarement ai-je été témoin d’une transformation si drastique et sur une aussi longue période de temps … 108h après. Ça doit être la magie de Noël, à moins que ce ne soit la magie Reynaud … mais je n’ai aucune, mais alors là aucune idée du traitement que je réserverai aux bouteilles qui me restent!

Ouverture 48 heures avant en ayant pris soin d'enlever/boire un bon 60 ml.

Château Pradeaux 1999, Bandol, acheté en 2003, 35$.

Décanté et remis en bouteille. Wow, superbe robe pleine de sagesse, d'un grenat tout brillant malgré ses vingt ans, moyennement soutenu, limpide et tuilé un brin au pourtour. Une robe loin d'être défraîchie. Le bouquet est délicat, féminin, sur un très beau fruité rouge cuit rehaussé de tendres fleurs, quelques épices du genre girofle, muscade, cannelle ! et de petits relents doux de sous-bois (ou champignon). Wow, quel bouquet !

En bouche, une petite caresse passe rapidement et attise. L'attaque est charmante sur une texture de satin chic, le fruité rouge frais est absolument là, un brin sucré et croquant, et une acidité des plus accueillante rajoute un sentiment de fraîcheur printanière, secondée par de beaux amers nobles. La finale est d'ouate, aérienne, très chic et une toute petite affaire astringente. À 20 ans, un superbe Bandol fondu, en pleine forme et d'une grande finesse. Sérieux mes attentes étaient très basses, je m'attendais à du mort mais non, je suis vachement impressionné. Pradeaux, peut-être une bibitte à part à Bandol qu'il faut attendre 15-20 ans pour en apprécier la beauté particulière ?

Lendemain (1/4 restant seulement !): superbe bouquet tel hier...en bouche, wow...quelle délicatesse ! superbe...alors là Pradeaux, qui n'est pas mon Bandol préféré, vient de me servir toute une leçon !

Tu donnes le goût d'ouvrir du Bandol Alain :-) Mais les plus vieux en cave ont 10 ans. Ça sera pour une autre année.

Pierre Beauregard a écrit:Tu donnes le goût d'ouvrir du Bandol Alain :-)  Mais les plus vieux en cave ont 10 ans.  Ça sera pour une autre année.

Merci beaucoup Alain. Moi aussi ça me donne envie d'en encaver et de patienter...

Quelle belle appellation !

Alain Roy a écrit:[b]
Pradeaux, peut-être une bibitte à part à Bandol qu'il faut attendre 15-20 ans pour en apprécier la beauté particulière ?

Je dirais la même chose de Tempier, même si c'est bon à 10 ans, à 20 ans c'est sublime!

Vincent Messier-Lemoyne a écrit:En cette semaine de la Nativité, j’ai été témoin d’une transfiguration quasi-biblique :

Fonsalette Cuvée Syrah côtes-du-rhône 2001 : Bouteille ouverte jeudi matin dernier en vue d’un service le soir même. Couleur dense, mate, foncée avec une certaine évolution au ménisque. Nez de viande grillée, de figue séchée, avec un registre végétal et épicé (écorce d’arbre, garrigue) prononcé. La bouche est droite, virile, chaleureuse et amère … la finale est sur le thé trop longtemps infusé. Une vraie déception. À quatre, on n’en boit pas plus que la moitié. Je remets la bouteille en cave sans bouchon jusqu’à hier soir. Je voulais congeler le reste pour une future recette, mais j’ai décidé d’y goûter avant … je ne voulais pas gâcher cette future recette! J’ai été subjugué … le vin montre un fruité plus frais, avec de petites notes évanescentes florales/sucrées qui « rayassent » un peu. La bouche est déliée, charnue, les tanins complètement fondus et l’amertume paraît légère, noble, procurant à la finale un côté digeste. Rarement ai-je été témoin d’une transformation si drastique et sur une aussi longue période de temps … 108h après. Ça doit être la magie de Noël, à moins que ce ne soit la magie Reynaud … mais je n’ai aucune, mais alors là aucune idée du traitement que je réserverai aux bouteilles qui me restent!

Un beau conte de Noël comme je les aime!